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Négociations sous tension

Publié le 9 novembre 2013
Par Loan Tranthimy
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Le bras de fer continue. En modifiant l’article 40 sur les remises accordées aux officinaux par les génériqueurs, Marisol Touraine, ministre de la Santé, espérait sans doute convaincre les syndicats USPO et UNPF de revenir à la table des négociations sur les honoraires de dispensation. Dans son message lu par Thomas Fatome, directeur de la sécurité sociale (DSS) au Congrès national des pharmaciens à Lyon les 26 et 27 octobre derniers, elle a souhaité que les négociations « avancent » et s’est dite même « confiante » quant à l’issue des discussions. Un optimisme loin d’être partagé par l’USPO et l’UNPF qui estiment qu’il ne peut y avoir de négociations avant la levée des deux préalables : l’adoption définitive du PLFSS 2014 qui comporte de nombreuses mesures impactant l’officine (la transparence sur les remises, la vente à l’unité, le droit de substitution des médicaments biosimilaires…) et la mise en place d’un contrat pluriannuel avec l’État. Pour l’USPO, il est important de « ne pas vouloir mettre la charrue avant les bœufs ».

Des syndicats divisés

Si le syndicat reconnaît que la modification de l’article 40 constitue un premier pas, il réclame la publication « rapide » de l’arrêté fixant le nouveau plafond des remises (entre 0 et 50 %) et la signature d’un contrat avec l’État garantissant la marge des officinaux sur trois ans. « Ce nouveau taux doit être acceptable pour la profession. Pour nous, il doit être proche de 50 % et non pas de 17 % », déclare Gilles Bonnefond, président de l’USPO, qui ajoute : « Le contrat avec l’Etat est essentiel pour garantir une visibilité économique sur trois ans à la profession. Si les trois syndicats étaient unis, nous aurions pu obtenir ce contrat à l’instar des biologistes. » De son côté, l’UNPF exprime les mêmes attentes. « Nous attendons le vote du PLFSS, le taux du plafond des remises et le montant de l’enveloppe des négociations. Négocier quand il y a un PLFSS en cours est curieux. C’est limite suicidaire », déclare Françoise Daligault, présidente de l’UNPF. Quoi qu’il en soit, les syndicats restent divisés à propos des dernières propositions de l’Assurance maladie sur la rémunération. Alors que la FSPF se dit prête à signer seule l’avenant conventionnel, la nouvelle séance de négociations, prévue pour le 13 novembre, s’annonce tendue.

www.lemoniteurdespharmacies.fr : Retrouvez dans les archives l’article « Honoraires et transparence au menu » paru dans Le Moniteur n° 3005 du 2 novembre 2013.

VIes Rencontres de l’USPO : demandez le programme

« Les pharmaciens d’officine dans la stratégie nationale de santé. » Tel est le fil rouge de ces VIes Rencontres organisées le 20 novembre par l’USPO à la Maison de la chimie (Paris). Au menu de la matinée : deux débats avec les complémentaires santé sur la médication officinale et les nouvelles relations notamment sur la prévention et le dépistage. « Une expérimentation sera présentée par la Mutualité française sur la BPCO. Elle va s’appuyer sur le pharmacien, qui va sensibiliser et inciter les patients atteints de cette pathologie à consulter », annonce Gilles Bonnefond, président du syndicat. L’après-midi sera consacré au rôle des pharmaciens auprès des personnes âgées. Actualité oblige, le directeur général de l’Assurance maladie, Frédéric van Roekeghem, viendra faire le point sur la convention pharmaceutique.

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