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Clermont-Ferrand remporte le concours

Publié le 20 juin 2015
Par Florence Bontemps
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Attendue chaque année, la finale du concours* de dispensation d’ordonnances interfacultés, qui s’est déroulée le 12 juin dans les locaux de l’Ordre, démontre une fois de plus le savoir-faire et le dynamisme de nos confrères de demain.

Ils sont 21, ils sont dynamiques et enthousiastes, ils ont plein d’idées, un sens du conseil aiguisé… Ce sont les étudiants de 6e année finalistes du 8e concours de dispensation d’ordonnances. « Ce concours montre à nos détracteurs que le métier, ce n’est pas juste vendre plein de boîtes. Nous sommes des acteurs de santé, pas des vendeurs », commente Pierre Garcia-Santos, 1er prix local de la faculté de Clermont-Ferrand et 1er prix national.

Le principe est simple : tous les étudiants sont filmés lors de la délivrance de la même ordonnance (le même jour aux quatre coins de la France), un enseignant jouant le rôle du patient, muni de consignes extrêmement précises. Cette année, le « patient », suivi pour un infarctus du myocarde, sortait de chez le cardiologue et annonçait qu’il ne voulait pas de Kardégic, arguant du fait qu’il lui en restait : « Je l’oublie souvent, de toute façon, c’est juste un peu d’aspirine. »

Le patient souhaitait un autotensiomètre, demandait des cigarettes électroniques pour son sevrage tabagique et des comprimés d’Efferalgan effervescents pour son arthrose… Pour le conseiller, le candidat disposait de 12minutes. Autant dire qu’il fallait bien maîtriser le fond, être organisé, savoir trouver le ton juste et donner les bonnes explications…

« C’est très stressant avant, mais au final ça ressemble à une vraie délivrance. Je m’imaginais au comptoir, précise Pauline Bouillis, de la faculté de Rennes, gagnante du 3e prix. J’ai toujours eu envie de faire de l’officine. Le métier va évoluer. Il y a plein de choses à développer. Cette année j’ai fait un DU d’aromathérapie, c’est bien de pouvoir proposer des alternatives au patient. »

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Des militants de la défense du métier

Effectivement, les finalistes des 21 facultés participantes sont tous des passionnés, qui appréhendent leur métier avec confiance, loin de la morosité ambiante. « Si j’étais titulaire j’aurais envie de faire plein de choses : les entretiens pharmaceutiques, l’ETP, travailler avec un EHPAD, m’investir dans le maintien à domicile. Etre un relais entre le médecin et le patient. On a vraiment un rôle à jouer ! » s’enthousiasme Mathilde Viel, de la faculté de Dijon, qui vient d’obtenir le 2e prix. « Cela va être enrichissant de travailler avec les autres professionnels de santé. Il faut montrer qu’on sait réfléchir, qu’on a des idées à proposer et qu’on peut dire autre chose que “C’est à prendre une fois par jour”… »

Olivier Catala, professeur associé à la faculté de Lyon, à l’origine du concours avec l’APPEX, conclut la matinée : « Vous vous êtes prêtés à un exercice que peu de pharmaciens auraient accepté de faire. Je vous vois comme des militants de la défense de notre métier. »

* Concours organisé à l’initiative de l’Association pour la promotion des pharmacies expérimentales (APPEX) et sous le patronage du Collège français des conseillers et maîtres de stage, de l’UTIP et des sections A, D et E de l’Ordre des pharmaciens.

Et vous ?

Auriez-vous fait aussi bien que les trois lauréats ? Pour le savoir, rendez-vous sur lemoniteurdespharmacies.fr, onglet Comptoir/Concours de dispensation d’ordonnances.