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Les règles de dispensation du valproate encore trop peu suivies
Depakine, Depakote, Depamide… Ces spécialités sont soumises à des règles de prescription et de délivrance bien spécifiques (voir encadré) afin de limiter l’utilisation du valproate chez les femmes enceintes. Pourtant, ces conditions restent peu respectées, avec seulement 47 % de délivrances conformes (+ 16 points tout de même par rapport à 2016). C’est ce que révèle une étude réalisée par le laboratoire Sanofi, à la demande de l’ANSM et de l’Ordre des pharmaciens, entre avril et juillet derniers au sein de 249 pharmacies d’officine (sur 1 837 sollicitées). Ainsi, le formulaire d’accord de soins n’est présenté que pour 50 % des dispensations en 2017 (33 % en 2016). Le taux de respect des conditions de prescription et délivrance diffère selon la spécialité du médecin, l’âge des patientes et la région. En cas de non respect, les pharmaciens ont rarement contacté le médecin prescripteur (25 % d’entre eux seulement), davantage en cas d’initiation qu’en cas de renouvellement. Dans 98 % des cas, la dispensation a été effectuée. Les principales raisons avancées pour justifier cette dispensation sont le fait d’éviter une rupture brutale de traitement (60 %) et la confirmation de la prescription par le médecin contacté (20 %). Dans la majorité des cas, les pharmaciens se sont assurés que la patiente connaissait et comprenait les risques du traitement.
Devant ces résultats « consternants », l’APESAC (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) a vivement réagi le 23 octobre exigeant que « l’ANSM saisisse en urgence le conseil de l’Ordre des pharmaciens et traduise devant la section disciplinaire les pharmaciens qui ne respectent pas les règles. De même pour les prescripteurs » .§
• Sur présentation d’une prescription initiale annuelle émanant d’un spécialiste (neurologue, psychiatre, pédiatre)
• Sur présentation de l’accord de soins
• Depakote, Depamide, dans les troubles bipolaires, sont contre-indiqués chez les femmes enceintes et les femmes en âge de procréer n’utilisant pas une contraception efficace
* Pour les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes
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