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Comprenons-nous bien

Publié le 16 novembre 2013
Par Laurent Lefort
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De la transmission à la compréhension d’un message, les petits arrangements avec une certaine forme d’exactitude sont décidément bien tentants. Démonstration autour du médicament.

Si les adolescentes ont bien pris le pli de la pilule du lendemain – elles l’utilisent 4 fois plus qu’il y a 10 ans, selon l’INSEE –, un reportage diffusé sur Europe 1 le 14 novembre montre une fois de plus que, dans leur esprit, la frontière entre occasionnel et régulier n’est pas claire.

Le système d’alerte sur les ruptures de stock, DP-rupture, signale que 539 médicaments étaient manquants en septembre. Pourtant, l’ANSM n’en recense qu’une cinquantaine. Manifestement, tout le monde n’a pas la même façon de faire parler les chiffres.

Enfin, pour la dispensation à l’unité, on a appris que le ministère de la Santé s’apprêtait à rencontrer une société espagnole spécialisée dans le conditionnement des médicaments en unidoses. Pourquoi espagnole ? Parce qu’en Espagne la délivrance à l’unité a été adoptée en 2011. Ceci étant dit, si cette société n’avait pas vendu la mèche, rien n’aurait fuité du côté du ministère. Les représentants de la profession n’auraient a priori pas été mis au courant de cette entrevue.

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Le dialogue de sourds, on est un peu habitués, mais de grâce pas de rupture du dialogue ! Surtout sur un sujet aussi controversé.