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Déjouer les pièges des formes orales
EN PRATIQUE : ANTIBIOTIQUES ET ANTIMYCOSIQUES EN SOLUTION BUVABLE
AU COMPTOIR : « Je n’ai pas assez de sirop antibiotique pour finir le traitement de mon fils »
« Je crois que vous ne m’avez pas donné assez de flacons d’amoxicilline pour mon fils Julien. Je dois lui donner une cuillère-mesure matin et soir pendant 6 jours. Or nous ne sommes que le 5e jour et le flacon est déjà vide ! »
Votre réponse
« Normalement, le flacon aurait dû suffire puisqu’il contient 12 cuillères-mesures. Je vais quand même vous en délivrer un autre et vous montrer comment le reconstituer. »
Reconstitution
La reconstitution d’un médicament en suspension buvable doit être réalisée selon un protocole précis afin d’obtenir une solution à la bonne concentration et sans grumeaux (à rappeler systématiquement à chaque délivrance).
– Protocole de reconstitution
-> Agiter énergiquement le flacon pour détacher et aérer la poudre.
-> Remplir d’eau du robinet ou d’eau minérale non gazeuse de façon à ce que le niveau du liquide soit légèrement inférieur au niveau du trait de jauge inscrit sur l’étiquette du flacon, ou gravé dans le flacon.
-> Agiter le flacon.
-> Laisser reposer quelques minutes afin que les éventuelles bulles disparaissent et que le niveau du liquide se stabilise.
-> Compléter avec de l’eau jusqu’au trait de jauge.
-> Agiter le flacon.
-> La suspension buvable est prête à l’emploi, après parfois un temps de repos. Agiter à nouveau le flacon avant toute utilisation.
– Particularités
-> Godet doseur : les deux présentations de Zithromax suspension sont pourvues d’un godet doseur gradué permettant d’ajouter directement le volume d’eau exact pour préparer la suspension.
Un flacon de Zithromax 30 ml/1 200 mg permet un traitement de 3 jours chez les enfants jusqu’à 20 kg, et un flacon de Zithromax 37,5 ml/1 500 mg permet une utilisation chez l’enfant quel que soit son poids.
Ce godet doseur se retrouve aussi pour Zinnat.
-> Capsule de déshydratation : Orelox possède dans son bouchon une capsule de déshydratant qu’il convient de retirer et de mettre à la poubelle au moment de l’ouverture du flacon.
-> Changement de teinte : lors de sa reconstitution, la suspension Bristopen prend d’abord une teinte rosée opalescente qui, après 20 à 30 minutes, devient rosée transparente.
Inversement, si la coloration de la suspension d’Augmentin change, cela signe une détérioration du médicament et doit conduire à l’utilisation d’un nouveau flacon.
-> Comprimés pour suspension buvable : Rulid se présente sous forme de comprimés sécables pour suspension buvable, accompagnés d’une cuillère en plastique qui n’est pas une cuillère-mesure. Selon le poids de l’enfant, il faut placer 1/2 à 1 comprimé dans la cuillère remplie d’eau et attendre quelques secondes que le comprimé se désagrège. Faire boire un peu d’eau après la prise.
Conservation
-> Certains flacons d’antibiotiques en suspension buvable se conservent impérativement au réfrigérateur une fois reconstitués (Alfatil, Augmentin, Bristopen, Ciblor, Erythrocine, Orelox, Pédiazole, Zinnat…).
-> D’autres peuvent se conserver à température ambiante pendant toute la durée de l’antibiothérapie. Naxy et Zeclar ne doivent pas être conservés au frais, faute d’études de stabilité entre + 2 °C et + 8 °C. Quant à Josacine, la mise au réfrigérateur des flacons reconstitués peut modifier le goût de la suspension !
-> Dans tous les cas, inscrire sur la boîte au moment de la délivrance le dernier jour du traitement et conseiller de se débarrasser des flacons entamés après cette date.
Dispositifs doseurs des antibiotiques
– Cuillère-mesure
-> Un certain nombre de spécialités antibiotiques sont dotées d’une cuillère-mesure : presque toutes les amoxicillines (sauf Amodex Gé, assorti d’une pipette), Abboticine, Bristopen, Oracilline, Rovamycine…
-> Le volume de la cuillère-mesure est en général de 5 ml, sauf pour Fucidine nourrisson (cuillère-mesure de 2 ml) et Oracilline 1 million (cuillère-mesure de 10 ml). Certaines cuillères-mesures sont dotées d’une graduation intermédiaire à utiliser en cas de prescription d’une demi-mesure.
-> Céfaperos et Oracéfal possèdent une cuillère-mesure avec manche réservoir appelée « Optiprise », sans graduation intermédiaire, permettant l’administration de 5 ml de solution.
– Seringue graduée et cuillère-mesure
Alfatil et ses génériques (2 dosages : 125 mg/5 ml et 250 mg/5 ml) font coexister une cuillère-mesure de 5 ml et une seringue graduée en mg fournies avec le flacon d’antibiotique. La posologie du céfaclor étant de 20 à 40 mg/kg/jour en trois prises, l’utilisation de la cuillère-mesure peut s’avérer impossible dans certaines situations. Par exemple, pour une posologie de 75 mg/prise (correspondant à 20 mg/kg/jour chez un nourrisson de 11 kg), la plus petite dose délivrée par la cuillère étant de 125 mg, on aura recours à la seringue graduée.
-> Pour éviter tout risque d’erreur, il peut être judicieux de ne délivrer que l’accessoire utile, cuillère ou seringue, et de jeter l’autre en expliquant aux parents qu’il ne servira pas compte tenu de la dose prescrite.
-> Les prescriptions de céfaclor doivent être libellées chez l’enfant en milligrammes par prise et non en dose-poids.
– Cuillère à deux bouts
La suspension de Rifadine est proposée avec une double cuillère-mesure. Astucieux, certes, mais générateur d’erreurs. En effet, le manche est terminé de chaque côté par une cuillère de volume différent : 2,5 ml et 5 ml. Ce système permet d’ajuster au mieux la posologie de cet antituberculeux (environ 10 mg/kg/jour). Il est du rôle du pharmacien de montrer aux parents quelle cuillère utiliser, petite ou grande, car la dose varie du simple au double.
– Système doseur à mise en place définitive
-> Les systèmes se vissant sur le col du flacon (Augmentin…).
-> Les systèmes s’emboîtant sur le col du flacon (Naxy, Zeclar, Zinnat…).
Le flacon doit être retourné afin de prélever le liquide, en s’assurant que le dispositif doseur est bien maintenu en place.
– Système à doseur amovible
-> De nombreuses spécialités sont simplement munies d’une pipette graduée à plonger dans le flacon.
-> Dans certains cas, la pipette peut se placer sur le flacon dans un support (Amoxicilline/acide clavulanique G GAM, Josacine…).
-> Dans tous les cas, conseiller aux parents de faire boire une petite quantité d’eau à l’aide du dispositif doseur après l’administration du médicament : cela purge l’éventuel dépôt de l’antibiotique sur les parois. La pipette ou la seringue doit être rincée à l’eau après chaque utilisation.
-> Attention à ne pas réutiliser ces dispositifs pour d’autres médicaments !
