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A comme antibiotique

Publié le 21 février 2019
Par Laurent Lefort
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C’est une solution pragmatique pour éviter les gaspillages de médicaments, ce qui représenterait 7 milliards d’euros. La dispensation à l’unité permet également d’améliorer l’observance », expliquait en mars 2017 le neurologue Olivier Véran, en détaillant les grandes lignes du programme d’un certain Emmanuel Macron, alors candidat à l’élection présidentielle. Une promesse de campagne ? Une envie parmi d’autres ? Une idée pas totalement enterrée, surtout. La généralisation de la dispensation à l’unité des antibiotiques en officine est « à l’état de réflexion au sein du ministère, notamment sur sa faisabilité et ses modalités », répond Agnès Buzyn à la Cour des comptes qui, dans un référé rendu public le 14 février, a pointé une consommation d’antibiotiques deux à trois fois supérieure à certains de nos voisins européens et n’a rien trouvé de mieux que de relancer l’idée. L’histoire n’en est encore qu’au début de l’alphabet. La lettre C, celle du mot concertation, n’est même pas pour tout de suite. « Quand les réflexions seront plus avancées, une concertation des parties prenantes, dont les pharmaciens, aura lieu, afin de construire un modèle concerté », insiste le ministère de la Santé. Avant d’atteindre la lettre G, celle de généralisation, qui n’est pas non plus envisagée pour l’instant, il faudra de toute façon faire un détour par le S de sérialisation, et ne certainement pas sauter le H d’honoraires.

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