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Antiseptiques et pansements

Publié le 27 mars 2004
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EN PRATIQUE : LES ANTISEPTIQUES CUTANÉS

AU COMPTOIR : « Je me suis fait percer le nombril ce matin »

« Je me suis fait percer le nombril ce matin. Depuis il est gonflé, douloureux et rosé. »

Votre réponse

« Afin d’éviter une infection, appliquez sur votre nombril, trois fois par jour, une compresse imbibée d’eau de Dakin. Laissez agir 10 minutes. L’inflammation locale est normale. Prenez 1 à 2 comprimés d’ibuprofène à 200 mg toutes les 4 heures pendant 48 heures. Si ensuite le nombril est toujours douloureux ou suppure, vous devrez consulter votre médecin. »

Qu’est-ce qu’un antiseptique ?

Assimiler antiseptique et désinfectant est une erreur. Il s’agit de deux types de produits à usages distincts. Si dans les deux cas ils permettent momentanément d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus, les antiseptiques s’appliquent sur des tissus vivants et les désinfectants sur des milieux inertes (outils, paillasses).

Les antiseptiques ne sont pas stérilisants mais réduisent temporairement le nombre de micro-organismes sur la peau et les muqueuses. D’où l’intérêt de renouveler régulièrement leur application.

Les principes actifs et les concentrations les différencient les uns des autres. Certains ne font qu’inhiber la croissance des micro-organismes (bactériostatique) tandis que d’autres ont une action létale (bactéricidie, fongicidie, virucidie, sporicidie).

L’antiseptique idéal

-#gt; Spectre d’activité large (bactéries, mycobactéries, spores, champignons et virus).

-#gt; Effet bactéricide plus que bactériostatique.

-#gt; Ne pas être inactivé par les substances organiques : sang, pus, débris cellulaires, germes.

-#gt; Absence de toxicité sur les tissus.

-#gt; Pas d’effet piquant lors de l’application.

-#gt; Bonne tolérance locale et générale, pas de causticité, de risques de dermite, d’allergie ou de réaction de photosensibilisation.

-#gt; Incolore et inodore.

-#gt; Délai d’action rapide dès la première application.

-#gt; Action prolongée.

-#gt; Sans rinçage.

-#gt; Soluble dans l’eau et les liquides organiques.

-#gt; Conditionnement facile d’emploi.

-#gt; Longue durée de conservation.

-#gt; Pas de gaz inflammables ou à effet de serre.

Deux cas particuliers

– Les colorants

Les colorants ne présentent pas de propriétés suffisamment probantes pour être classés parmi les produits réellement antiseptiques. La solution de Milian est fongicide, la fluorescéine fongistatique mais leur usage comme celui de l’éosine (aqueuse ou alcoolique) ou du violet de gentiane doivent se limiter au tannage et à l’asséchement de la peau, en traitement d’appoint des dermatoses non infectées.

– L’eau oxygénée

A 10 volumes (peroxyde d’hydrogène à 3 %), elle est de moins en moins utilisée. Son contact avec la peau et les muqueuses peut engendrer des irritations, elle est dangereuse pour les yeux, bactériostatique mais peu bactéricide. A réserver au nettoyage des plaies souillées et à l’arrêt des saignements (action hémostatique).

Mode d’emploi

-#gt; Il faut respecter la règle des « quatre temps » : laver la plaie avec un savon doux ou un antiseptique moussant pur pour la peau ou dilué au dixième pour les muqueuses, rincer, sécher par tamponnement avec une compresse stérile et appliquer un antiseptique compatible avec le savon utilisé lors du lavage.

-#gt; Il ne faut jamais transvaser un antiseptique de son flacon d’origine vers un autre conditionnement.

-#gt; Vérifier la date de péremption. Elle n’est valide que pour les flacons non entamés.

-#gt; Une fois ouvert, un antiseptique doit être utilisé au plus tard dans les 30 jours, les formes dosettes sont à usage unique.

