• Accueil
  • Législation
  • Dispensation
  • Faut-il déployer la dispensation à l’unité à d’autres médicaments que les antibiotiques et les stupéfiants ?
Dispensation Réservé aux abonnés

Faut-il déployer la dispensation à l’unité à d’autres médicaments que les antibiotiques et les stupéfiants ?

Publié le 20 mai 2023
Par Magali Clausener
Mettre en favori

NON

Catherine Blanc, titulaire à Paris, aucun salarié. Groupement : Pharmodel ; syndicat : aucun.

Je ne suis pas favorable à la dispensation à l’unité, c’est trop compliqué, et l’élargir à d’autres médicaments, cela coûterait trop cher. Ma préparatrice étant partie à la retraite, je suis seule et je ne peux pas passer du temps à déconditionner des médicaments. Dire que la dispensation à l’unité évite le gâchis n’est pas un argument. Les conditionnements correspondent à des durées de traitement. Les prescriptions ne sont pas forcément inadaptées, les médecins les font en fonction des patients qu’ils ont en face d’eux. Par exemple, les chirurgiens-dentistes prévoient des antibiotiques après une intervention pour une durée très courte afin d’éviter une infection. Cela n’aurait pas de sens qu’ils prescrivent ces antibiotiques pour cinq ou huit jours. Sur le papier, la dispensation à l’unité, c’est très bien, mais pas concrètement !

NON

Nicolas Maire, titulaire d’une pharmacie de quartier à Oignies (Pas-de-Calais), emploie 9 salariés dont 2 adjoints. Groupement : EvoluPharm ; syndicat : USPO.

Nous dispensons à l’unité les stupéfiants mais pas les antibiotiques. Je trouve cela absurde compte tenu du prix des antibiotiques comme l’amoxicilline. Alors, pour d’autres médicaments… Les conditionnements correspondent aux recommandations sauf pour quelques cas particuliers. La conservation et la traçabilité sont garanties par les conditionnements en boîte. Dans le même temps, la dispensation à l’unité peut éviter le gaspillage. Cependant, si elle permet d’économiser les matières premières, elle est coûteuse en matière de personnel.

OUI MAIS

Vincent Méneux, titulaire dans le centre-ville de Clisson (Loire-Atlantique), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Les Pharmaciens associés ; syndicat : FSPF.

Je suis pour une dispensation à l’unité de certains médicaments comme les stupéfiants et les antibiotiques, et même les corticoïdes, notamment en période de pénurie, et parce qu’ils sont prescrits pour des durées courtes. Cependant, je ne pense pas qu’il faut l’étendre à d’autres médicaments, en particulier ceux pour les traitements de maladies chroniques. J’estime que cela fait partie de notre métier et déconditionner des boîtes ne prend pas tant de temps que cela. Pour autant, la rémunération de 1 € est ridicule. Mais la dispensation à l’unité évite le gâchis et le mésusage, les patients gardant le surplus dans leur armoire à pharmacie. Et il est vrai que le conditionnement ne correspond pas toujours à la durée de traitement prescrite.

Publicité

Oui 23,4 % 

Non 72,6 % 

Ne se prononce pas 4 % 

Détenez-vous beaucoup de produits de contraste en stock ?

  • Sur une base de 252 votes
  • Sondage réalisé du 9 au 16 mai 2023