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Avenant économique : les pharmaciens seront-ils gagnants ou perdants ?
Présenté comme une réelle avancée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’avenant 1 à la Convention nationale pharmaceutique n’a pas été signé par l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO), qui le considère comme une « aumône ». Pourquoi une telle divergence d’appréciation ?
Pour la FSPF qui a signé l’avenant économique le 10 juin, l’accord conclu avec l’Assurance maladie augmente la rémunération de l’ordre d’un milliard d’euros à l’horizon 2027. Soit « un gain moyen de 50 000 euros par officine », assure le président de la FSPF Philippe Besset, dans sa lettre aux pharmaciens publiée le 14 juin. Cette estimation tient compte du montant de la revalorisation des actes et honoraires (220 millions d’euros), mais aussi de la croissance naturelle du réseau, estimée à 836 millions d’euros d’ici 2027. Si cette croissance n’est pas atteinte, l’Assurance maladie s’engage à revaloriser de nouveau les honoraires des pharmaciens, promet le président de la FSPF.
Ce calcul intègre plusieurs paramètres : la revalorisation des honoraires de dispensation – 116 millions d’euros -, celle des gardes et astreintes – 10 millions d’euros -, celle des Trod angine et cystite – 10 millions d’euros -, celle de la vaccination – 60 millions d’euros -, celle des entretiens d’accompagnement – 4 millions d’euros -, l’enrichissement des Rosp – 20 millions d’euros – ainsi que l’aide financière aux pharmacies fragiles – jusqu’à 20 000 euros par an pendant trois ans. –
Une obole pour l’USPO
L’USPO qui réclamait un milliard d’euros de revalorisation des actes et honoraires de dispensation ne se résout pas à accepter les 220 millions d’euros accordés par l’Assurance maladie. Pour son président Pierre-Olivier Variot, les 110 millions d’euros de revalorisation des honoraires de dispensation ne sont qu’une compensation de la perte, estimée à 100 millions d’euros entre 2024 et 2027, liée à la perte de monopole sur les produits de contraste dont la distribution a été récupérée par les radiologues. « Et si on ajoute les autres 110 millions de l’avenant réservés aux nouvelles missions, dont chacun sait le caractère chronophage et parfois complexe à mettre en œuvre, la manne financière s’élèvera par pharmacie à environ 5 500 euros, soit 1 833 euros par an entre 2025 et 2027 », explique le président de l’USPO dans une lettre ouverte aux pharmaciens publiée le 2 juillet.
Pas de quoi compenser l’augmentation des charges (+ 25 %) ni la dégradation de la rentabilité, que Pierre-Olivier Variot estime à – 22,7 % pour l’année 2023. Quid des perspectives de croissance naturelle mises en avant par la FSPF ? « Des hypothèses de croissance exagérées. » Et l’aide aux officines fragiles ? « Une solution conjoncturelle à un problème structurel. »
Pour l’USPO, l’heure n’est pas à l’optimisme avec les révisions tarifaires sur de nombreux dispositifs médicaux comme les orthèses, bas de contention et fauteuils roulants, l’incidence sur la marge officinale des mesures de sobriété médicamenteuse…
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