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Délivrance des produits de santé : ce qui change en officine au 1er janvier
Tour d’horizon des nouvelles mesures, issues principalement de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022, concernant les pharmaciens et les patients, applicables (ou non) depuis le 1er janvier 2022.
Dispensation à l’unité des antibiotiques
Elle est entrée en vigueur mais aucune rémunération spécifique pour ce travail n’a été définie et encore moins conclue entre les syndicats pharmaceutiques et l’Assurance maladie. La délivrance à l’unité reste optionnelle pour le pharmacien qui juge, au cas par cas, de sa pertinence pour un patient donné. Il tarifie dans ce cas uniquement les boîtes d’antibiotiques qu’il déconditionne. Dans ces conditions, autant dire que la dispensation à l’unité ne se fera pas, selon les présidents de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Contraception hormonale
Déjà gratuite pour les mineures, la contraception hormonale, y compris la contraception hormonale d’urgence, est désormais prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les jeunes femmes jusqu’à 25 ans inclus. Trois millions de bénéficiaires sont potentiellement concernés pour un coût estimé pour l’Assurance maladie à 21 millions d’euros annuels.
Renouvellement exceptionnel
Le renouvellement exceptionnel d’ordonnances pour pathologies chroniques lorsque celles-ci sont expirées est assoupli. Finie la délivrance d’exception d’une seule boîte de médicament, le pharmacien peut dorénavant délivrer des médicaments et des dispositifs médicaux pour un mois supplémentaire.
Biosimilaires
La substitution par le pharmacien, en initiation ou en cours de traitement, d’un médicament biosimilaire à la place du médicament biologique de référence, conformément aux recommandations de bonne pratique et en accord avec le patient, reste à quai en ce début d’année 2022. Quand bien même les pharmaciens auraient le droit de substituer deux molécules : somatropine et pegfilgrastim (la profession est en attente d’un décret), ils n’ont pour l’instant pas d’intérêt à se lancer économiquement dans cette substitution. En effet, en raison de l’absence momentanée de nouvelle convention pharmaceutique entre les syndicats pharmaceutiques et l’Assurance maladie, aucun élément de rémunération incitatif n’a été négocié en faveur du pharmacien : pas d’équivalence de marge garantie, ni d’honoraires spécifiques ou de rétribution sous forme de rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp).
En revanche, le dispositif d’intéressement des médecins à la prescription de médicaments biosimilaires, mis en place par l’avenant 9 à la convention médicale, est effectif pour les prescriptions réalisées à partir du 1er janvier 2022. Les médecins sont intéressés à l’économie réalisée par la prescription des 6 molécules suivantes : l’étanercept, l’adalimumab, la follitropine alpha, l’énoxaparine, le tériparatide et l’insuline asparte.
Autotests Covid-19
Les autotests Covid-19 avec prélèvement nasal délivrés en pharmacie sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie depuis le 3 janvier à destination des cas contacts présentant un schéma vaccinal complet, sous certaines conditions.
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