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A la chasse à la DAU

Publié le 20 janvier 2024
Par Laurent Lefort
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Non, cela n’arrive pas qu’aux autres et oui, il s’agit bien là d’un sujet à ne pas « balayer d’un revers de main » pour reprendre les propos tenus par Carine Wolf-Thal, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, lors de la présentation de ses vœux à la presse le 17 janvier. La dispensation à l’unité (DAU), puisqu’il s’agit d’elle, est tout sauf à prendre à la légère dans un contexte pluriel mêlant écologie – il faudrait quand même produire des études probantes montrant l’atout de la mesure en la matière –, recherche d’économies et ruptures de stock de traitements aigus – pour les chroniques, l’intérêt, on en conviendra, est nul. Vouloir en faire le remède miracle n’est toutefois pas entendable. D’abord, parce que les situations où sa mise en place est irréalisable sont difficilement contestables (formes liquides, rupture de stock pure et simple, etc.). Ensuite, parce que, comme l’a souligné la présidente de l’Ordre, sa réalisation à grande échelle devra impliquer de revoir l’ensemble du système et pas seulement le mode de délivrance et de facturation à l’officine. En effet, toute la stratégie concernant le médicament est fondée sur la boîte, qu’il s’agisse de l’autorisation de mise sur le marché, du prix, de la distribution, du remboursement ou même de la traçabilité. Chaque maillon de la chaîne sera donc amené à jouer. Mais ce jeu, en vaudra-t-il la chandelle ?

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