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© La dispensation des médicaments à l’unité a fait débat à PharmagoraPlus - Philippe Matsas
Dispensation à l’unité : vif débat à PharmagoraPlus
Jean-Luc Fournival, président du syndicat UNPF, est favorable à la dispensation de médicaments à l’unité dans le cas du « si besoin ».
Il a précisé sa position dimanche 12 mars lors du débat « Seniors à l’officine : aspects économiques et nouveaux services », animé par Le Moniteur des pharmacies à l’occasion du salon PharmagoraPlus.
Ce « si besoin » mentionné sur la prescription, cela voudrait dire pour les pharmaciens de délivrer seulement la quantité nécessaire d’un antalgique par exemple, afin d’éviter iatrogénie et gaspillages. « Nous serions bien sûr rémunérés pour cela », indique Jean-Luc Fournival, rappelant que les Français considèrent que les médecins prescrivent trop et qu’il y a trop de médicaments non utilisés.
Une position qui n’est pas du tout partagée par les deux syndicats actuellement engagés dans les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie.
Gilles Bonnefond, président de l’USPO, est formellement opposé à la dispensation de médicaments à l’unité, estimant que « les pharmaciens doivent se diriger vers de nouveaux services et non s’occuper à faire du découpage de blisters ».
Même point de vue pour Philippe Gaertner. « La dispensation à l’unité pour les patients chroniques, cela n’est pas cohérent », estime le président de la FSPF. Selon lui, cette mesure aurait un coût et serait compliquée à mettre en œuvre, au vu notamment des conditions de déconditionnement et de traçabilité nécessaires.
Philippe Gaertner enjoint les candidats à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, qui ont inscrit la dispensation à l’unité dans leur programme, de démontrer le bien fondé économique de la mesure.
Justement, Patrick Pessaux, l’un des conseillers santé d’Emmanuel Macron intervenant lors du salon PharmagoraPlus, relancé sur le sujet, a reconnu à la dispensation à l’unité un intérêt écologique. La mesure fixant la généralisation de la vente de médicaments à l’unité figure à ce jour dans le programme du candidat.
Egalement présent à PharmagoraPlus, Nicolas Dupont-Aignan, prétendant à la présidence de la République, a au contraire considéré que cette mesure était « démagogique et gadget ».
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