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Médicaments : des prix en baisse, une consommation en (forte) hausse
La consommation des médicaments, leurs prix, les honoraires, les activités liées au Covid-19… Les constats de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sont publiés ce 15 septembre 2022 dans son étude « Les dépenses de santé en 2021 ».
La consommation de médicaments en ambulatoire augmente de 4,4 % en 2021 après six années consécutives de baisse, pour s’établir à 31,1 Md€. Cette progression s’explique par la hausse « particulièrement élevée » des volumes de médicaments, soit + 7,7 %. Elle s’explique notamment par de fortes hausses de consommation sur plusieurs classes thérapeutiques comme les traitements du cancer, les immunosuppresseurs et les antidiabétiques. « L’effet volume intègre aussi l’innovation, et en 2021 l’arrivée de nouveaux traitements de la mucoviscidose sur le marché officinal (Kaftrio et Symkevi) », observe la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans son étude « Les dépenses de santé en 2021 ».
Des prix et des honoraires en baisse
Pourtant, les prix continuent de baisser (- 3 % en 2021) même si la baisse est moins forte que les années précédentes : elle était en moyenne de – 4,2 % par an entre 2011 et 2019 puis de – 6,8 % en 2020. Idem pour les honoraires de dispensation : – 0,6 % cette année, après de fortes hausses en 2019 (avec la mise en place de trois nouveaux honoraires de dispensation pour l’exécution d’ordonnances) puis en 2020 (avec leur revalorisation et de nouvelles facturations liées à la délivrance de masques dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19).
Les effets de la crise sanitaire pèsent lourd
La dépense courante de santé au sens international (DCSi) recouvre la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) mais également les dépenses de soins de longue durée, de prévention et celles liées à la gouvernance du système de santé. Elle augmente à nouveau en 2021 du fait de la crise sanitaire : + 9,8 % en 2021 après + 3,7 % en 2020 pour s’élever à 307,8 milliards d’euros, soit 4 600 euros par habitant. Cette hausse est notamment due au rebond de l’activité médicale après « son affaissement » en 2020, mais aussi à l’intensification de la campagne de dépistage et au déploiement de la vaccination contre le Covid-19. Au total, le surcoût de dépenses liées à la crise de Covid-19 est estimé à 17,4 milliards d’euros en 2021 (versus 14,8 milliards en 2020). Ainsi, les tests antigéniques et les vaccinations anti-Covid-19 réalisés en officine de ville en 2021 représentent 2,3 Md€.
Des dépenses générales en hausse
En 2021, la CSBM (soins hospitaliers et soins de ville, médicaments, autres biens médicaux et transports sanitaires) s’élève à 226,7 Md€ et accélère fortement : + 7,9 % en valeur, après + 1,6 % en 2020, année marquée par la chute d’activité générée par la pandémie de Covid-19. « Il s’agit de la plus forte hausse des dépenses observée depuis 30 ans, période durant laquelle la CSBM a cru de 3,5 % par an en moyenne », observe la Drees.
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