-#gt; Avant de soigner une plaie, se laver les mains pendant 30 secondes au moins avec un savon liquide neutre pour ne contaminer ni la plaie ni la solution antiseptique. Sécher les mains par tamponnement avec un essuie-mains en papier. Fermer le robinet avec ce même papier (le jeter sans toucher la poubelle).

-#gt; Ne pas associer plusieurs antiseptiques.

-#gt; Sauf exception, ne pas rincer après application au risque de perdre l’effet rémanent.

Plaie aiguë, plaie chronique

L’application d’un antiseptique n’est pas toujours recommandée.

-#gt; Si la plaie est superficielle, aiguë, souillée, si des signes infectieux sont prévisibles ou si les patients sont en mauvais état général, l’application est conseillée après avoir préalablement nettoyé la plaie.

-#gt; Dans le cas de plaies chroniques, l’antiseptique ne doit être appliqué que sur le pourtour de la plaie de façon à éliminer les bactéries susceptibles d’y migrer. En effet, il convient de respecter la flore bactérienne nécessaire à la cicatrisation. On réserve alors l’antiseptique à la peau saine périlésionnelle et on appose seulement du sérum physiologique ou de l’eau idéalement stériles sur la plaie.

Lequel conseiller ?

La sélection de l’antiseptique adéquat doit prendre en compte la localisation (peau, muqueuse), la nature (ouverte ou fermée) et l’aspect (infection ou non) de la plaie mais aussi l’âge du patient et le mode d’utilisation (à domicile ou en ambulatoire).

-#gt; Ne pas conseiller un produit contre-indiqué sur les muqueuses pour un problème gynécologique.

-#gt; Eviter les antiseptiques colorés sur une plaie, un produit irritant sur une brûlure.

-#gt; Les solutions à base d’alcool sont exclusivement appliquées sur une plaie fermée (boutons…).

-#gt; Pour les enfants, préférer les formes aqueuses aux formes alcooliques.

-#gt; Choisir les présentations en spray ou unidose si le patient doit se déplacer au cours du traitement.

-#gt; Prohiber une solution avec rinçage s’il n’y a pas d’eau facilement disponible.

– Trois catégories

Schématiquement, on peut classer les antiseptiques en trois catégories.

-#gt; Les antiseptiques très actifs sont l’hypochlorite de sodium, les dérivés iodés, la chlorhexidine et l’alcool éthylique de 60 à 70 % v/v.

-#gt; Les antiseptiques intermédiaires sont essentiellement des ammoniums quaternaires dont le principal représentant est le chlorure de benzalkonium. Associés le plus souvent à d’autres principes actifs (chlorhexidine, alcool benzylique…), leur action dépend entièrement de leur concentration et de leur composition.

-#gt; Les antiseptiques plus faibles sont uniquement bactériostatiques et ont un spectre d’action étroit : triclocarban et hexamidine, acides (acide borique et acide salicylique), dérivés métalliques (nitrate d’argent, sulfates de cuivre et de zinc).

En version transcutanée, l’hexamidine est utile sur les furoncles, panaris et autres plaies fermées infectées ou susceptibles de se surinfecter. Elle s’utilise pure deux fois par jour en badigeonnages ou bains locaux. Dans les infections unguéales et périunguéales, elle peut être utilisée soit en pansement humide de courte durée (30 à 45 min), soit en bain de 1 à 3 minutes.

POUR APPROFONDIR : Résistance des bactéries aux antiseptiques

– Un antiseptique n’est pas efficace sur toutes les bactéries

Certaines bactéries sont sensibles alors que d’autres présentent une résistance. Cela tient au mode d’action de l’antiseptique. Pour être efficace, il doit pénétrer à l’intérieur du micro-organisme et donc passer à travers la paroi de la cellule bactérienne. Plus la paroi est épaisse, plus le risque de résistance est grand. Les mycobactéries sont plus résistantes que les bactéries Gram -, elles-mêmes plus résistantes que les Gram +.

