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© Getty Images
Médicaments : les industriels opposés à la dispensation à l’unité
Thierry Hulot, président du Leem (Les entreprises du médicament), a affirmé lors d’une conférence de presse le 30 janvier 2024, que la dispensation à l’unité (DAU) était une « fausse bonne idée ». Bref, les industriels ne sont pas prêts à se lancer.
Ce 30 janvier, le président du Leem, Thierry Hulot, et Laurence Peyraut, la directrice générale, ont fait le point sur les différents sujets concernant l’industrie du médicament en France, dont les pénuries de médicaments. « Les tensions d’approvisionnement rencontrées en France sont, pour moi, un peu le sommet de l’iceberg qui montre la fragilité de notre système de santé et l’urgence à le consolider, voire à le reconstruire », a déclaré d’emblée Thierry Hulot.
Des propositions sans réponse
Pour autant, le problème reste actuellement sans véritable solution malgré quelques avancées comme la relocalisation de certaines molécules (une cinquantaine de projets en cours selon le Leem), la charte d’engagement des acteurs pour un accès équitable aux traitements, une meilleure fluidité de l’information, notamment auprès des officines. Le Leem souhaite néanmoins aller plus loin en proposant d’élargir aux autres acteurs sa plateforme TRACStocks afin d’optimiser l’information sur les ruptures de stocks de médicaments et la mise en place par les autorités d’un un pilotage renforcé. Deux propositions qui restent pour l’instant lettre morte.
Le Leem veut également la mise en œuvre d’un plan d’action sur le bon usage des médicaments avec une attention particulière sur les personnes âgées polymédicamentées, sur la lutte contre l’antibiorésistance et sur la réalisation d’économies estimées à 300 millions d’euros par les industriels.
Mauvaise idée
Et la dispensation à l’unité prônée par l’ex-Gouvernement, l’Assurance maladie et les parlementaires qui l’ont intégrée à la loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 ? Interrogé par Le Moniteur des pharmacies, Thierry Hulot a été clair : « C’est l’exemple type de la fausse bonne idée, en fait très mauvaise ». Et de poursuivre : « Déjà, on ne va pas consommer moins de médicaments en les distribuant à l’unité. Ce qu’il faut, c’est que chaque boîte de médicaments comporte le nombre de comprimés nécessaires au traitement. Ce n’est pas toujours aligné. Surtout, la notion même du traitement mensuel est différente en Europe, les pays ayant des législations différentes qui ne font que complexifier l’affaire. Il faut harmoniser ». Pour Thierry Hulot, la DAU qui pourrait améliorer le bilan carbone, « c’est une vue de l’esprit ». Enfin, la DAU pose un problème sanitaire en termes de traçabilité avec la mise en sachet par le pharmacien (« Sortir les médicaments des blisters, imaginez le temps que cela prendrait ») : « On aurait la plus grande peine au monde à rappeler les lots », a souligné le président du Leem. Et de conclure : « Il faut optimiser le conditionnement es boîtes, arriver idéalement à une présentation européenne, à probablement sortir les notices des boîtes avec un QR code international, ce qui aura un impact en termes de bilan carbone ».
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