Dispositifs doseurs des antimycosiques
Trois spécialités antifongiques par voie orale ont l’indication en ville chez le nourrisson et l’enfant : Daktarin gel buccal, Mycostatine suspension et Fungizone suspension. A noter : la suspension buvable Triflucan, autre antifongique disponible en ville, n’est pas indiquée chez l’enfant.
– Daktarin gel buccal
Le gel Daktarin est fréquemment prescrit chez l’enfant comme chez l’adulte dans les infections candidosiques buccales : perlèche, muguet, glossite, gingivite, stomatite.
-> Sa présentation en tube renferme une cuillère-mesure de 2,5 ml permettant l’administration du médicament. Chaque tube contient l’équivalent de 12 cuillères-mesures.
-> Ce gel doit être donné par petites quantités chez les plus jeunes et ne doit pas être placé au fond de la gorge pour éviter tout risque de suffocation.
-> Attention ! Le miconazole est l’un des plus puissants inhibiteurs enzymatiques du cytochrome P450, responsable d’un grand nombre d’interactions médicamenteuses.
– Mycostatine
La forme suspension buvable de Mycostatine est réservée aux nourrissons, aux enfants et aux sujets porteurs de candidoses buccales ou pharyngées importantes.
-> La posologie en pédiatrie varie en fonction de l’âge et est exprimée en millilitres : le flacon (de 24 ml) est muni d’une pipette graduée en ml, mais la graduation est peu visible.
-> La suspension peut également s’utiliser en badigeonnage local dans la bouche.
– Fungizone
-> Il existe deux présentations buvables de Fungizone : Fungizone Nourrisson et Enfant et Fungizone, destinée à l’adulte et à l’enfant de plus de 30 kg.
-> Ces deux présentations contiennent de l’amphotéricine B à la même concentration, avec le même arôme et en volume identique.
-> La seule différence réside dans le système de délivrance : alors qu’aucun dispositif de prise n’est fourni avec le flacon « adultes », une pipette doseuse graduée en ml accompagne le flacon « nourrisson et enfant », permettant d’ajuster au mieux la posologie.
-> La suspension buvable « adultes » se prescrit en cuillère à café.
POUR APPROFONDIR : Dispositifs doseurs : la limite à ne pas dépasser
-> Lorsque la posologie de l’antibiotique dépend de l’indication thérapeutique, le médicament ne peut être muni d’un dispositif doseur gradué en dose-poids. Généralement, il s’administre à l’aide d’une cuillère-mesure. Par exemple, la posologie de l’amoxicilline chez l’enfant variant de 25 à 150 mg/kg/jour selon l’indication, les flacons d’amoxicilline sont munis d’une cuillère doseuse.
-> Lorsque la posologie de l’antibiotique est fixe quelle que soit l’indication thérapeutique, le médicament est souvent muni d’un dispositif doseur gradué en dose-poids (pipettes-poids, cuillère doseuse-poids, seringue graduée…). Cela permet d’administrer la quantité exacte de médicament en fonction du poids de l’enfant.
Il peut arriver qu’à partir d’un certain poids la quantité de principe actif contenu dans le dispositif doseur dépasse la dose unitaire adulte, et il existe un seuil à ne pas dépasser quel que soit le poids de l’enfant. Par exemple, pour une dose-poids de 17 kg de Zinnat, la dose administrée par prise est de 250 mg, ce qui correspond à la dose par prise recommandée chez l’adulte dans la plupart des indications de ville (angine, sinusite, otite). Même si l’enfant pèse 25 kg, on lui administrera seulement une graduation « 17 kg » matin et soir.
EN PRATIQUE : ANTALGIQUES EN SOLUTION BUVABLE
AU COMPTOIR : « Puis-je donner Nureflex quatre fois par jour ? »
« Il y a un mois, mon pédiatre avait prescrit à Chloé du sirop Advil 4 fois par jour car elle avait de la fièvre. Là, son remplaçant me prescrit du Nureflex, mais au maximum 3 fois par jour. Pourtant c’est bien de l’ibuprofène au même dosage, non ? »
Votre réponse
« Tous les sirops à base d’ibuprofène ne sont pas équivalents : Nureflex ne se donne que 3 fois par jour, toutes les 8 heures, en cas de fièvre. »
Paracétamol
Il existe trois spécialités en solution buvable à base de paracétamol : Doliprane, Dolko et Efferalgan.
-> Les deux premières sont munies d’une pipette graduée en 0,5 kg (à partir de 3 kg) permettant d’ajuster précisément la dose.
-> Efferalgan est doté d’une cuillère doseuse d’utilisation plus délicate : ses graduations ne commencent qu’à 4 kg et ne figurent que de 2 kg en 2 kg. De plus, la lecture de la dose ne peut se faire qu’en inclinant la cuillère afin de faire coïncider le trait de la graduation avec le niveau de liquide.
Ces trois médicaments délivrent une quantité de paracétamol équivalant à 60 mg/kg/jour (4 prises de 15 mg/kg), c’est-à-dire la dose usuelle chez l’enfant. Si le médecin veut prescrire 80 mg/kg/jour de paracétamol (dose maximale quotidienne), il devra prescrire une autre forme galénique (sachets, suppositoires…).
-> Dolko est dépourvu de bouchon sécurité-enfant.
Ibuprofène
Bien que sur tous les conditionnements des spécialités à base d’ibuprofène en solution buvable on puisse lire une concentration de 20 mg/ml, les dispositifs doseurs ne sont pas conçus de façon identique. Advil délivre 7,5 mg d’ibuprofène par dose « 1 kg », tandis que Nureflex et Antarène Gé suspension buvable en délivrent 10 mg par dose de « 1 kg ».
La posologie d’ibuprofène étant de 30 mg/kg/jour chez l’enfant, le rythme d’administration diffère selon les spécialités : 4 fois par jour pour Advil, tandis que Nureflex et Antarène Gé ne se donnent que trois fois par jour au maximum (sauf en cas d’arthrite chronique juvénile). Il est d’ailleurs préférable de préciser « toutes les 6 heures » plutôt que « 4 fois par jour » : cela évite des prises trop rapprochées.
Codéine et tramadol
– Le sirop Codenfan
Gare aux erreurs de posologie ! En effet, la cuillère-mesure accompagnant le flacon de Codenfan est graduée en milligrammes de codéine, et non plus en dose-poids ou en millilitres. En pratique, si le médecin prescrit par erreur une dose-poids n° 10 à un enfant de 10 kg, celui-ci se verra administrer une dose de codéine de 10 mg soit 1 mg/kg/prise. Cette posologie étant d’emblée la posologie maximale de codéine chez l’enfant (le double de la dose usuelle), certains effets indésirables de la codéine peuvent apparaître : somnolence, nausées/vomissements, vertiges, etc. Il faut être très attentif aux prescriptions de Codenfan et demander une prescription en milligrammes.
– Les solutions buvables Contramal et Topalgic
Ces médicaments indiqués chez les enfants à partir de 3 ans sont à base de tramadol. Ils se présentent en flacon muni d’un compte-gouttes. Les prescriptions médicales doivent donc nécessairement être exprimées en nombre de gouttes et non pas en milligrammes de tramadol ou en dose-poids.
Il est possible de déposer les gouttes sur un sucre pour faciliter la prise, ou de les diluer dans de l’eau, du lait ou du jus de fruits.
