La dispensation toujours sous tension

Pharmaciens et vétérinaires parviendront-ils à s’entendre sur la délivrance du médicament vétérinaire ? Jacky Maillet, président de l’association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine, reprochait au vétérinaire de ne remettre l’ordonnance à l’éleveur qu’au moment où il délivre les médicaments, lors de la conférence organisée à Pharmagora intitulée « Où sont les ordonnances vétérinaires ». D’ailleurs, selon lui, 98 % des éleveurs qui la demandent essuient un refus du vétérinaire et n’ont donc pas le libre choix du dispensateur.

Claude Andrillon, vice-président du syndicat national des vétérinaires libéraux, conteste ce chiffre et rappelle que la majorité des éleveurs préfèrent le vétérinaire en tant que « guichet unique » pour la prescription et la dispensation. « L’autorité de la concurrence appréciera si les vétérinaires utilisent un monopole de droit sur la prescription pour s’arroger de manière anticoncurrentielle un monopole de fait sur la délivrance du médicament vétérinaire », répond-il. Mais Jacky Maillet veut récupérer le vivier d’ordonnances. « Il faut faire de la pédagogie dans nos officines auprès des éleveurs en les invitant à réclamer une ordonnance du vétérinaire pour qu’ils aient le choix de leur circuit de distribution ». Un message qui sera probablement difficile à faire comprendre aux vétérinaires.