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Uniquement sur prescription initiale d’un spécialiste

Publié le 6 février 2016
Par Anne Drouadaine
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Depuis le 1er janvier 2016, les règles de dispensation du valproate et dérivés (Dépakine, Dépakote…) sont strictes et imposent, pour les femmes en âge de procréer, une prescription initiale annuelle d’un spécialiste (neurologue, psychiatre ou pédiatre selon la spécialité) et un accord de soins signé. Cette restriction a été prise afin d’éviter au maximum le risque d’exposition pendant la grossesse pouvant conduire à des malformations congénitales et à des troubles graves du développement chez les enfants exposés in utero.

En pratique, les femmes concernées n’ont pas toutes pu consulter un spécialiste dans les temps et se présentent à l’officine avec une ordonnance émanant d’un généraliste. L’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) autorise donc un « délai de souplesse » et la délivrance exceptionnelle du traitement.

Cependant le pharmacien doit, lors de cette délivrance, rappeler les risques encourus en cas de grossesse et la nécessité d’une consultation avec un spécialiste. Il doit également contacter le médecin prescripteur pour l’informer du cas de la patiente et la réglementation désormais en vigueur.

Des délivrances inopportunes ont été révélées le 1er février par Le Figaro qui cite le cas d’un pharmacien ayant répondu à une patiente visiblement bien informée : « oui, mais vous êtes une habituée ». Le fait de suivre ce traitement depuis longtemps ne dispense absolument pas d’un suivi annuel par un spécialiste et d’une prescription adéquate.

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