POUR APPROFONDIR
EN PRATIQUE : AUTRES SOLUTIONS BUVABLES
AU COMPTOIR : « Puis-je donner du Primpéran en sirop à Victor ? »
« Victor, qui a 5 ans, a vomi ce matin. J’ai un sirop Primpéran à la maison qui n’est pas entamé. Puis-je lui en donner ? »
Votre réponse
« Non ! Le Primpéran en sirop est réservé à l’adulte. Il existe une solution en gouttes adaptée à l’enfant, mais il serait préférable d’appeler votre médecin pour avoir son avis. Victor a-t-il d’autres symptômes ? »
Primpéran gouttes et sirop
Une présentation en sirop exclusivement réservée à l’adulte, tandis que les gouttes sont destinées aux enfants : voilà un schéma inhabituel qui peut être source d’erreurs, même si les mentions sont claires sur l’emballage. Primpéran sirop (en fait « solution buvable ») contient 5 mg de métoclopramide par cuillère à café, alors que la posologie maximale chez l’enfant est de 0,1 mg par kilo toutes les 6 heures. Donner par erreur une cuillère à café de sirop à un nourrisson de 10 kilos, c’est lui administrer 5 fois la dose, avec tous les risques d’effets secondaires centraux que cela comporte.
-> A noter : il est recommandé de ne pas conserver Primpéran (gouttes et solution buvable) plus de 3 mois après ouverture, à température ambiante.
Vogalène 0,1 % solution buvable
Autre antiémétique, le Vogalène se présente également en sirop et en gouttes. Ici, les deux formes peuvent être données à l’enfant, à condition de bien utiliser le système doseur du sirop. En effet, la pipette doseuse qui accompagne le flacon comporte une double graduation : d’une part en kg (de 1 à 25 kg) pour les enfants de moins de 6 ans, d’autre part en ml (de 1 à 8 ml) pour les enfants de plus de 6 ans et les adultes. La graduation « 1 ml » d’un côté de la pipette correspond à la graduation « 3 kg » de l’autre côté, ce qui entraîne facilement des erreurs. Par exemple, pour un enfant pesant 6 kg, si l’ordonnance mentionne une dose n° 6 à prendre 3 fois par jour, il faudra bien préciser aux parents qu’il s’agit d’une dose de 6 kg et non de 6 ml par prise, car cela reviendrait à délivrer une dose trois fois supérieure !
-> A savoir : Vogalène 0,1 % solution buvable peut être conservé 3 semaines après ouverture à température ambiante.
Dépakine sirop et solution
Il existe un risque de confusion entre ces deux formes buvables de valproate de sodium du fait de la ressemblance des conditionnements secondaires et de l’administration à l’aide d’une seringue dans les deux cas.
-> Le sirop Dépakine, dosé à 57,64 mg/ml, est environ 4 fois moins dosé que la solution buvable à 200 mg/ml en valproate de sodium, et il ne faudrait surtout pas intervertir les seringues doseuses des deux présentations, ce qui aboutirait à un sous- ou surdosage, catastrophiques pour ce produit à marge thérapeutique étroite. Il est impératif de consulter l’historique thérapeutique à chaque délivrance.
-> La dose quotidienne préconisée pour le nourrisson et l’enfant est de 30 mg/kg. Chez le grand enfant, pour les prescriptions de plus de 250 mg de valproate par prise, la forme soluté buvable est plus adaptée que le sirop.
-> Dépakine, aussi bien en sirop qu’en solution buvable, peut être conservée après ouverture un mois à température ambiante.
Poléry sirop enfant
Attention ! Le sirop Poléry enfant, à base de pholcodine (1 mg/ml) et d’Erysimum, est souvent prescrit à tort en cuillère à café. Administrer une prise d’une cuillère à café à un enfant de 4 ans pesant 15 kg revient à lui administrer 5 mg de pholcodine soit 4 fois la posologie maximale ! Le sirop Poléry est en réalité présenté avec une seringue graduée de 1 à 5 ml d’un côté, avec une correspondance par tranche de poids de l’autre côté : « 15-20 kg » coïncide avec la graduation « 1 ml », « 20-35 kg » avec « 2,5 ml » et « 35-50 kg » avec « 5 ml ». Pour mémoire, la dose quotidienne de pholcodine à ne pas dépasser est de 0,5 mg/kg chez l’enfant de 30 mois à 6 ans et de 1 mg/kg chez l’enfant de 6 à 15 ans, en 6 prises par jour. En pratique, il est préférable que les prescriptions soient faites en ml de sirop.
Primalan sirop
Le sirop Primalan dispose depuis peu d’une pipette graduée en kilos, fournie uniquement avec le flacon de petite contenance (60 ml). Destinée en théorie à simplifier l’administration, elle entraîne un risque de surdosage non négligeable. En effet, la graduation « 1 kg » correspond à la dose à administrer pour un kilo de poids corporel par 24 heures. La notice précise : « en cas de prises biquotidiennes, ajuster le liquide à la graduation correspondant à la moitié du poids de l’enfant ». Autrement dit, pour un enfant de 15 kg, si le médecin prescrit une dose-poids matin et soir, il faut en réalité donner une dose de 7,5 kg le matin et une dose de 7,5 kg le soir. Gare aux erreurs !
Atarax sirop
Encore un conditionnement qui se munit d’une seringue doseuse, a priori pour faciliter le prélèvement de la dose juste. Le système doseur est gradué de 0,25 ml en 0,25 ml, jusqu’à 10 ml. Si la prescription est rédigée en ml/prise, aucun problème. Si elle est rédigée en dose-poids par prise, sortez vos calculettes ! La concentration du sirop étant de 2 mg/ml et la posologie usuelle chez l’enfant (entre 30 mois et 15 ans) de 1 mg/kg/jour, il faut se baser sur une posologie de 0,5 ml/kg/jour. Soit, pour un enfant de 12 kilos, si l’Atarax est prescrit en trois prises, une posologie de 2 ml trois fois par jour.
Micropaque scanner
Il est courant de voir des prescriptions de type « Micropaque scanner : à diluer dans 1 litre d’eau ». Ce médicament se présente sous la forme d’un flacon de 500 ml contenant 150 ml de suspension à diluer. Il faut alors délivrer 2 flacons de Micropaque scanner et non un seul.
Pour préparer chaque flacon, ajouter 350 ml d’eau non gazeuse au flacon afin d’ajuster le niveau au trait de jauge 500 ml. Agiter soigneusement pendant 30 secondes.
POUR APPROFONDIR : L’unité de mesure en pratique
Il faut toujours utiliser le dispositif de mesure présent dans le conditionnement (compte-gouttes normalisé, pipette graduée, flacon compte-gouttes…), calibré en fonction de la nature du liquide. Les différents dispositifs de mesures ne sont pas interchangeables.
L’unité de mesure « cuillère à soupe » se révèle en pratique bien peu précise. Alors que sa contenance théorique est de 15 ml, la moyenne actuelle des différents modèles de cuillères à soupe en acier inoxydable est à peine de 10,5 ml. Quant aux cuillères à dessert, d’une contenance théorique de 10 ml, elles ont disparu des foyers et sont souvent comprises comme « cuillères à café » par les patients. Reste à savoir ce que le médecin a réellement voulu prescrire comme volume !
