Réforme des retraites : doutes sur les simulations présentées par le gouvernement

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Réforme des retraites : doutes sur les simulations présentées par le gouvernement

Publié le 10 janvier 2020
Par Francois Pouzaud
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Réuni le jeudi 9 janvier en session extraordinaire, le Conseil national de l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) a exprimé un certain nombre de doutes sur les simulations établies et remises à chaque profession par le haut-commissariat à la réforme des retraites (HCRR). Reprochant un manque de clarté sur la mécanique utilisée pour réaliser ces projections sur les cotisations et pensions dans le cadre du régime universel (RU) par points, Michel Picon, président de l’UNAPL, a l’intention de demander au gouvernement une étude d’impact réalisée ou confirmée par des experts indépendants et à ce qu’elle soit ensuite communiquée à chaque organisation par le secrétaire d’Etat à la retraite. « Sur les réserves que chaque profession pourrait utiliser souverainement, les garanties apportées par l’Etat ne sont pas claires non plus », ajoute-t-il. C’est pour ces différentes raisons qu’il demande que « tout ce qui a été apporté au cours des négociations ne doit pas être des mots oubliés et doit être inscrit dans la loi. »

Une brèche ouverte

Par ailleurs, Michel Picon n’admet pas que les professionnels libéraux puissent être traités plus durement que les autres, alors que le gouvernement déroge à la règle du régime universel lors de négociations avec d’autres professions. Il cite le cas des pilotes de ligne qui ont ouvert une brèche en obtenant le droit de conserver leur taux de cotisation supérieur à celui du RU (28 %), leur pension baissant proportionnellement de manière plus importante que leur cotisation avec la réforme. « Je ne peux pas imaginer que le gouvernement nous refuse ce qu’il accorde à d’autres professions. Si c’est le cas, cela voudra dire qu’on cède seulement à ceux qui arrivent à bloquer le pays. Nous demandons donc d’avoir le même traitement, ni plus ni moins », réclame-t-il pour les professions libérales à cotisations actuellement plus élevées que le taux cible du RU, ce qui est le cas notamment des pharmaciens.

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