Votre coup d’avance

Lors d’un débat organisé par Le Moniteur des pharmacies, Mathilde Lignot-Leloup, représentante de l’Assurance maladie, est revenue sur les nouveaux modes de rémunération des pharmaciens. Les honoraires de dispensation ? « Ils ont des premiers effets positifs intéressants, mais pas spectaculaires », indiquant que la perte de 50 M€ a été évitée en 2015 par le réseau du fait de la réforme.

Gilles Bonnefond, président de l’USPO, conteste ce chiffre et parle d’une perte de 146,7 M€ l’an dernier du fait de l’application de cette réforme, selon lui « complètement ratée ». Pour Eric Myon, secrétaire général de l’UNPF, « c’est une catastrophe pour l’avenir du métier », qui s’appuiera sur les pathologies à marge thérapeutique étroite et l’accompagnement des patients. In fine, l’Assurance maladie plaide pour une « évolution programmée et progressive, sans big bang » de cette rémunération.

Les promesses de la ROSP

La rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) tient ses promesses. Elle permettra le versement de 6 000 € par officine en moyenne pour 2015. « Des marges de développement existent encore sur les génériques », a indiqué Mathilde Lignot-Leloup. Une campagne de communication publique sur les génériques auprès des patients sera lancée en septembre par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé.

Concernant la transmission des numéros RPPS par les pharmaciens depuis le 1^er janvier, elle a déjà permis de récupérer 30 % des numéros, contre 3 % auparavant.

Pour améliorer l’observance, ont été évoqués la préparation des doses à administrer (PDA) pour le domicile et les objets de santé connectée. Une application smartphone lancée en 2016 par l’Assurance maladie doit regrouper des conseils à destination des asthmatiques. Il y sera fait mention de la possibilité de suivre des entretiens pharmaceutiques en initiation de traitement.

« Economie officinale : retrouver un coup d’avance », Le Moniteur des pharmacies