Le plus « précis » reste encore la cuillère à café dont la valeur moyenne actuelle est de 4,5 ml pour une valeur théorique de 5 ml. Il semble donc préférable, lorsque le médicament ne contient pas de cuillère-mesure ou de gobelet doseur, d’utiliser la cuillère à café (90 % du volume théorique) plutôt que la cuillère à soupe (70 % du volume théorique).
EN PRATIQUE : COMPRIMÉS ET AUTRES FORMES SOLIDES
AU COMPTOIR : « Tous ces comprimés fondent-ils dans la bouche ? »
« J’ai une bonne gastro-entérite. Mon médecin m’a prescrit plusieurs médicaments : Motilyo, Paralyoc, Spasfon-lyoc et Lopéramide Lyoc. Il m’a dit qu’ils fondaient dans la bouche. Dois-je tous les mettre sous la langue ? »
Votre réponse
« Non, pas forcément ! Ces médicaments se présentent sous forme d’un lyophilisat oral. Ils peuvent se mettre dans la bouche, sur la langue, et s’avaler sans eau. Leur effet est plus rapide qu’un comprimé classique car ils se désagrègent très rapidement et sont rapidement absorbés par l’organisme. Si vous n’aimez pas le goût de ces comprimés, vous pouvez les dissoudre dans un verre d’eau. »
Comprimés à laisser fondre
Il ne faut pas confondre, d’une part, les lyophilisats et comprimés orodispersibles, destinés à une prise sans eau ou sur la langue sans être mâchés ou croqués, et, d’autre part, les comprimés sublinguaux où la priorité est le passage à travers la muqueuse buccale, souvent par voie sublinguale. Seuls les lyocs peuvent être dissous dans un peu d’eau avant la prise.
– Lyophilisats oraux et comprimés orodispersibles
Ces formes pharmaceutiques fragiles et friables ne se conservent pas en dehors de leur blister d’origine.
-> Les premiers sont fabriqués par lyophilisation : de l’air remplace les molécules d’eau, rendant le lyophilisat extrêmement poreux et hydrophile.
-> Les comprimés orodispersibles sont des formes galéniques composées de polymères hydrophiles attirant l’eau dans le comprimé pour mieux le déliter.
-> Exemples de lyophilisats oraux : Imodiumlingual, Lopéramide Lyoc, Motilyo, Otrasel, Paralyoc, Proxalyoc, Séglor Lyoc, Sermion Lyoc, Spasfon-lyoc, Vogalène lyoc, Vogalib, Zophren lyophilisat oral…
-> Exemples de comprimés orodispersibles : Dolitabs, Efferalganodis, Nurofentabs, Orozamudol, Solupred orodispersible, Zomigoro, Ogastoro (renfermant des microgranules gastrorésistants), Risperdaloro…
– Comprimés sublinguaux
Tous les comprimés et granules d’homéopathie, d’oligothérapie ainsi que Uprima, Nicorette Microtab, Subutex, Temgésic… sont des comprimés sublinguaux. Ils doivent impérativement être placés sous la langue pour permettre au principe actif d’être absorbé par la muqueuse (ce qui évite l’effet de premier passage hépatique ou la dégradation gastrique). Le patient doit attendre la dissolution complète du comprimé en évitant de l’avaler prématurément.
Parfois, les médecins recommandent de prendre certains comprimés sous la langue pour accélérer leur absorption par voie sublinguale (cas des anxiolytiques notamment). Certaines publications confirment le passage transmuqueux pour quelques benzodiazépines. En l’absence de données claires dans les résumés des caractéristiques des produits, cette recommandation est à étudier au cas par cas.
PEUT-ON OUVRIR LES GÉLULES ?Comprimés à prendre par paire
Certains médicaments doivent être pris par paire de comprimés ou par paire de gélules.
– Antibiotiques associant amoxicilline et acide clavulanique
La posologie d’Augmentin, de Ciblor et de tous leurs génériques est de deux comprimés par prise, 2 à 3 fois par jour. Il n’est en effet pas possible de faire tenir la dose de 1 g d’amoxicilline et de 125 mg d’acide clavulanique dans une même unité de prise destinée à être avalée. Ainsi, pour permettre au patient un meilleur confort de prise, la dose a été fractionnée en deux comprimés contenus dans une même alvéole au sein de la plaquette. Certains génériques ont choisi l’option d’un conditionnement classique, où les deux comprimés ne sont pas rassemblés dans une même alvéole mais alignés individuellement comme pour les autres médicaments. Il appartient alors au pharmacien de bien vérifier comment se présente le générique qu’il décide de délivrer afin que le patient ne cherche pas inutilement les deux comprimés dans la même alvéole.
– Ketek aussi doit être administré par paire de comprimés afin de respecter une dose de 800 mg par prise. Les deux comprimés à 400 mg sont placés dans la même alvéole.
– Carbosylane, Carbosymag et Notgaz sont trois médicaments associant charbon activé à un autre constituant (siméthicone, diméticone et/ou oxyde de magnésium). Ils se présentent par paires de gélules de couleur différente, bien que possédant une composition proche voire identique en principes actifs. La différence tient au lieu de délitement de l’enveloppe de la gélule : soit dans l’estomac, soit dans l’intestin (gélule gastrorésistante), afin d’assurer un traitement tout le long du tube digestif via ces deux gélules.
Comprimés à matrice non résorbable
Dans certains cas, il est possible de retrouver dans les selles ou sur une radiographie de l’abdomen les enveloppes insolubles de comprimés à libération prolongée : Concerta LP, Zoxan LP, Ozidia, Chronadalate LP, Alpress LP, Kaleorid LP… Il n’y a évidemment pas lieu de s’inquiéter.
Formes transmuqueuses
– Comprimés avec applicateur buccal : Actiq se présente sous forme d’un comprimé muni d’un applicateur permettant une administration buccale transmuqueuse. Il faut placer le comprimé contre la face interne de la joue sans le sucer, le mâcher ou le croquer, ce qui ralentirait l’effet antalgique du fentanyl. En revanche, déplacer le dispositif permet d’optimiser le degré d’exposition de la muqueuse au produit. Si le comprimé n’est pas utilisé en totalité, le faire fondre sous l’eau chaude pour éviter tout risque d’accident.
– Gommes à base de nicotine : les gommes à base de nicotine (Nicorette, Nicotinell, Niquitin, etc.) ne doivent pas êtres mâchées de la même façon que les chewing-gums. La mastication doit d’abord être lente, en plaçant la gomme contre la joue pour obtenir une absorption par la muqueuse. En effet, en cas de mastication trop rapide, la nicotine est libérée massivement puis déglutie, ce qui annihile son effet dans la prise en charge du tabagisme. Garder en bouche trente minutes.
– Pilules de trinitrine : les comprimés de Trinitrine simple Laleuf ne doivent pas être avalés sous peine d’être inefficaces. Lors d’une douleur angineuse, le patient doit commencer par s’asseoir pour diminuer sa consommation énergétique et éviter une chute due à l’effet hypotenseur du médicament. Ensuite, il doit mettre en bouche une pilule et la croquer doucement ; cela assure un passage sublingual très rapide de la trinitrine et donc un effet antiangineux quasi immédiat (1 minute).