Les phénomènes de résistance ont deux origines : naturelle (intrinsèque) ou acquise. Dans le premier cas il s’agit d’une caractéristique innée, prévisible et stable d’une espèce bactérienne à l’autre. Du fait de sa structure ou de son métabolisme enzymatique, la bactérie est résistante aux antiseptiques. Augmenter la dose ou le temps de contact n’y change rien. Dans le second cas, les caractéristiques vis-à-vis de l’antiseptique ont changé au cours du temps car une modification génétique brutale, imprévisible et transmissible d’une bactérie à une autre, s’est produite.

– Conséquences pratiques de la résistance bactérienne

La résistance bactérienne aux antiseptiques est plus rare que celle aux antibiotiques, mais il ne faut pas la mésestimer. Pour l’éviter, deux éléments sont à prendre en compte : le spectre d’activité théorique et les conditions d’utilisation. Il est essentiel d’employer des antiseptiques ou associations d’antiseptiques à spectre large à des concentrations et temps de contact nécessaires et suffisants.

EN PRATIQUE : LES ÉCORCHURES

AU COMPTOIR : « Je me suis éraflé le genou et je voudrais un pansement imperméable »

« Je me suis égratigné le genou hier soir en tombant dans la rue et je voudrais un pansement qui résiste à l’eau car je vais à la piscine tous les jours. »

Votre réponse

« Il existe des pansements étanches tout à fait adaptés. Je vous conseille tout de même avant de les appliquer de nettoyer soigneusement votre éraflure pour éviter tout risque infectieux. »

Le pansement idéal

-#gt; Il doit être adapté à l’étiologie et au stade de cicatrisation.

-#gt; Il doit favoriser la création d’un milieu humide nécessaire à la cicatrisation.

-#gt; Il ne doit pas interférer avec une infection.

-#gt; Il doit autoriser les échanges gazeux tout en protégeant la plaie des micro-organismes.

-#gt; Il doit absorber le plus possible l’éventuel exsudat présent.

-#gt; Il doit adhérer à la peau saine sans coller à la plaie.

-#gt; Il doit être hypoallergénique.

-#gt; Il doit protéger des chocs.

-#gt; Il doit limiter douleurs et démangeaisons.

-#gt; Il doit assurer une bonne isolation thermique, la température idéale étant de 37 °C.

-#gt; Il doit être pratique d’emploi, confortable, résistant et esthétique.

-#gt; Il doit se changer le plus rarement possible.

-#gt; Il doit permettre de visualiser la plaie.

La cicatrisation selon le milieu

Contrairement à une idée reçue, laisser une plaie à l’air libre ne favorise pas la cicatrisation. Loin s’en faut. Hormis pour les petites plaies superficielles, la formation d’une croûte constitue une barrière mécanique à la migration des cellules et retarde donc l’épithélialisation.

Actuellement, le meilleur moyen pour rapidement cicatriser est de maintenir un climat suffisamment humide sur toute la plaie. L’humidité stimule la néovascularisation capillaire et la dissémination des cellules épithéliales.

Attention cependant à ne pas confondre humidité et macération ! Un bon pansement doit permettre à la fois l’humidification de la plaie et l’absorption de l’exsudat.

Les différents types de pansements

On peut, schématiquement, dénombrer dix différents types de pansements.

– Les pansements « simples »

Ils sont constitués d’un sparadrap et d’une compresse parfois imprégnée d’un antiseptique (chlorure de benzalkonium). Dans ce cas précis, ils ne doivent pas être utilisés pour recouvrir le point d’injection après une vaccination. Adhésifs sur les quatre côtés, ces pansements assurent la protection microbienne des plaies superficielles et ne collent pas à la plaie : Cicaplaie, Dermaplast Sensitive, Nexcare Comfort…

– Les bandes à découper

Elles sont également constituées d’une compresse et d’un adhésif, mais seulement sur deux côtés : Urgo multiextensible, Tricostéril lavable, Cutiplast, Dermaplast Elastic…

– Les pansements étanches

Ces variantes des pansements simples sont imperméables à l’eau et aux bactéries mais perméables à l’air : Urgo Aquafilm, Dermaplast Water-resistant, Nexcare Protect Strips…

– Les pansements renforcés

Il sont destinés à protéger la plaie lors d’activités à risque de choc douloureux contre la blessure : Actiflex Vie active, Dermaplast Protect, Nexcare Active Strips, Urgo Ultraprotecteur, Tricostéril Protect Plus…

