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Refusez-vous de commander et délivrer certains médicaments chers pour des raisons économiques ?
NON
Isabelle Champion-Fauche, titulaire en milieu rural à Taillebourg (Charente-Maritime), emploie 4 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Aelia ; syndicat : FSPF.
Je n’ai jamais refusé de commander et de délivrer un médicament cher. Cela fait partie du service. Je sais que des confrères refusent, car je récupère des ordonnances pour cette raison. La marge est plus faible, mais, depuis plusieurs années, j’en délivre beaucoup. C’est vrai que les médicaments chers nécessitent une trésorerie solide lorsque, par exemple, vous commandez des spécialités à 11 000 € la boîte. Parmi les patients qui viennent à la pharmacie, beaucoup sont sous traitements lourds. Cependant, je constate actuellement une baisse des prescriptions sans réelles explications.
NON
Pierre Miget, cotitulaire en milieu semi-rural à Chaligny (Meurthe-et-Moselle), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Dynamis ; syndicat : FSPF.
Cela n’arrive jamais que nous refusions de délivrer un médicament cher à un patient. En revanche, nous sommes plus pointilleux. Pour éviter les problèmes de trésorerie, je demande aux personnes de m’apporter la prescription si elles m’appellent par téléphone pour commander. Je peux ainsi facturer tout de suite. Le nombre d’ordonnances de médicaments chers a augmenté. Il est vrai aussi que la pharmacie se trouve à côté d’un centre hospitalier régional universitaire et les patients sont orientés vers cet hôpital. Mais économiquement, si le chiffre d’affaires augmente, le taux de marge baisse. Et il ne faut pas se tromper dans une commande. Les laboratoires ne reprennent pas ces médicaments. D’ailleurs, des sites spécifiques de revente de médicaments chers se développent.
NON
Pierre Aubert, titulaire en centre-ville de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.
Non, je ne refuse pas. Est-ce que cela a un impact sur la marge ? Oui. Est-ce que c’est l’avenir de la pharmacie ? Si oui, quelle tristesse… C’est hallucinant de ne pas gagner de marge sur les médicaments chers. Ils représentent entre 30 et 40 % du chiffre d’affaires. Si celui-ci s’élève à 1 million d’euros, vous avez entre 300 000 et 400 000 € de médicaments chers qui ne font rien gagner alors que vous subissez l’inflation et l’augmentation des charges. Il faudrait que cela bouge. Par ailleurs, la grande majorité des patients ne se rend pas compte du prix, alors qu’une boîte de 14 comprimés peut coûter 16 000 € !
Oui 9,7 %
Non 84,2 %
NE SE PRONONCE PAS 6,1 %
Les médecins n’ont pas hésité à faire grève, et vous, oseriez-vous ?
- Sur une base de 361 votes
- Sondage réalisé du 4 au 18 octobre 2023