Plaquettes calendaires et piluliers
– Les plaquettes calendaires
Un grand nombre de spécialités sont présentées dans des plaquettes dites calendaires, sur lesquelles sont inscrits les jours de la semaine. C’est le cas de beaucoup de molécules s’inscrivant dans un traitement chronique où la régularité de prise conditionne l’efficacité : les antihypertenseurs (Tareg, Fozitec, Lercan, Ténormine…), les pilules contraceptives marquant un arrêt de 7 jours entre deux cycles (Harmonet, Trinordiol…), les traitements hormonaux substitutifs (Duova, Diviseq…), les antidépresseurs (Prozac, Ixel…), les médicaments anti-Alzheimer (Exelon, Reminyl…) et bien d’autres encore.
Parfois, le système est plus élaboré, doté d’un distributeur calendaire imposant à la patiente d’aligner le premier comprimé à prendre sur le jour de la semaine correspondant (Trisequens, Novofemme, Activelle).
On peut trouver aussi dans le conditionnement des étiquettes autocollantes avec les jours, à coller sur la plaquette (Avadène, Melodia…) ou dans son agenda (Fosamax 70 mg), ou servant à noter le jour de prise dans la semaine (Actonel 35 mg).
– Les conditionnements munis d’un pilulier
Quelques médicaments sont dotés d’un pilulier en plastique pouvant recueillir les fragments de comprimés sécables : Lexomil (pilulier emboîtable dans le flacon plastique), Sintrom…
Systèmes de conservation
Certains principes actifs craignent l’humidité. Leur conditionnement possède alors une capsule dessiccante qu’il convient de ne pas confondre avec un comprimé. Par exemple, Adancor et Preterax possèdent au sein de la plaquette un emplacement contenant un dessiccant. Pour Concerta LP, cette capsule est placée directement dans le flacon, en vrac avec les comprimés.
Les gélules de millepertuis Arkopharma renferment quant à elles un sachet absorbant l’oxygène pour garantir une bonne conservation : à ne pas laisser entre toutes les mains !
POUR APPROFONDIR : Les kits d’initiation de traitement
Il existe trois kits d’initiation de traitement : Triateckit, Requip 0,25 mg boîte de 126 et Lamicstart.
L’objectif de chacun d’eux est le suivant : pouvoir disposer dans un même conditionnement de plusieurs dosages ou d’un grand nombre de comprimés afin d’augmenter progressivement la dose d’un médicament jusqu’à une dose plateau.
Le relais est alors assuré par un autre conditionnement contenant des comprimés au dosage cible.
Triateckit (ramipril)
-> L’étude clinique « HOPE » a prouvé une efficacité du ramipril au long cours à 10 mg par jour en matière de survie et de prévention des complications cardiovasculaires chez les patients à haut risque vasculaire (notamment les coronariens et les diabétiques) ayant une pathologie ischémique confirmée.
-> Afin d’obtenir ces posologies quotidiennes élevées de ramipril, il est indispensable d’augmenter progressivement les doses pour éviter les effets indésirables de cet inhibiteur de l’enzyme de conversion (hypotensions surtout). Le schéma posologique de Triateckit se déroule en 30 jours :
-> Tous ces comprimés sont contenus dans un livret calendaire favorisant l’observance.
Requip (ropinirole)
-> Ce médicament antiparkinsonien agoniste dopaminergique doit être introduit à une posologie minimale recommandée de 0,25 mg 3 fois par jour, pouvant être augmentée jusqu’à 3 mg par jour en moyenne. Pour faciliter cette croissance posologique, Requip est présenté en conditionnement de 126 cp à 0,25 mg de ropinirole. Le blister calendaire propose un schéma posologique sur 3 semaines pour initier un traitement :
-> Ensuite, il peut être envisagé de continuer en augmentant encore les doses et en utilisant le conditionnement de Requip à 1 mg, à raison de 1 comprimé matin, midi et soir. La dose maximale quotidienne étant de 24 mg en 3 prises, d’autres présentations sont disponibles (Requip 2 mg et 5 mg).
Lamicstart (lamotrigine) 25 mg et 50 mg
Lamicstart 25 et 50 mg (autrefois appelé Lamictal initiation de traitement) sont des présentations de lamotrigine (antiépileptique) prescrites pour débuter un traitement en association avec d’autres anticomitiaux.
-> Lamicstart 50 mg n’est prescrit que lorsque le sujet est déjà traité par d’autres antiépileptiques aux propriétés inductrices enzymatiques (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital ou primidone). Les doses d’entretien peuvent atteindre 200 à 500 mg/jour. -> Dans les autres cas on utilise Lamicstart 25 mg, pour atteindre progressivement une dose de 100 à 200 mg/jour.
La posologie d’instauration de traitement doit être progressive afin d’éviter des accidents cutanés graves (syndrome de Lyell…), plus fréquents lors de doses initiales de lamotrigine trop élevées ou si l’escalade de dose est trop rapide, en particulier chez l’enfant et en cas d’association au valproate. Le conditionnement de Lamicstart 25 mg en boîte de 21 comprimés et de Lamicstart 50 mg en boîte de 42 comprimés permet deux schémas.
-> En cas d’utilisation en association avec la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital ou la primidone :
-> En dehors de l’association à 4 antiépileptiques :
EN PRATIQUE : SACHETS
AU COMPTOIR : « Comment faire pour que mon fils de 18 mois prenne ses sachets de Smecta ? »
« Mon plus jeune fils a une gastroentérite. Le médecin m’a prescrit du Smecta mais Léo refuse de l’avaler. Il faut dire que ça ne se mélange pas très bien avec de l’eau et que le goût n’est pas très agréable ! Que puis-je faire ? »
Votre réponse
« Essayez plutôt de mélanger le sachet de Smecta avec de la compote de pomme ou un petit pot pomme-coing qui a lui-même des vertus antidiarrhéiques. Cela passera sûrement mieux que dilué dans de l’eau. »
Les adsorbants à base d’argile
-> Chez l’adulte et l’enfant, il faut suivre les recommandations suivantes pour délayer correctement les sachets de Smecta ou de Bedelix dans l’eau : au moment de l’emploi, verser doucement la poudre dans le liquide en agitant régulièrement et boire aussitôt après reconstitution.
-> Pour les nourrissons, le contenu du sachet peut être délayé dans un biberon de 50 ml d’eau à répartir au cours de la journée (à garder au frais). En cas de mauvaise tolérance, le sachet peut être mélangé à un aliment semi-liquide :
– un peu de confiture de myrtille : le goût et la texture un peu terreuse sont bien masqués ;
– du chocolat en poudre et un peu d’eau ;
– de la purée, de la compote ou un petit pot.
-> Actapulgite, pour obtenir un mélange parfaitement homogène et de goût agréable, doit être mélangé à sec avec du sucre en poudre avant adjonction d’eau.
-> Smecta, Bedelix et Actapulgite ayant des propriétés adsorbantes, ils risquent d’interférer avec l’absorption d’autres médicaments pris en même temps (délai d’absorption et quantité absorbée). Il est donc nécessaire de prendre les autres traitements à distance de ces médicaments (environ 2 heures avant ou 2 heures après).
Gaviscon
-> Gaviscon sachet, composé d’alginate et de bicarbonate de sodium, est indiqué dans le reflux gastro-oesophagien. La posologie recommandée est de 1 sachet après les 3 principaux repas pour permettre à l’alginate de flotter au-dessus du contenu gastrique et de former une barrière physique qui s’oppose au reflux et limite l’agression de la muqueuse en cas de reflux.