– Les pansements esthétiques

Transparents, ils sont conseillés pour les plaies du visage ou d’une zone visible du corps : Urgo Discret…

– Les pansements « seconde peau »

Très fins, ils maintiennent un milieu humide favorable à la cicatrisation : Spenco Hydrogel, Compeed 3 en 1 Petites Blessures…

– Les pansements isolants

Sous forme de liquide (Compeed Liquid Bandage, Urgodermyl) ou de plaques (Coussinet Spenco), ils protègent les tissus cutanés tout en permettant la respiration nécessaire à l’épithélialisation.

Les pansements liquides expérimentent un nouveau concept où le liquide se dépose directement sur la lésion à l’aide d’un applicateur.

La société Compeed propose une référence à base de cyanoacrylate qui se polymérise en quelques minutes en un film invisible et flexible reproduisant l’environnement naturel de la peau. Il est hémostatique, apaisant et permet une cicatrisation rapide.

Contre les crevasses, Urgodermyl, riche en huile de germe de blé et en huile de ricin, constitue un film protecteur transparent souple et semi-occlusif qui maintient la crevasse en milieu humide. Il évite la réouverture de la crevasse, soulage la douleur et favorise la cicatrisation. Son application avec une spatule s’effectue deux à trois fois par jour, jusqu’à guérison totale.

Ces pansements liquides atteignent les endroits inaccessibles aux pansements traditionnels : espaces interdigitaux, nez, oreille… Ils résistent à l’eau (douche, vaisselle, bain…) mais pas aux abrasions trop fortes.

Il existe aussi des bandes de latex cohésives adhérant sur elles-mêmes mais pas sur la peau (Elastogum). Elles sont utiles lors de coupures ou crevasses.

– Les pansements sans latex

Ils sont spécialement conçus pour les personnes allergiques : Coverplast Latex Free.

– Les pansements pour enfants

La face externe de ce type de pansements est décorée afin d’inciter les enfants à le laisser poser et à ne pas le retirer avant la cicatrisation : Dermaplast Kid, Nexcare Protect Strips Tattoo, Tricostéril Simpsons…

– Les pansements hémostatiques

Comme leur nom l’indique, ils stoppent les saignements : Stop-Hémo pansements, Abso-Pharma…

POUR APPROFONDIR : Les quatre étapes de la cicatrisation

LES DIFFÉRENTES PHASES DE LA CICATRISATION

Schématiquement, la cicatrisation nécessite, selon le type de plaies, de quelques heures à plusieurs mois, mais se déroule toujours en quatre étapes : l’étape vasculaire et inflammatoire, l’étape de réparation, l’étape d’épithélialisation, l’étape de consolidation.

– Vascularisation

Au départ, la plaie est rouge, tuméfiée, douloureuse et chaude. Mais, progressivement, vasodilatation et saignement laissent place à une constriction des extrémités des vaisseaux touchés et à une coagulation mécanique. Un exsudat riche en éléments cellulaires de défense de l’organisme (monocytes, macrophages, polynucléaires…) est synthétisé, autorisant le nettoyage de la plaie ainsi que l’élimination des micro-organismes et des débris tissulaires. Cette étape dure environ 48 heures.

– Réparation

Très active, cette seconde étape orchestrée par les facteurs de croissance présents dans la zone cicatricielle peut durer, selon le degré lésionnel, jusqu’à trois semaines. Elle est marquée notamment par la migration et la prolifération de fibroblastes mais aussi par la formation d’un réseau vasculaire indifférencié. L’oxygène et les nutriments indispensables à la réparation tissulaire peuvent alors être acheminés. Dans le même temps, collagène et élastine sont élaborés. Tous les mécanismes de cicatrisation sont activés, il ne reste plus qu’à rapprocher les berges de la plaie.

