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Jamais sans mon plan de financement !
L’élaboration d’un plan de financement est une étape décisive du projet d’installation. Cette partie financière, qui comporte des détails techniques et comptables, nécessite donc une grande clarté et beaucoup de rigueur. L’aide de l’expert-comptable sera précieuse.
Pour valider la faisabilité de son projet, l’acquéreur doit s’appuyer sur un dossier financier prévisionnel bien ficelé, avec plan de financement, compte de résultat prévisionnel et plan de trésorerie. Le plan de financement est une analyse des emplois et des ressources permettant de déterminer la viabilité du projet. Le compte de résultat prévisionnel (évolution de la marge brute, des charges d’exploitation, des frais de personnel, des charges financières, des amortissements, etc.) permet de vérifier que les produits d’exploitation couvrent les charges d’exploitation et dégagent un excédent brut d’exploitation (rentabilité de l’officine). Le plan de trésorerie consiste en la détermination des excédents des ressources/emplois.
Ces trois documents permettront de définir simultanément les modalités du crédit (montant et taux) et la capacité de remboursement, et de s’assurer que le solde laissé disponible est suffisant pour pouvoir vivre après paiement de ses impôts.
Les emplois à prévoir
– Le prix d’acquisition.
– Les frais liés à l’acquisition : droits d’enregistrement, soit 5 % de l’achat (sur la valeur du fonds ou des parts) après un abattement de 23 000 Û (pour 100 % des parts) ; honoraires des conseils juridiques et comptables (soumis à TVA) ; commission éventuelle du négociateur (soumise à TVA) : compter environ 5 %.
– Le stock.
– Il est important de financer tous les besoins avec le banquier dès l’installation : les travaux et investissements en matériel nécessaires doivent être identifiés et valorisés.
– Le besoin en fonds de roulement (BFR) : le financement de l’exploitation. Dans notre exemple (tableau 1), il est de 4,8 jours, soit 1,33 % du CA HT (4,8/360 jours => 1,33 % du CA HT).
Les ressources à prévoir
– L’apport.
– Le financement bancaire.
– La capacité d’autofinancement (trésorerie dégagée par l’exploitation).
– Le financement du stock (crédit vendeur, aide du grossiste).
Les ressources et emplois sont présentés dans un tableau synthétique : le plan de financement (tableau 2). Il doit être adapté à chaque acquisition (parts de société à l’IR ou IS, fonds de commerce), quel que soit le mode d’exercice envisagé (exploitation en entreprise individuelle ou sous forme sociétaire), en optimisant le régime fiscal (IR/IS).
Le cas exposé (tableau 3) est une SELARL unipersonnelle en IS (acquisition du fonds de commerce). Son CA TTC en année n est égal à 1,2 MÛ (soit une évolution de 2 %). Il s’agit d’une pharmacie de bourg. La rémunération annuelle de la gérance sera entre 18 000 Û (n) et 21 000 Û (n + 10) net de cotisations sociales (avant impôt sur le revenu).
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