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Les atouts du PEA

Publié le 4 juin 2013
Par Jean-François Poulain
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Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau Plan d’épargne en actions qui fera la part belle aux jeunes entreprises. En attendant, il faut se pencher à nouveau sur ce produit, qui ne manque pas d’intérêts ! Démonstration.

Après cinq ans de crise financière, économique et boursière, les épargnants se sont tous détournés du PEA. À tort, car depuis plus d’un an ce produit fait des étincelles. Les SICAV PEA, qui reproduisent, grosso modo la progression de la bourse affichent en effet des gains de 10 à 25 % depuis janvier 2012. « La tendance semble vouloir se prolonger », explique Olivier Gayno, responsable des investissements patrimoniaux de HSBC Global AM. Les entreprises françaises et plus globalement européennes ont en effet appris à survivre dans un environnement sans croissance. Elles importent dans notre pays la croissance qu’elles vont chercher ailleurs, afin d’en faire profiter leurs salariés (en leur procurant emplois et salaires), l’État (en versant cotisations sociales et impôts) et leurs actionnaires par le biais des dividendes et des hausses de cours. Pour y parvenir, elles trouvent des niches lucratives à l’exportation (comme LVMH) ou vont chercher la croissance là où elle est : en Asie, aux USA, au Moyen-Orient et en Afrique.

Le meilleur moyen de profiter de cette capacité à générer de la croissance et des dividendes ? Ouvrir ou regarnir son PEA. Pourquoi ? Parce que qu’aujourd’hui ce placement apparaît de plus en plus comme une niche fiscale. Alors que tous les autres produits d’épargne voient soit leur rendement baisser (l’assurance-vie, l’immobilier), soit leur fiscalité grimper en flèche (la bourse en direct, les livrets d’épargne…), le PEA n’a rien subi. Il n’est, par exemple, pas soumis à la suppression du seuil de cessions, qui déclenche désormais l’imposition sur les plus-values dès le premier euro de vente.

Le PEA permet aussi d’investir jusqu’à 132 000 euros, sans impôt sur les plus-values, à condition de conserver son plan pendant au moins cinq ans. Et peut accueillir des actions françaises ou européennes, cotées ou non et des parts de fonds d’investissement (FCP et SICAV). Ce qui s’avère particulièrement intéressant ! L’achat et la détention de titres en direct sont dangereux, car les valeurs boursières sont très volatiles, alors que les fonds, constitués de paniers de valeurs, se montrent beaucoup moins sujets à des variations de grande ampleur. Ils montent plus lentement, certes, mais baissent moins vite et plus faiblement. Du coup, ce sont des instruments d’investissement idéaux sur le long terme car ils garantissent une certaine rentabilité.

SICAV performantes

Pour optimiser ce placement, il faut cependant prendre quelques précautions : éviter de choisir la première SICAV PEA qui vous sera proposée. Les SICAV sont comme les voitures, toutes ne vont pas à la même vitesse. Il y a des sportives, des guimbardes, mais aussi des véhicules très endurants et bien motorisés. Ce sont bien sûr ces fonds-là qu’il faut privilégier. Pour les choisir, personne n’a encore trouvé mieux que l’épreuve des années : les bonnes SICAV d’hier sont souvent les bonnes SICAV de demain, contrairement à la mention légale qui dit que « les performances passées ne préjugent pas des performances futures ».

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Nous avons sélectionné une dizaine de fonds qui affichent une performance à la fois élevée et régulière. Ils ne vous seront pas toujours proposés au guichet de votre banque. Mais sachez que toutes les agences bancaires seront obligées d’accepter de vous laisser les acheter, malgré leur peu d’empressement à le faire. Il suffira pour cela que vous précisiez bien leur code boursier (le code Isin)… À vous de jouer !