– Epithélialisation

Grâce à la transformation de fibroblastes en myofibroblastes, cellules capables de se contracter, la plaie commence à se refermer. Le processus de contraction se transmet aux tissus voisins et, parallèlement, les cellules épithéliales contrôlées par les facteurs de croissance migrent des berges vers le centre de la plaie : un nouvel épithélium se construit. Puis des kératinocytes se multiplient et se différencient. Ainsi, progressivement, une membrane basale est reconstituée.

– Consolidation

Après la fermeture de la plaie, la matrice extracellulaire est le siège d’un remodelage constant, véritable équilibre entre phénomènes cataboliques et anaboliques actifs. La cicatrice évolue lentement en changeant d’aspect pour se rapprocher le plus possible de la structure originelle, celle des tissus adjacents qui n’ont pas subi la lésion.

EN PRATIQUE : LES COUPURES ET LES HÉMORRAGIES

AU COMPTOIR : « Je me suis coupé la main avec du verre »

« En faisant la vaisselle, je me suis coupé le dessus de la main avec du verre. Que dois-je faire ? »

Votre réponse

« Je vais tout d’abord examiner votre coupure. Si son aspect le permet et si votre vaccination antitétanique est à jour, après avoir nettoyé correctement la plaie je vous appliquerai des sutures cutanées. Dans le cas contraire, il faudra peut-être des points de suture – réalisés par un médecin – ainsi que l’injection d’un sérum pour éviter tout risque de tétanos. »

Les risques d’une coupure

Hors hémorragie, le risque principal d’une plaie demeure l’infection. En effet, une coupure constitue une porte ouverte aux germes pathogènes. L’un des premiers réflexes à avoir est de se renseigner sur la validité de la vaccination antitétanique du patient. Bien que rare, le tétanos tue encore quelques dizaines de personnes par an en France ! Sa prévention passe par un rappel de vaccin tous les 5 ans (avant 16 ans) puis tous les 10 ans.

Le tétanos n’est évidemment pas le seul germe dangereux. Avant d’apposer tout pansement, il est indispensable de nettoyer correctement la coupure avec un antiseptique adapté.

Les pansements en cas d’hémorragie

D’une façon générale, une plaie est une rupture de la cohérence anatomique et fonctionnelle du tissu vivant. Lorsqu’elle touche un vaisseau (capillaire, veine, artère), on parle alors de plaie hémorragique. Seules les hémorragies de faible étendue, donc capillaires, peuvent être prises en charge à l’officine.

Si la plaie est superficielle mais saigne beaucoup, comprimer dans un premier temps puis proposer soit un pansement hémostatique, soit un pansement très absorbant réalisé à l’aide d’une compresse stérile maintenue par un adhésif si possible hypoallergénique.

– Si la plaie est superficielle et saigne modérément, préférer les pansements préconditionnés.

Constitués généralement d’un sparadrap et d’une compresse imprégnée d’un antiseptique, ces pansements assurent la protection microbienne des plaies superficielles et ne collent pas à la plaie. On peut les renouveler plusieurs fois par jour ou les garder jusqu’à 48 heures, jamais plus.

– Si la plaie est plus profonde avec saignement modéré et que sa localisation anatomique le permet, recommander l’emploi des sutures cutanées, recouvertes d’un pansement protecteur.

En aucun cas il ne faut suggérer l’utilisation de coton hydrophile, que ce soit pour désinfecter ou pour panser, car les fibres risquent d’adhérer à la plaie. Enfin, éviter de changer le pansement trop souvent dans la journée, sinon la cicatrisation ne peut s’effectuer correctement.

LA POSE DES SUTURES CUTANÉES

Particularités de l’épistaxis

Malgré son caractère le plus souvent bénin, le saignement de nez nécessite une prise en charge rigoureuse. Certains signes doivent conduire le pharmacien à conseiller une consultation médicale en urgence : rejet abondant de sang rouge par les deux narines, hémorragies répétées dans la journée, saignements chroniques, obstruction nasale avec difficulté respiratoire.

Si l’épistaxis ne présente pas de caractère de gravité, faire asseoir le patient tête penchée en avant et le faire se moucher afin d’évacuer un éventuel caillot en cours de constitution. Cette formation, située à distance du vaisseau lésé, est incapable d’assurer l’hémostase et consomme inutilement les facteurs de coagulation.

