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Le vote de la semaine
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La dispensation des médicaments à l’unité présente-t-elle des atouts ?
OUI ET NON
En théorie : oui. En pratique : non. La dispensation des médicaments à l’unité peut permettre de faire des économies, c’est également une sécurité pour le patient. Mais cela paraît compliqué à réaliser pour la totalité des médicaments délivrés sur ordonnance. Le problème est matériel. Il faudrait restructurer toute l’officine, équiper spécialement des locaux pour stocker des médicaments conditionnés en flacons ou en blisters unitaires prédécoupés. Préparer un pilulier demande d’être très attentif. Il faudrait réserver la délivrance à l’unité uniquement aux traitements de courte durée.
Gérard Perdriaux, Ozillac (Charente-Maritime)
OUI
Dans ma pharmacie spécialisée en phytothérapie, mes gélules de plantes sont dispensées à mes patients à l’unité, donc élargir cette pratique aux spécialités allopathiques, pourquoi pas ? Cela faciliterait l’observance. Il faudrait commencer par les traitements antibiotiques, avant de l’étendre progressivement à tous ceux de l’aigu. En revanche, ce type de dispensation ne s’impose pas pour les patients chroniques car, avec le renouvellement des ordonnances, on voit tout de suite s’ils sont observants ou non. Je serais d’accord pour y aller, à condition qu’il y ait un accompagnement et une aide financière de l’Etat pour l’acquisition d’un logiciel et des consommables.
Sophie Tariel, Rennes (Ille-et-Vilaine)
NON
On revient au temps des préparations magistrales. Le discours politique sonne creux à son sujet et je ne crois pas que la dispensation à l’unité soit de nature à créer de véritables économies. C’est un acte qui demande beaucoup plus de vigilance et qui est source d’erreurs sur les quantités ou les dosages. La délivrance des spécialités pharmaceutiques sous la forme actuelle est plus confortable. Il faudrait juste que les laboratoires se mettent d’accord entre eux sur une seule présentation de conditionnement mensuel, en boîte de 28 ou de 30. On nous demande déjà beaucoup de choses, ce travail supplémentaire me paraît ingérable. Sur le plan financier, qui va payer ?
Laurence Gondoux-Quequet, Alpe d’Huez (Isère)
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