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Le don du corps à la science
Chaque année, 2 500 corps sont donnés
à la science à des fins d’enseignement
et de recherche. Cette démarche personnelle
est soumise à des règles strictes.
De quoi s’agit-il ?
• Le don de son corps à la science consiste à donner son corps à une faculté de médecine dotée d’un service adapté.
• Le corps est mis à la disposition :
– de chercheurs dans le cadre de travaux de recherche anatomique et scientifique,
– d’équipes d’enseignement anatomique et chirurgical,
– de chirurgiens pour perfectionner leur pratique.
• Seules les personnes majeures peuvent donner leur corps.
– Il est possible d’être donneur d’organe et donateur de son corps, mais le don d’organe est toujours prioritaire sur le don du corps.
Comment faire don de son corps ?
• Déclaration de don
– La demande de don doit être effectuée par écrit (courrier entièrement manuscrit) sur papier libre, datée et signée. Le courrier est adressé à une faculté de médecine disposant d’un centre de don du corps.
– La faculté demande alors des documents complémentaires : fiche de renseignement, fiche de confirmation du don, photocopie d’une pièce d’identité.
– Une carte de donateur est enfin envoyée à la personne ayant fait la demande.
– La décision de donner son corps à la science est réversible à tout moment. Il suffit de détruire la carte de donateur et d’informer la faculté de médecine par écrit.
• Au moment du décès
– Le don du corps est possible si la carte de donateur est fournie par la famille et après vérification que le décès est exempt de tout problème médicolégal (voir encadré).
– Le corps doit être transporté au centre de don dans un délai maximum de 24 heures après le décès (48 heures si le décès a eu lieu dans un établissement hospitalier disposant d’un équipement de conservation de corps).
– Les centres de don du corps gèrent un territoire donné. Si le décès a lieu en dehors de ce territoire, la famille du défunt doit prendre contact avec le centre le plus proche du lieu du décès pour savoir s’il est en capacité d’accepter le corps.
– Le don n’est pas possible si le décès a lieu à l’étranger, le rapatriement du corps nécessitant une mise en bière.
– Contrairement au don d’organes, la famille n’a aucun droit de regard sur cette démarche.
Que devient le corps ?
• Le corps est embaumé et utilisé au fur et à mesure des besoins.
• Après les travaux anatomiques, le corps n’est pas restitué à la famille. Les corps sont inhumés ou incinérés anonymement. Un délai de plusieurs semaines ou mois peut s’écouler entre le don et l’incinération ou l’inhumation.
• En mémoire des donateurs, une stèle est en général placée dans un jardin du souvenir permettant à la famille de se recueillir, et une cérémonie est parfois organisée.
• Certains centres acceptent de rendre les cendres à la famille.
Sources : « Don du corps à la science », 9/2/2015, service-public.fr ; « Le don du corps à la science », La Revue du praticien, vol. 58, février 2008 ; Association française d’information funéraire, afif.asso.fr ; Centre d’études et de recherche en anatomie humaine et comparée, med.univ-angers.fr/fr/recherche/c-e-r-a-h-c.html
À SAVOIR
• Le don du corps est en général une démarche payante (frais de dossier, transport du corps, crémation…). Les frais varient selon les centres de don et peuvent être réglés du vivant du donateur ou réclamés à la famille lors du décès.
• Le don du corps n’est pas possible si la personne décédée est porteuse d’une maladie contagieuse ou pour toute raison susceptible de poser un problème médicolégal : décès inattendu et suspect, consécutif à un accident, suicide, homicide…
• Il faut impérativement informer sa famille et/ou ses proches de sa volonté de donner son corps à la science, car ils devront fournir au moment du décès les documents nécessaires au don.
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