Comprimer l’aile du nez, la tête en avant (pression exercée par le patient lui-même ou le soignant), pendant 5 à 10 minutes soit un temps de saignement normal. Seulement après, mettre en place un tampon hémostatique. Il peut s’agir d’un coton imbibé d’eau oxygénée à 3 % ou de spécialités telles que Coalgan, Stop-Hémo (alginate de calcium) ou Bloxang (gélatine résorbable). Les quelques fibres de Coalgan restantes ne doivent pas être retirées mais s’éliminent naturellement.

Les sutures cutanées

Bandelettes fines stériles, les sutures cutanées se collent sur la peau pour fermer une plaie. A l’officine, on se limitera à les employer en cas de petites coupures dont il faut rapprocher les berges mais dont la taille, la forme ou la localisation anatomique ne nécessitent pas de points de suture. En aucun cas il ne s’agit de se substituer à un médecin.

Tout d’abord nettoyer soigneusement la plaie et son contour. Prendre soin de rapprocher les berges de la plaie puis poser plusieurs bandelettes préalablement coupées (avec des ciseaux désinfectées à l’alcool à 90°) à la longueur voulue, perpendiculairement à la plaie en commençant par le centre. Répartir ensuite un strip toutes les demi-distances restantes, toujours en affrontant bien les berges. Enfin, recouvrir d’un pansement protecteur, si possible transparent, afin de visualiser l’évolution du processus.

Recommander au patient la conservation de la suture jusqu’à complète cicatrisation et le nettoyage biquotidien du pourtour des bandelettes.

Cicagraf,Curapont, Steri-Strip, Urgo-Strips présentent des sutures de différentes longueurs et largeurs qui permettent de choisir celles les plus adaptées au cas à traiter.

POUR APPROFONDIR : Les facteurs influençant la cicatrisation

Pour bien cicatriser, mieux vaut avoir une bonne hygiène de vie. La pratique sportive, un sommeil réparateur, la limitation voire l’arrêt du tabac et de l’alcool stimulent la circulation sanguine et l’oxygénation tissulaire et par conséquent améliorent la cicatrisation.

L’alimentation joue aussi un rôle important, notamment pour la synthèse de collagène. Sans oublier la lutte contre la douleur. En effet, la douleur limite la mobilité du patient et génère un stress. Le taux de cortisol et le nombre de lymphocytes circulants augmentent, la cicatrisation s’en trouve retardée. Il faut donc, lorsque l’on conseille un pansement, évaluer aussi avec précision les éventuels besoins antalgiques.

Enfin, des médicaments influent plus ou moins positivement sur le processus. Les corticoïdes retardent la guérison, les cytostatiques ralentissent les multiplications cellulaires tandis que la vitamine A augmente le nombre de macrophages, favorisant ainsi les premières phases de la cicatrisation.

– Anomalies de la cicatrisation

Parfois la cicatrisation ne suit pas le processus normal et l’on peut observer aussi bien des retards que des excès.

-#gt; Retards de cicatrisation

Une colonisation bactérienne, la malnutrition, une artériosclérose, une insuffisance veineuse, le diabète, le stress, un effort abdominal, des déficits immunitaires, des troubles de la coagulation ou encore la prise de corticoïdes ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens sont à l’origine de retards de cicatrisation : les berges ont du mal à se refermer, l’épithélium à se reconstituer.

-#gt; Excès de cicatrisation

A contrario, le processus peut générer une cicatrisation en excès. Pour des raisons encore mal connues, elle donne alors lieu à des chéloïdes, à des cicatrices hypertrophiques ou encore à des botryomycomes, petites tumeurs bénignes granuleuses.

EN PRATIQUE : LES BRÛLURES

AU COMPTOIR : « Je me suis brûlé en touchant la poêle »

« En faisant sauter des crêpes, je me suis brûlé le bout des doigts avec la poêle. Regardez, c’est tout rouge et ça me fait mal. »

Votre réponse

« Passez vos doigts sous l’eau froide pendant dix minutes. Je désinfecterai ensuite à l’aide d’un antiseptique non coloré et non irritant avant d’appliquer un pansement spécifique antibrûlures. Ce dernier va calmer la douleur et favoriser la cicatrisation. Il est à renouveler tous les deux jours jusqu’à guérison. Prenez aussi 1 g de paracétamol toutes les 4 heures, le temps que la douleur diminue. »

Qu’est-ce qu’une brûlure ?

