Plénière du 14 mai : 4 points « non négociables » pour la FSPF

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Plénière du 14 mai : 4 points « non négociables » pour la FSPF

Publié le 3 mai 2024
Par Sana Guessous
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Lors de son point presse hebdomadaire, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a rappelé les principales revendications portées par son syndicat depuis le début des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie sur le volet économique. Objectif attendu : augmenter l’enveloppe existante pour les pharmaciens d’un milliard d’euros.

  • Revaloriser les honoraires de dispensation 

« Nos honoraires doivent être revalorisés pour que nous puissions assumer au mieux notre mission quotidienne de dispensateurs de médicaments et rémunérer correctement nos équipes », affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « En 2019, l’Assurance maladie a engagé 6 milliards et 800 millions d’euros de dépenses pour les officines. « Nous voulons que nos rémunérations arrivent à un montant de 7 milliards et 800 millions d’euros en 2025, soit une revalorisation d’un milliard d’euros », poursuit-il. Grâce à « un dynamisme retrouvé » de l’évolution de la marge réglementée des pharmaciens, « une partie de cette revalorisation se fera de façon naturelle. Néanmoins, pour atteindre le chiffre que nous réclamons, il faudra augmenter les honoraires de dispensation », insiste Philippe Besset. 

  • Revaloriser les missions

Le président de la FSPF veut aussi que soient augmentés les tarifs des actes de vaccination. Pour l’instant, la rémunération des vaccins administrés en pharmacie s’établit à 7,50 euros pour un patient disposant d’une prescription et à 9,60 euros pour un patient n’en disposant pas. « Nous voulons également une revalorisation de nos honoraires de garde, de majoration de garde et d’astreinte », rappelle-t-il.

  • Mieux rémunérer les nouveaux actes

Cette revendication concerne principalement les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) pour l’angine et la cystite. Pour rappel, l’Assurance maladie avait proposé de porter leur rémunération de 6 à 12 euros. Une revalorisation balayée par les syndicats car jugée insuffisante.

  • Aider les pharmacies rurales

Le président de la FSPF juge essentiel de mettre en place un dispositif « pour permettre aux pharmacies de proximité en zone rurale d’assurer leur mission afin de garantir le maillage territorial en ruralité, partout sur le territoire. »

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Très attendues, les propositions de l’Assurance maladie seront révélées lors de la réunion plénière du 14 mai prochain. « Dès le lendemain, le Conseil d’administration prendra position sur l’utilité ou non de mener un mouvement de grève et sur la forme que cela pourrait prendre », précise Philippe Besset. Une chose est sûre : si une grève doit être engagée à l’issue des négociations avec la CNAM, elle aura lieu le 30 mai, comme annoncé précédemment par les syndicats.