Dispensation Réservé aux abonnés

Les exonérations de médicaments vétérinaires en cours de révision

Publié le 13 novembre 2010
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Lors de son point presse du 9 novembre, l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO) a annoncé que sur le toilettage de la liste d’exonération des substances vénéneuses destinées aux animaux de compagnie, pharmaciens et vétérinaires ont proposé une liste révisée commune, épurée des substances obsolètes ou toxiques et enrichie en principes actifs modernes et d’usage courant (vermifuges, par exemple). Mais ce signe de détente entre les deux professions risque de ne pas durer.

Dissocier prescription et délivrance

Pour réduire la consommation d’antibiotiques et remédier aux problèmes d’antibiorésistance, l’Ordre des pharmaciens a proposé au Comité national de coordination pour un usage raisonné des antibiotiques en médecine vétérinaire de dissocier prescription et délivrance. « Il n’est pas question d’amputer les revenus des vétérinaires ni d’exploiter le potentiel de la dispensation pharmaceutique sans leur garantir une alternative économique crédible », précise Jacky Maillet, président de l’ANPVO. Selon lui, leur acte intellectuel pourrait être valorisé, sans véritable surcoût pour l’éleveur (150 €/an).

Au moment où l’ANPVO essaie de vendre l’expertise pharmaceutique comme un gage de sécurité, l’affaire du détournement d’usage de médicaments vétérinaires de type clenbutérol ou kétamine dans certains milieux du culturisme (77 officines épinglées pour infraction à la réglementation) tombe au plus mal.

Enfin, l’observatoire mis en place sur l’application du décret prescription-délivrance constate qu’un vétérinaire sur deux ne se conforme pas au décret et appose systématiquement la mention « renouvellement interdit » quand il veut bien satisfaire les demandes d’ordonnance des éleveurs.

Publicité