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Hausse des procédures collectives

Publié le 20 avril 2013
Par Francois Pouzaud
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En 2012, le nombre d’ouvertures de procédures collectives concernant des pharmacies a progressé de 14 %, passant de 138 à 158, d’après les statistiques d’Interfimo. Ainsi, on note que les sauvegardes sont passées de 26 à 30 entre 2011 et 2012. Quant aux redressements judiciaires, ils sont quasiment stables (66 en 2011 et 65 en 2012). En revanche, le nombre de liquidations s’emballe (+ 37 %) et se hisse à un niveau record depuis 5 ans (63 en 2012 contre 46 en 2011). Le taux de défaillance ressort à 0,7 %, ce qui reste faible en comparaison d’autres secteurs d’activité. « Les ouvertures de procédures se radicalisent, les situations financières sont tellement difficiles que les pharmaciens se retrouvent directement à la barre du tribunal », commente Luc Fialletout, directeur général adjoint d’Interfimo.

Trois régions sont plus exposées aux défaillances d’officines : Paris et l’Ile-de-France (32 nouvelles procédures collectives), Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), avec 29 procédures enregistrées, et l’Aquitaine (13). Ces trois régions concentrent près de la moitié des pharmacies en difficulté. A titre de comparaison, 40 % des procédures de sauvegarde des entreprises ouvertes en 2012 se concentrent dans les régions Rhône-Alpes, PACA, Ile-de-France et Aquitaine.

L’officine relativement épargnée

Mais l’officine reste encore relativement épargnée dans l’univers des entreprises, où plus de 4 000 procédures collectives ont été ouvertes au premier trimestre 2012. Plus de 80 % de celles enregistrées se rapportaient à des sociétés de moins de 10 salariés, selon AGS (régime de garantie des salaires). Ce chiffre est en augmentation de 6 % par rapport au premier trimestre 2011. De même, sur l’année 2012, le nombre de défaillances, toutes tailles d’entreprises et secteurs confondus, s’est élevé à 61 214, soit une hausse de 2,7 % par rapport à 2011 (source : Banque de France).

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Repères

• La procédure de sauvegarde s’adresse aux entreprises qui ne sont pas en cessation de paiement mais qui connaissent des difficultés qu’elles ne peuvent surmonter et qui sont de nature à les y conduire. Cette procédure leur permet de mettre en place un plan, sous le contrôle du tribunal, pour apurer leur passif. Il s’agit d’une procédure préventive, qui ne peut être mise en œuvre qu’à l’initiative d’un seul débiteur.

• La procédure collective est une action en justice qui place toute personne physique ou morale de droit privé exerçant une activité économique, et se trouvant en cessation des paiements ou menacée de tomber dans cette situation, sous le contrôle de la justice et la faisant bénéficier de la suspension des poursuites. Elle se déroule devant le tribunal de commerce. L’entreprise en difficulté fait alors l’objet d’un redressement judiciaire si le tribunal qui statue sur son sort estime qu’il existe une possibilité de redressement, sinon, elle sera immédiatement mise en liquidation judiciaire. Cette procédure met fin à l’activité de l’entreprise.

S.B.