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Double circuit : Le Synprefh veut abandonner la rétrocession

Publié le 18 janvier 2003
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Sous la pression des associations de patients, le ministre de la Santé, Jean-François Mattéi, a adressé le 5 décembre 2002 une circulaire* aux établissements de santé instaurant courant janvier la double dispensation des traitements des hépatites B et C en officine et en pharmacie hospitalière (interférons alpha, lamivudine et Ribovirus). Comme pour les antirétroviraux.

Ce nouveau cas de rétrocession a provoqué la colère du Syndicat national des pharmaciens des établissements publics de santé (Synprefh), qui estime que les pharmacies à usage intérieur (PUI) n’ont plus le temps ni les moyens d’assurer la dispensation des médicaments en double circuit aux patients ambulatoires. « Notre première mission concerne les patients hospitalisés, rappelle Armelle Develay, présidente du Synprefh, dans un courrier au ministre. Expliquant, sondage à l’appui, que les patients préfèrent se procurer leur traitement en officine (mis à part les malades du sida), le Synprefh veut que les PUI soient complètement déchargées de la rétrocession. « Nos collègues pharmaciens d’officine sont parfaitement compétents pour assurer la dispensation des médicaments destinés à traiter les hépatites B ou C », précise-t-elle, ajoutant que la confidentialité n’est pas toujours mieux traitée à l’hôpital. Le Synprefh entend d’ailleurs rapidement régler cette question avec l’Ordre. Dénonçant enfin l’absence de parution du décret sur la rétrocession, Armelle Develay souhaite que les PUI ne dispensent plus les médicaments aux patients ambulatoires dès lors qu’ils sont disponibles en officine.

F.P.

* BO n° 2002/51 daté du 4/01/03.

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