- Accueil ›
- Législation ›
- Droit du travail ›
- Licenciement ›
- pharmacie rurale : Le résultat net passe sous la barre des 10 %
pharmacie rurale : Le résultat net passe sous la barre des 10 %
Menée comme chaque année en partenariat avec Fiducial Expertise, l’enquête économique 2003 de l’Association de pharmacie rurale (APR) repose sur l’analyse de 160 bilans et comptes de résultats. Les différences sont peu notables avec les autres moyennes professionnelles et, sur le fond, les tendances sont les mêmes. Ainsi, le chiffre d’affaires moyen a progressé l’an dernier de 4,92 % à 1 236 kEuro(s) (les statistiques de Fiducial tablaient sur + 5,58 % pour un CA de 1 120 kEuro(s)). En revanche, la baisse du taux de marge est moindre chez les adhérents de l’APR : – 0,16 point à 28,13 % contre 0,26 point à 28,21 % pour les clients de ce cabinet. En cumul depuis 2000, l’érosion de la marge commerciale est de 0,53 point.
Même si la situation n’est pas comparable à celle des heures noires de la MDL, la rentabilité des officines rurales s’érode d’année en année. L’excédent brut d’exploitation est passé de 11,63 % en 2002 à 11,20 % en 2003 (10,63% en individuel, 12,92 % en association), tandis que, fait nouveau, le résultat net tombe sous les 10 % (9,95 % contre 10,35 % en 2002), sauf pour les officines en association (11,57 %) qui résistent mieux que celles en individuel (9,42 %). En comparaison, les données globales de Fiducial sont meilleures sur ces deux derniers ratios.
Concernant les charges d’exploitation, le poids des frais de personnel est plus lourd en 2003 (9,97 %) qu’en 2002 (9,56 %) du fait de l’évolution moins rapide du CA. Du coup, les ruraux restent prudents. Le ratio poids de l’endettement sur CA HT, en moyenne de 10,33 %, témoigne de cette attitude. Au niveau des emplois, pas de folie non plus. Plus d’un tiers des 550 ruraux ayant répondu au questionnaire ont créé des emplois en 2004, dont une majorité à temps complet (61 %) et une minorité pour des pharmaciens adjoints (27 % contre 32 % en 2003). Les difficultés de recrutement perdurent : 16 % déclarent que des postes restent à pourvoir et, au sein de cette population, 73 % cherchent un adjoint. Parallèlement, les licenciements sont insignifiants (3,60 %) et surtout peu ciblés sur les pharmaciens (18 % en 2004 contre 30 % en 2003). La sécurité d’emploi en officine rurale n’est plus à prouver !
L’exercice en société attire.
Néanmoins, les inquiétudes sur l’avenir font que seulement 19 % des ruraux interrogés envisagent de créer de nouveaux postes en 2005, majoritairement de pharmaciens (61 %) pour pouvoir « souffler un peu ». Les conditions d’exercice ne s’étant pas vraiment améliorées, l’attentisme reste également de rigueur sur les investissements : en 2004, 16 % ont réalisé des travaux et 31 % des achats informatiques, et les intentions manifestées pour 2005 ne préfigurent pas un mouvement de reprise (respectivement 16 % et 24 %).
Sur l’exercice professionnel, l’enquête montre que les ruraux sont satisfaits de SESAM-Vitale (98,44 % d’avis positifs). En matière de substitution, 95 % déclarent l’avoir augmentée sur 2004 et 67 % estiment pouvoir encore hisser leur capacité en ce domaine.
Malgré leurs problèmes de sous-effectifs, les ruraux trouvent du temps à consacrer à la formation continue. 49 % des titulaires et 57 % de leur personnel ont suivi une formation cette année. A noter que 7,34 % des pharmaciens ont fait appel à un cabinet conseil. Enfin, ils n’échappent pas à l’évolution en cours des structures juridiques de l’officine. S’ils sont encore majoritairement en nom propre (66 % contre 69 % en 2003), 27 % pensent venir à l’exercice en société (contre 20 % en 2003) pour l’avantage fiscal (30 %), l’avantage patrimonial (23 %) ou le partage du travail (47 %). Mais l’enquête ne dit pas le pourcentage de ceux qui souhaitent passer en SEL.
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)