Dispensation à l’unité : Emmanuel Macron vote pour !

Olivier Véran, neurologue et membre de l’équipe Santé d’Emmanuel Macron, a détaillé mercredi 16 mars les lignes directrices du programme du candidat à l’élection présidentielle 2017. Outre le renforcement de la prévention, la lutte contre les inégalités d’accès, Olivier Véran s’est exprimé au sujet de la dispensation à l’unité.

Le mouvement En marche ! a mis en place des comités chargés de réfléchir, entre citoyens volontaires, au développement des secteurs économiques français. La dispensation à l’unité figure parmi les souhaits remontés de ces consultations. « Le rapport commandé par l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) sur ce sujet a confirmé la volonté du candidat. C’est une solution pragmatique pour éviter les gaspillages de médicaments, ce qui représenterait 7 milliards d’euros. La dispensation à l’unité permet également d’améliorer l’observance », explique Olivier Véran.

Cette déclaration n’a pas manqué de faire réagir Andrée Ivaldi, présidente du syndicat des pharmaciens de Paris et Philippe Besset, vice-président de la FSPF, présents à cette réunion. Ils soulignent que la dispensation à l’unité peut être une solution dans des conditions précises, pour des populations de patients particulières, par exemple pour des patients désorientés ou lorsqu’un professionnel assiste le patient lors de l’administration du traitement.

« Mais la généralisation implique des difficultés pratiques : comment garantir le respect des conditions de conservation par exemple ou l’intégrité du produit ?, s’interroge Philippe Besset. « On ne pourra pas refaire à la main les process de l’industrie pharmaceutique », prévient de son côté Andrée Ivaldi.