-> Gaviscon sachet étant une suspension buvable, il est nécessaire de malaxer le sachet avant emploi afin de réhomogénéiser la suspension. De manière générale, cette règle de réhomogénéisation s’applique à toutes les suspensions buvables en sachet (Maalox…) ou en flacon.
-> Du fait de son mode d’action, on peut constater une diminution de l’absorption digestive de certains médicaments administrés simultanément au Gaviscon. Il est donc préférable, quel que soit le médicament associé, de respecter un intervalle de 2 heures entre les prises des deux médicaments.
Poly-Karaya
-> La spécialité Poly-Karaya est destinée au traitement symptomatique des colopathies non organiques (diarrhée, constipation, météorisme). Elle contient de la gomme karaya, très hydrophile, capable de fixer 96 fois son poids d’eau, et de la polyvinylpolypyrrolidone ayant une action protectrice sur la muqueuse intestinale, absorbant les gaz intestinaux et à fort pouvoir hygroscopique et gonflant.
-> Du fait de ces propriétés, il faut absorber le sachet sans le diluer au préalable sous peine d’une part de former un gel trop visqueux pour être absorbé, et, d’autre part, d’amoindrir le pouvoir de gonflement dans le tube digestif du Poly-Karaya.
-> Il ne faut pas non plus croquer les granulés car cela altérerait le réseau de mailles formé par le karaya et la polyvinylpolypyrrolidone, permettant de retenir l’eau. Il est nécessaire d’absorber une petite quantité d’eau après la prise. Une trop grande quantité d’eau pourrait entraîner des ballonnements.
Polysilane
-> Le gel de Polysilane en sachets, à base de diméticone, est destiné au traitement symptomatique des gastralgies et au traitement d’appoint du météorisme intestinal. La diméticone, physiologiquement inerte, agit en modifiant la tension superficielle des bulles de gaz, provoquant ainsi leur coalescence.
-> Le contenu du sachet ne doit pas être dilué dans un verre d’eau mais absorbé pur, sans même boire après, ce qui diluerait le principe actif et diminuerait le pouvoir tapissant du médicament, et donc son efficacité.
-> Les sachets doivent être pris avant chacun des trois principaux repas afin de pouvoir exercer pleinement leur activité sur le bol alimentaire qui sera ingéré.
Questran
-> Composé de colestyramine, résine basique synthétique échangeuse d’anions, Questran possède une forte affinité pour les acides biliaires, mais qui n’est pas exclusive. Dans le tractus intestinal, la colestyramine échange les ions chlore pour des acides biliaires qu’elle lie. Insoluble dans l’eau, elle est pourvue de nombreux groupes d’ammoniums quaternaires pour la rendre hydrophile et ainsi permettre la formation d’une suspension avec l’eau plus facilement.
-> La poudre doit être placée dans un demi-verre d’eau à la surface du liquide, éventuellement dans du jus de fruits ou du lait. Laisser reposer 1 à 2 minutes, puis remuer pour obtenir une suspension uniforme et veiller à ce qu’il ne se forme pas de grumeau. Le récipient doit être suffisamment grand étant donné le pouvoir gonflant de la poudre.
-> Questran peut être également préparé chaque soir pour le lendemain et être conservé au réfrigérateur afin de faciliter la mise en suspension. Cela permet d’améliorer les conditions d’absorption pour une meilleure observance.
POUR APPROFONDIR : Alginates, gommes et mucilages
Acide alginique
-> L’acide alginique est un mélange d’acides polyuroniques obtenus principalement à partir d’algues appartenant à la famille des Phæophyceæ. Le principal intérêt des algues est d’être une source importante de polysaccharides aux propriétés épaississantes et gélifiantes.
-> Les alginates de cations monovalents et de magnésium se dissolvent dans l’eau en formant des solutions colloïdales visqueuses à comportement élastique, et ce pour de faibles concentrations. En pathologie digestive, l’acidité gastrique libère l’acide alginique qui forme un gel visqueux et mousseux réalisant une barrière flottante au-dessus du contenu gastrique. En cas de reflux, celui-ci est limité et le gel protège la muqueuse oesophagienne et l’agressivité du liquide gastrique.
Gomme et mucilages
-> L’usage désigne sous le nom de gommes et mucilages des macromolécules osidiques qui se dissolvent plus ou moins au contact de l’eau pour former des solutions colloïdales ou des gels.
-> Les gommes sont des molécules complexes contenant des acides uroniques. La plupart des gommes se dissolvent dans l’eau pour former des solutions visqueuses. Certaines, incomplètement solubles, forment des gels. La capacité de la gomme Sterculia (Karaya) à former des dispersions visqueuses en gonflant fortement en fait un laxatif ayant un effet de lest. Le pouvoir adhésif de cette gomme permet aussi de l’utiliser pour l’appareillage des colostomies et pour la fixation des prothèses dentaires.
-> Les mucilages sont des constituants cellulaires fréquents dans le tégument externe des graines. Agents de rétention hydrique, ils auraient un rôle actif dans la germination.
-> On distingue les « mucilages neutres », contenant des polysaccharides dérivés du mannose (caroubier, guar, konjac, fenugrec…), et les « mucilages acides » contenant des polysaccharides hétérogènes acides (ispaghul et psyllium notamment). Les mucilages ont des propriétés viscoélastiques importantes supportant bien les variations de pH. Cette viscosité peut retarder la vidange gastrique et réduire ainsi la vitesse d’absorption des sucres au niveau intestinal. Les macromolécules polysaccharidiques peuvent également absorber un grand volume d’eau et former au niveau du côlon un gel volumineux qui augmente la masse et l’humidité du bol fécal et stimule le péristaltisme.
COMMUNIQUEZ ! DÉJOUER LES PIÈGES DES FORMES ORALES
RÉALISEZ VOTRE VITRINE : Vous donnez des conseils comme nulle part. Faites-le savoir !
Le concept
> L’événement : les médicaments destinés à la voie orale et leurs mystères
> Le message : le pharmacien connaît les médicaments dans leurs moindres détails
> Les couleurs : noir et blanc
Les slogans
> « Fini le casse-tête ! »
> « Avec nous, la prise de médicaments n’est plus un casse-tête »
> « Prendre un médicament, un vrai casse-tête ? Nous allons vous faire changer d’avis »
Les fournitures
– Panneau de polystyrène extrudé (2,50 m de hauteur)
– Casse-tête chinois
– Lettres adhésives ou pochoir
– Peinture noire
Plan de la vitrine
Une vitrine étroite, simple à mettre en place puisqu’il suffit de suspendre à la grille du plafond un panneau de polystyrène extrudé de 2,5 m de hauteur. Le slogan est inscrit sur ce même panneau, en lettres adhésives noires ou à la peinture avec des pochoirs alphabétiques. Décoratives, des ombres chinoises de formes pharmaceutiques orales illustrent le message, renforcé par un vrai casse-tête chinois suspendu à un fil de nylon.
Seule contrainte : cette vitrine dépouillée, stylisée et graphique exige une réalisation soigneuse pour un rendu impeccable.
