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© Hausse du refus du don d’oragnes - dr
Don d’organes : hausse des inscriptions au registre des refus
C’est l’un des effets collatéraux insoupçonnés du débat autour de la loi de santé. Le nombre de Français inscrits sur le registre national des refus de don d’organes, géré par l’Agence de la biomédecine, a augmenté de 40 % en un an. Il compte aujourd’hui 135 000 inscrits, ce qui reste très faible au regard du taux réel de refus de 32,5 % constaté par l’Agence elle-même.
Le débat survenu au printemps dernier lors de la discussion par les parlementaires d’un amendement visant à renforcer le poids du consentement présumé du défunt par rapport à l’avis de ses proches a visiblement inquiété.
Alors qu’elle ne recevait qu’une dizaine de demandes d’inscription par jour avant l’examen de la loi de santé, l’Agence de la biomédecine en traite désormais quotidiennement 70 à 80.
L’amendement controversé précise en effet que le registre national du refus est la principale modalité à disposition des Français pour s’opposer au prélèvement de leurs organes. Un décret est actuellement en préparation et devrait préciser d’ici la fin du mois d’avril quelles autres modalités pourront être prises en compte par les équipes soignantes : le fait d’avoir exprimé oralement son refus à ses proches, de l’avoir consigné par écrit … Ces nouvelles modalités doivent entrer en vigueur au 1er janvier 2017.
Contrairement à d’autres pays, la France n’exclut pas de la greffe les personnes inscrites dans le registre du refus. Autrement dit, vous pouvez refuser de donner vos organes mais en recevoir un si votre santé le nécessite, sans que votre refus d’être donneur vous pénalise sur la liste d’attente de greffon.
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