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La CNDI s’invite aux élections

Publié le 11 février 2012
Par Stéphanie Bérard
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Allocataires et cotisants ont jusqu’au 2 mars pour élire 24 des 43 administrateurs de la CAVP. Bernard Lagneau, son président, est inquiet : « Une organisation extérieure à la profession s’immisce dans les élections. Nous craignons de perdre notre indépendance. » Il s’agit de la Coordination nationale des indépendants (CNDI), une organisation professionnelle à laquelle adhèrent des pharmaciens et dont l’objectif est, depuis 2008, de promouvoir « les petits entrepreneurs ». Bernard Lagneau reconnaît cependant qu’aucune charte n’interdit à un candidat la référence à un syndicat ou une organisation professionnelle.

A la CNDI, on plaide pour le pluralisme de candidats et d’idées. « Des pharmaciens trouvaient que des informations de la CAVP étaient peu compréhensibles », explique Olivier Bidou, président de la CNDI, qui a déjà présenté 720 candidats à différentes élections professionnelles. Pour les élections de la CAVP, dix pharmaciens représentent la CNDI dans six régions.

Une maison de retraite pour les pharmaciens ?

Parmi les revendications de la CNDI figurent la consultation des comptes de la CAVP, le droit de cotiser dès la première année, le déplafonnement des cotisations* et la création d’une maison de retraite pour les pharmaciens. En attendant, Bernard Lagneau prévient : « Il est primordial que les candidats de la CAVP défendent exclusivement les intérêts de la profession. »

*Actuellement, la classe 13 est la classe maximale de cotisations (12 000 euros) pour la retraite facultative par capitalisation (régime complémentaire).

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La CAVP témoin de la crise

« Nous sommes confrontés à des demandes de reports de cotisations et les incidents de paiement sont de plus en plus fréquents », alerte Bernard Lagneau. Le président de la CAVP constate également que certains titulaires – principalement ceux situés dans une zone de désert médical et ceux dont l’officine est de petite taille – n’arrivent pas à trouver de successeur. « Ils n’ont pas d’autre choix que de prolonger leur âge de départ en retraite. D’autres mettent la clé sous la porte et font tomber leur licence », constate Bernard Lagneau.