Dispensation au domicile : des recommandations de bonnes pratiques

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Dispensation au domicile : des recommandations de bonnes pratiques

Publié le 29 juin 2021
Par Matthieu Vandendriessche
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La Société française de pharmacie clinique (SFPC) vient de rendre publique une série de 12 recommandations de bonnes pratiques sur la dispensation au domicile.

Cette dispensation se doit d’être le reflet de celle qui est réalisée au comptoir. Les conseils sur le bon usage d’un médicament ou d’un dispositif médical sont ainsi délivrés lors du portage ou par le biais du télésoin.

Cette dispensation au domicile est un acte pharmaceutique à part entière qui s’inscrit dans le parcours de soins du patient et dans une démarche interprofessionnelle. Il est ainsi recommandé d’informer les autres professionnels de santé des actes et du suivi réalisés. De plus, ce service peut être mis en place à la demande du médecin traitant, d’un infirmier ou d’un établissement de santé dans le cadre du retour au domicile du patient.

Du côté de l’organisation de l’équipe, il est recommandé de synchroniser les renouvellements de traitements chroniques pour optimiser les déplacements. Ce service est planifié en fonction des ressources disponibles. Il est intégré aux fiches de poste de l’officine et à la démarche d’assurance qualité. A la différence de la livraison au domicile, la dispensation doit être réalisée par un pharmacien, un préparateur ou un étudiant en pharmacie (à partir de la troisième année d’études).

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A noter que la dispensation au domicile ne serait réalisée que pour les patients habituels de la pharmacie et après un entretien préalable à l’officine avec le patient et/ou son aidant. Elle présente un avantage majeur : disposer d’informations complémentaires sur la tenue de l’armoire à pharmacie et les modalités d’administration dans les conditions réelles d’utilisation.

Pour rappel, selon le Code de santé publique, la dispensation à domicile s’adresse aux patients dans l’impossibilité de se déplacer, notamment en raison de son état de santé, de son âge ou de situations géographiques particulières. Cela concerne les personnes atteintes de déficit ou de handicap moteur, d’une pathologie aiguë ou chronique invalidante, de transition dans le parcours de soins, d’absence momentanée ou prolongée des aidants, d’isolement avec absence de moyen de transport ou de contexte sanitaire particulier.

Ce document s’inscrit dans la ligne du Référentiel de pharmacien d’officine édité par la SFPC en février 2014. Il se destine à être utilisé par les officinaux mais aussi les organisations professionnelles et les autorités de tutelle. Ces recommandations de bonnes pratiques peuvent servir de référence pour établir le dossier patient, des fiches de transmission entre professionnels de santé ou encore des critères d’évaluation pour la certification. « La SFPC cherche à positionner clairement les actes et les interventions réalisés par les pharmaciens afin de les faire reconnaître et les valoriser », indique la société savante.

Avec à la clé, la possible intégration de ce service dans le panel des missions conventionnées.