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Vers un renforcement des conditions de délivrance
Patiente informée, facteurs de risques recherchés » : à compter de juin 2013, une mention manuscrite de ce type devra obligatoirement figurer sur toute ordonnance de pilule de 3e ou de 4e génération pour en autoriser la délivrance. Selon Dominique Maraninchi, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), cette mesure devrait faire partie du dispositif en cours d’élaboration afin d’encadrer au mieux la prescription et la délivrance desdites pilules combinées, conformément aux souhaits de Marisol Touraine. Une procédure contradictoire est en cours avec les laboratoires commercialisant ces contraceptifs afin d’arrêter la liste exhaustive des points à vérifier par le médecin en amont de la prescription.
Les prescriptions de pilules en baisse depuis début janvier
La mention « Patiente informée, facteurs de risques recherchés » attestera que la patiente ne présente pas de contre-indication à ces pilules, ni donc, de facteur de risque de thrombose. Elle visera également à garantir que la patiente a été informée du risque et des premiers signes de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire afin d’assurer, le cas échéant, une prise en charge le plus précocement possible. L’ANSM demande en outre aux firmes d’inclure une carte informative dans les conditionnements de pilules. Elle fait également le point sur l’évolution des taux de prescription et de notifications d’événements thromboemboliques sous pilule œstroprogestative, quelle qu’elle soit.
Depuis début janvier, une baisse de 25 % des ordonnances des pilules de 3e et 4e générations a été enregistrée avec un report partiel sur des 1re ou 2e génération (+ 16 %) et un recul global de 3 à 5 % des prescriptions, toutes pilules confondues. Pour l’heure, les données recueillies sur un mois ne sont pas suffisantes pour évoquer une évolution notable des autres moyens de contraception.
Côté pharmacovigilance, 21 cas d’événements thromboemboliques datant de moins de 3 mois ont été notifiés entre le 4 et le 31 janvier 2013. Le taux de notification annuel étant constamment autour de 20 depuis 1985, il semble que cette « crise » motive les déclarations et permette aux bases de pharmacovigilance de s’approcher de la réalité.