Réalisation d’un élément du décor
Pour dessiner les silhouettes de flacons de sirop, de gouttes ou de cuillères doseuses, tracez tout simplement le contour du produit avec un crayon papier, puis remplissez la forme obtenue de peinture noire.
DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Codage et pictogramme pour alerter rapidement
Pour retrouver une information en un temps record, mettez en place des outils d’alerte et des posters conçus pour être lisibles rapidement.
Des pictogrammes pour codifier l’information
Créez vos propres pictogrammes à placer dans les meubles de rangement. Ils vous aideront à alerter efficacement lors de la délivrance d’une spécialité nécessitant un conseil particulier. Un pictogramme sous forme de deux gélules peut signifier qu’une prise équivaut à deux gélules ou deux comprimés, un flocon de neige symbolise la conservation au réfrigérateur, un point d’exclamation dans un triangle suivi de « DL » met l’accent sur une dose limite, un point d’exclamation dans un triangle suivi d’un « Csvt » alerte sur la présence d’un système de conservation dans le produit… Hiérarchisez les pictogrammes grâce à un code couleur (rouge, orange, jaune par exemple), en fonction du caractère plus ou moins indispensable de l’information à apporter au patient.
Ces pictogrammes n’ont pas de sens si vous ne pensez pas parallèlement à afficher de façon visible leurs significations. Il faut garder à l’esprit que toute l’équipe doit être en mesure de les mettre correctement en application, y compris les collaborateurs occasionnels.
Des fiches pour la maison
Concernant les formes galéniques particulières, les modalités de prise peu fréquentes ou encore les protocoles de dilution rarement usités, l’explication orale est indispensable au comptoir. Pour éviter tout risque d’oubli une fois rentré à la maison, elle peut être complétée par une fiche explicative personnalisée. Ce service apprécié des clients renforce l’image de compétence de l’officine.
Elle doit être courte et diffusée lors de toute délivrance de spécialités posant problème.
LES MOTS POUR CONVAINCRE : Dire ne suffit pas toujours
Une grand-mère qui complète le niveau du flacon après chaque prise de sirop antibiotique, un jeune homme trop pressé qui avale le comprimé orodispersible, mais prend soin de boire un grand verre d’eau ensuite : les exemples d’aberrations dans la prise des médicaments ne manquent pas. Ce n’est finalement pas surprenant tant les particularités de certaines spécialités frôlent la bizarrerie.
Expliquer les erreurs possibles
Lorsqu’un médicament est susceptible de poser problème, il faut le dire aux patients pour déjouer en amont tout risque d’erreur. Dès lors, il est essentiel d’appliquer une démarche de formation et de sensibilisation de l’équipe, en plusieurs étapes. D’abord, c’est une curiosité salutaire qui conduit en interne à se poser les bonnes questions, notamment face à un médicament méconnu. Ensuite, cela permet de partager ses doutes et ses connaissances afin que chacun soit mis au courant. Une volonté managériale en somme. Voilà qui conforte la nécessité de réunions d’informations hebdomadaires ou mensuelles où pourront être évoqués ces questions, les réponses et conseils à fournir aux patients. N’hésitez pas à vous pencher sur les notices qui sont parfois très, voire trop alarmistes. Elles peuvent mettre votre discours volontairement rassurant en porte à faux. Nuancez si besoin leur contenu. L’exemple type est celui de certains sirops antibiotiques « enfant » et « nourrisson » dont seul le nombre de doses-poids diffère.
Enregistrez les renseignements dans la fiche produit informatisée. La fenêtre « Message » apparaîtra automatiquement à la saisie du code produit. Ainsi, quelles que soient la compétence ou la qualification de la personne délivrant le médicament, l’information sera retranscrite en totalité. Et quel gain de temps, ne serait-ce que pour la délivrance d’une forme buvable dont le fabricant a omis de mentionner sur le conditionnement le nombre total de doses par flacon !
Montrez, mimez
Bien qu’essentielles, ces étapes ne remplacent pas la nécessité de montrer le médicament : « Avez-vous déjà pris ce médicament ? », « Savez-vous comment le reconstituer ? », « Savez-vous le conserver ? »… Si la réponse est négative, ouvrez sans hésiter les boîtes (« Nous allons regarder ceci ensemble ») pour ne pas laisser les patients devant l’inconnu, une fois chez eux. Bien entendu, si le conditionnement est muni d’un système d’inviolabilité, demandez au préalable à la personne qui est en face de vous son autorisation : « Vous permettez que je vous montre ? ».
Au besoin, mimez l’eau jusqu’au trait ou les techniques de mise en suspension.
Gérer l’erreur d’un patient
D’emblée, faites retomber la pression. N’utilisez pas de termes négatifs du type « souci », « grave ». Dites : « Vous allez m’expliquer tout cela et je suis persuadé que tout va bien se passer », plutôt que « Oh, vous avez fait ça ! ». Adoptez un ton de voix délibérément calme qui va prendre le pas sur celui de la personne inquiète. L’idée derrière cela est de gommer toute dimension affective au profit d’une rationalité plus rassurante. Si vous pouvez faire asseoir le patient, c’est encore mieux. Placez-vous à sa hauteur et glanez le maximum d’informations, y compris sur les circonstances : « On va trouver une solution, pouvez-vous me raconter ce qui s’est passé ? » Félicitez si la personne a fait quelque chose de bien. Même un « C’est très bien d’être venu » peut rasséréner.
Si aucun facteur de gravité n’est identifié, faites-le vite savoir : « Je vous rassure tout de suite, tout va bien, votre enfant ne risque rien. »
DOCUMENTEZ-VOUS
LIVRES
Dictionnaire de dispensation des médicaments
Denis Stora, 11e édition, éditions Pro-Officina
L’un des renseignements parfois difficiles à trouver dans les colonnes du Vidal, car enfoui dans la masse d’informations, est le moment de prise d’un médicament. Au contraire, dans le Dictionnaire de dispensation des médicaments un pictogramme met en avant cet élément : avant, pendant, après ou à distance des repas, en répertoriant même les médicaments conseil les plus courants.
Au total, plus de 4 000 spécialités pour lesquelles figurent de façon concise la composition, la classe pharmacothérapeutique, la posologie, les principaux effets secondaires et contre-indications, ainsi que quelques pictogrammes qui caractérisent le principe actif. Idéal pour déjouer les pièges de l’administration des médicaments !
Manuel pratique du pharmacien suisse
Société suisse des pharmaciens, édition en français 2006
Cet ouvrage de référence des pharmaciens helvétiques peut aussi être intéressant en France. Il paraît une fois par an et contient, en 400 pages, une multitude d’informations sur des sujets très variés : l’influence de l’alimentation, la galénique, mais aussi des informations sur les médicaments pédiatriques ou des conseils pour les voyages.
Un chapitre entier, intitulé « Trucs et astuces : comment prendre mes médicaments ? », fait le point sur les conseils à donner pour optimiser l’observance en fonction des formes pharmaceutiques : comprimés, gouttes nasales, médicaments antiasthmatiques, suspensions buvables, etc. Le Manuel pratique du pharmacien suisse est tiré chaque année à 3 550 exemplaires en allemand et 1 700 exemplaires en français.
Pour plus de renseignements : http://www.ssph.ch/.
Dosage enfant ou nourrisson ?
