Retraites : mise en ligne d’un « simulateur » et de « cas types »

© L’âge de la retraite - Pixabay

Retraites : mise en ligne d’un « simulateur » et de « cas types »

Publié le 19 décembre 2019
Par Magali Clausener
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Le 19 décembre, le gouvernement a mis en ligne sur le site www.reforme-retraite.gouv.fr un premier « simulateur » et des fiches de « cas types » dans le cadre du projet de réforme de la retraite. Pour l’instant, le « simulateur » permet simplement de savoir si l’internaute est concerné ou non par la réforme et, si oui, dans quelle proportion en fonction de son emploi et de sa date de naissance.
Quant aux 36 cas types, ils concernent les fonctionnaires (dont les aides-soignants et les infirmiers de soins généraux), les enseignants et les salariés du privé. Tous sont présentés selon deux « générations » : celle de 1980 et celle de 1990. Pour les salariés du privé, 5 cas types ont été sélectionnés : salarié avec une carrière continue, salarié non-cadre devenu cadre, salarié au SMIC, salarié au salaire moyen des Français et salarié à temps partiel. Les emplois pris en exemple sont « graphiste », développeuse web, assistante maternelle, secrétaire, cadre dans une entreprise de matériel sportif.

Pour les salariés du privé, à l’exception des cadres, les retraites qui seront perçues après la réforme aux âges de 62 ans et 64 ans seront un peu moins élevées que celles qui seraient perçues avec le système actuel (à l’exception des cadres). En fait, les retraites seront plus élevées à partir de 65 ans et 67 ans.

Ces fiches appellent deux autres commentaires. Dans tous les cas pris en exemple, les salariés ont commencé à travailler à 22 ans, soit 4 ans après le bac. Aucun niveau d’études n’est précisé. Quid de ceux qui ont un Bac+6, voire plus ? Les emplois pris en exemple (assistante maternelle, graphiste et développeuse web) ne sont certainement pas les plus représentatifs des fonctions occupées dans le secteur privé.

Les outils mis en ligne sont néanmoins appelés à évoluer en fonction des différents paramètres arrêtés. Mais d’ores et déjà, le gouvernement prévoit que le 22 janvier 2020, jour de l’examen du projet par le Conseil des ministres, le prototype de simulateur fonctionnera avec plus de 150 situations individuelles et sera rapidement complété pour atteindre 300 situations individuelles, voire davantage. Il faudra cependant attendre « courant 2020 » pour que chaque Français dispose d’un simulateur individuel exhaustif sur ses données personnelles de carrière.

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