Biomédicaments : des conditions de prescription bientôt allégées

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Biomédicaments : des conditions de prescription bientôt allégées

Publié le 15 janvier 2024
Par Alexandra Blanc
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Le syndicat national des dermatologues-vénéréologue (SNDV) annonce la suppression de l’obligation de primoprescription hospitalière de biomédicaments utilisés dans certaines maladies inflammatoires chroniques. Son président, le Dr Luc Sulimovic, apporte des précisions sur cette mesure qui devrait faciliter la prise en charge des patients.

« La primoprescription hospitalière des biomédicaments en dermatologie n’a pas de justification médicale, affirme le Dr Luc Sulimovic interrogé ce lundi 15 janvier par Le Moniteur des pharmacies. Ces biomédicaments constituent une révolution thérapeutique mais leur prescription initiale hospitalière crée une discrimination en termes d’accès aux soins. Ces traitements sont souvent chers mais ils améliorent considérablement la qualité de vie des patients qui sont, de ce fait, moins consommateurs de soins, moins absents au travail et plus productifs ». Ainsi, sous l’impulsion du SNDV et avec le soutien d’associations de patients, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a pris acte de l’allégement des conditions de prescription de biomédicaments indiqués dans les maladies chroniques inflammatoires dermatologiques mais également en rhumatologie et en gastro-entérologie. La prescription restera réservée aux spécialistes experts dans les maladies concernées. « Ces biomédicaments sont en réalité bien plus simples à mettre en place et à surveiller que d’autres, comme le méthotrexate, pourtant accessibles directement en ville. Cette capacité donnée aux spécialistes de ville de pouvoir initier les traitements permettra une réelle amélioration des parcours de soins », se félicite le Dr Sulimovic.

Le sésame du Journal officiel

Un courrier d’information a d’ores et déjà été adressé aux fabricants de biomédicaments et aux médecins spécialistes qui pourront initier une prescription. Mais pour être efficiente, cette modification des conditions de prescription doit d’abord paraître au Journal officiel. « En étant optimiste, on peut espérer que cette mesure soit mise en place d’ici la fin du premier trimestre 2024. Nous espérons également que, dans le même élan, les nouveaux traitements anti-Jak soient accessibles en ville directement », indique le président du syndicat.

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