-> Les spécialités munies d’un dispositif doseur gradué en dose-poids existent parfois sous différents dosages ou appellations (nourrisson/enfant). L’administration de l’une ou l’autre des formes revient finalement au même, sous réserve de respecter la dose-poids de l’enfant.
-> Par exemple, pour Oroken ou Zeclar, la différence entre la forme nourrisson et la forme enfant tient à la concentration des solutions, mais le volume de liquide délivré par la pipette « enfant » par dose-poids est d’autant plus faible. En définitive, l’enfant reçoit la même dose quelle que soit la présentation pour un volume de liquide plus ou moins grand.
-> Seule différence : la précision du volume administré et la capacité maximale de la pipette. Ainsi, pour les flacons de Josacine, la précision du doseur varie de 0,5 en 0,5 kilo jusqu’à 5 kilos pour Josacine 125 mg, de kilo en kilo jusqu’à 10 kilos pour Josacine 250 mg, et de 2 en 2 kilos jusqu’à 20 kilos pour Josacine 500 mg.
-> Pour Augmentin et Ciblor, la différence est encore plus minime : les deux présentations nourrissons et enfants ont la même concentration mais le flacon « nourrisson » a simplement un volume moins important, et donc un nombre de doses totales moindre.
Les suspensions buvables d’aciclovir
L’aciclovir, antiviral constituant du Zovirax, peut être prescrit chez l’enfant sous forme d’une suspension buvable, généralement au cours d’une infection à virus Herpes simplex (HSV), du type gingivostomatite aiguë, ou d’une infection cutanée sévère voire oculaire (primo-infections herpétiques).
Deux présentations de Zovirax suspension buvable sont disponibles en ville : l’une à 200 mg/5 ml et l’autre à 800 mg/10 ml.
-> Le premier dosage est celui le plus couramment délivré dans les indications classiques. Il s’administre grâce à un bouchon doseur gradué « 5 ml » et « 10 ml ». La dose varie en fonction de l’indication thérapeutique et non en fonction de l’âge (la posologie est identique chez l’enfant de plus de 2 ans et chez l’adulte). Son rythme d’administration est de cinq prises par jour pendant 5 à 10 jours.
-> La seconde présentation, deux fois plus dosée, est réservée aux complications oculaires du zona ophtalmique chez l’adulte et l’enfant de plus de 2 ans. Elle est également munie d’un bouchon doseur gradué.
Vitamine K1 : pour qui ?
La vitamine K1 est prescrite à l’officine en prophylaxie de la maladie hémorragique du nouveau-né allaité. En effet, la teneur en vitamine K1 du lait maternel est insuffisante par rapport aux apports recommandés. Le bébé (et non la maman !) prendra donc per os une ampoule de 2 mg par semaine jusqu’à la fin de la période d’allaitement exclusif.
L’administration orale de la solution s’effectue à l’aide de la pipette graduée se trouvant dans l’emballage : casser le col de l’ampoule, puis introduire la pipette de manière à ce qu’elle plonge dans la solution, tirer le piston pour aspirer toute la solution. Vider doucement le contenu de la pipette directement dans la bouche du bébé en positionnant la pipette entre la gencive et la joue.
Pas avant six ans
En France, tous les médicaments présentés sous forme de comprimés ou de gélules à avaler sont d’office contre-indiqués chez les enfants de moins de 6 ans pour éviter le risque de fausse-route, et ce quel que soit le principe actif.
Pour certains d’entre eux, l’AMM peut prévoir une utilisation en deçà de cet âge, à la condition que le comprimé puisse être écrasé ou dispersé : Stromectol, Dramamine, Nautamine peuvent être écrasés, tandis que Videx, Rulid 50 mg et Solacy pédiatrique sont dispersibles dans un peu d’eau.
Les pilules avec placebo
Pour améliorer l’observance des contraceptifs oraux estroprogestatifs, certaines spécialités ont incorporé des comprimés placebos à la traditionnelle plaquette de 21 comprimés pour maintenir le rythme de la prise quotidienne et éviter que la femme n’oublie de reprendre le premier comprimé de la plaquette suivante.
-> Varnoline continu : 28 comprimés dont 21 blancs et 7 verts (placebos).
-> Melodia et Minesse : 28 comprimés dont 24 jaunes et 4 blancs (placebos).
L’oubli d’un de ces comprimés placebos n’a aucune incidence sur un éventuel risque de grossesse et ne doit pas conduire le pharmacien ou la patiente à s’inquiéter. En revanche, il est impératif de reprendre le premier comprimé non placebo à la date prévue, donc toujours le même jour de la semaine.
Pilulier et coupe-comprimés
-> Plusieurs références de piluliers existent et permettent la préparation des doses pour un seul jour, ou bien à la semaine.
-> Parfois un patient peut avoir besoin d’un coupe-comprimé (ou splitter) pour obtenir une fragmentation précise. Attention toutefois aux comprimés qu’il convient de ne pas couper ! Bon nombre de médicaments ne se prêtent pas à ce genre de manipulation : les comprimés à libération prolongée (osmotiques, à double noyau…), ceux à libération retardée (gastrorésistants ou à délitement entérique)…
-> Il faut également proscrire l’utilisation de « broyeurs de médicaments », vendus exclusivement hors du circuit pharmaceutique et susceptibles de provoquer des catastrophes : surdosages, sous-dosages, interactions physicochimiques, toxicité pour les muqueuses, etc.
Fumafer à la paille
Fumafer est une poudre orale brunâtre à base de fumarate ferreux mélangée à de la poudre de cacao comme excipient et présentée avec une cuillère-mesure délivrant 100 mg de fumarate ferreux, soit 33 mg de fer.
Si la poudre est souvent prescrite chez le nourrisson, elle est également indiquée chez la femme enceinte. Elle doit alors être diluée dans un peu d’eau ou de lait et prise de préférence avant les repas.
La possible mauvaise tolérance digestive impose d’adapter les horaires de prise, voire de fractionner la dose en plusieurs prises. Ne pas consommer trop de thé pendant le traitement (inhibition de l’absorption du fer).
En plus des troubles gastro-intestinaux (nausées, constipation ou diarrhée), Fumafer peut colorer les selles en noir, mais aussi les dents ! On peut alors conseiller d’absorber la solution à l’aide d’une paille, limitant ainsi le contact avec les dents et donc leur coloration.
Cette astuce peut également être utilisée pour absorber les liquides ayant mauvais goût car moins de papilles gustatives seront mises à l’épreuve.
Le goût salé des préparations pour investigations coliques
Colopeg, Fortrans et Klean-Prep sont des préparations pour investigations coliques présentées sous formes de sachets, à base de macrogols, à diluer dans 1 litre d’eau chacun. Ils peuvent se conserver 48 heures entre + 2 et + 8 °C après reconstitution, mais il faut éviter de boire une trop grande quantité d’eau très froide, surtout chez la personne âgée.
Toutes ces solutions contiennent du chlorure de sodium leur donnant un goût salé assez désagréable. Pour le masquer, Fortrans contient de la saccharine lui conférant un goût plus sucré.
Dans Klean-Prep se trouvent des sachets appelés « n° 2, arôme vanille et aspartam », que l’on peut rajouter au sachet « n° 1 » après dissolution dans 1 litre d’eau afin d’aromatiser la solution.
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