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© Getty Images/iStockphoto
Honoraires de dispensation : les syndicats entrent dans le dur
Le 19 mars 2024, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont été reçus séparément par Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) dans le cadre des négociations conventionnelles sur le volet économique. Deux bilatérales mais un discours unique.
« Nous avons été reçus durant une heure et demie le matin et l’USPO l’après-midi, mais nous avions préparé ensemble ces réunions bilatérales », relate Philippe Besset, président de la FSPF. Au menu les revendications communes des syndicats, à savoir la revalorisation des honoraires de dispensation de base, honoraire de dispensation facturé pour chaque ordonnance contenant au moins un médicament remboursable (HDR) et honoraire de dispensation facturé sur une ordonnance de médicaments remboursables pour des enfants de moins de 3 ans et des personnes de 70 ans et plus (HDA) et la mise en avant des biosimilaires et des économies en résultant dont, selon Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO, un tiers permettrait de financer l’augmentation de la rémunération du réseau.
De son côté la Cnam a mis en avant la lutte contre les fraudes principalement liées aux médicaments chers. Phillipe Besset a de nouveau abordé la question de la liste des médicaments d’exception en proposant de la mettre à jour par la suppression des médicaments dont le prix est inférieur à 300 €.
Les deux syndicats ont également mis sur la table le sujet des gardes pharmaceutiques avec un honoraire pour la nuit profonde. L’USPO a aussi évoqué la rémunération des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) pour l’angine et la cystite. Pierre-Olivier Variot relève en outre qu’un différentiel existe encore entre les chiffres de l’Assurance maladie et ceux des syndicats : « Nous avons toujours une différence de 80 millions d’euros produite par les remises génériques comptées dans l’Observatoire de l’économie de l’officine. Pour nous, les remises ont baissé à cause des ruptures de médicaments qui ont obligé les pharmaciens à rompre leurs contrats avec les génériqueurs », explique le président de l’USPO.
Quoi qu’il en soit, ces bilatérales aboutissent à la mise en place de trois groupes de travail sur respectivement les biosimilaires, les gardes pharmaceutiques et les fraudes. Une nouvelle réunion plénière est prévue pour la deuxième quinzaine d’avril, vraisemblablement entre le 20 et le 25 avril.
![Bilans de prévention : pas si simples !](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/07/article-defaults-visuel-680x320.jpg)