Médicaments à marge thérapeutique étroite : les règles de substitution bientôt assouplies

Les députés viennent d’adopter un amendement du gouvernement qui « vise à permettre la délivrance d’un médicament princeps même en l’absence de mention « NS », pour certains médicaments à marges thérapeutiques étroites, dans des situations particulières qui seront précisées par arrêté », explique-t-on dans l’exposé des motifs. Et d’assouplir ainsi les règles de substitution pour répondre à un « besoin d’assurer la stabilité de la dispensation des médicaments particuliers que sont les médicaments à marge thérapeutique étroite », justifiait la ministre de la Santé lors des débats.

En clair, l’amendement permet au pharmacien de garder la main sur la substitution des médicaments à marge thérapeutique étroite et d’exclure cette option pour certains patients sans que ceux-ci soient pénalisés financièrement.

Le texte est bien accueilli par les syndicats puisqu’ils sont à l’origine « de cet amendement à visée du patient », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « La mise en place d’une liste d’exclusion de substitution par le pharmacien, même lorsque le médecin n’a pas exclu cette possibilité sur l’ordonnance, remet en cause l’article 66 », estime Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).