Une brûlure est une plaie, donc une lésion tissulaire, liée à une augmentation de la température de la peau. Sous l’action d’une source directe de chaleur (flamme, vapeur, liquide ou corps chaud) ou par une libération locale d’énergie après exposition à un agent chimique, au courant électrique ou à un rayonnement solaire, l’épiderme et parfois même le derme peuvent subir une dégradation.

– Prise en charge

Selon son étendue, sa localisation, l’âge du patient, la prise en charge d’une brûlure s’effectue partiellement ou totalement à l’officine.

Si la brûlure ne présente pas de caractère de gravité et peut être prise en charge à l’officine, il faut dans un premier temps la refroidir en l’arrosant à l’eau froide, pendant au moins 5 minutes. Ceci permet de limiter le transfert de chaleur des zones brûlées vers les zones adjacentes, de diminuer l’inflammation et de calmer la douleur.

Pendant l’arrosage, retirer les vêtements éventuellement en contact avec la brûlure à l’exception de ceux qui adhèrent à la peau. Ne pas oublier non plus d’ôter les bagues, montres ou tout autre objet susceptible d’induire un effet garrot.

Surtout, ne pas céder à la tentation des « remèdes de grand-mère » (huile, vinaigre, beurre, dentifrice…) sur une brûlure. Ne pas non plus percer les phlyctènes (cloques). Ne pas oublier de vérifier le statut vaccinal antitétanique. L’analgésie, qui a commencé par le refroidissement de la brûlure, est une priorité. Elle débute dès la prise en charge et consiste à conseiller la prise d’un antalgique, de préférence le paracétamol. Une fois la plaie refroidie on peut soit appliquer une crème spécifique, soit la panser.

Panser

Le pansement a pour but de limiter la contamination bactérienne de la plaie et de créer des conditions favorables à la cicatrisation. Chaque pansement, réalisé dans des conditions strictes d’asepsie, comprend successivement un lavage de la plaie, un rinçage puis l’application d’un antiseptique, et enfin seulement la pose du pansement lui-même.

Les produits utilisés pour l’antisepsie ne doivent pas être colorés, alcoolisés, camphrés ou à base d’eau oxygénée. Préférer les antiseptiques aqueux présentés sous forme de dosettes à usage unique. La nature du pansement à poser dépend du type de la brûlure et de sa localisation mais, d’une manière générale, il doit être renouvelé au bout de 24 heures puis tous les 2 ou 3 jours. Prévenir le patient que si, au cours des changements de pansements, il observe le moindre signe d’infection ou aucune amélioration de la plaie, il devra consulter son médecin traitant.

Les différents types de pansements

A l’officine, il est important de se limiter à conseiller des pansements lors de brûlures du premier et deuxième degré superficiel et de faible étendue. Ces pansements se divisent en cinq catégories.

– Les tulles

Ce sont des pansements gras qui se présentent sous forme de plaques à découper selon la taille de la plaie. Ils s’appliquent directement sur la brûlure, doivent être recouverts d’une compresse stérile et doivent être complétés par un bandage. Les tulles se conservent en moyenne 2 à 3 jours.

– Les hydrocolloïdes

Ces pansements à base de carboxyméthylcellulose conviennent aux brûlures du premier degré et second degré superficiel localisées sur une surface plane (bras, jambe, torse). Ils se renouvellent tous les trois à quatre jours.

– Les lipidocolloïdes

Association d’un corps gras (vaseline) et de particules d’hydrocolloïde (carboxyméthylcellulose), ils soulagent la douleur et favorisent une cicatrisation totale en 5 à 6 jours. Le renouvellement se fait tous les un à deux jours. Ils se présentent sous forme soit de pansement prêt à l’emploi, soit de tulles imprégnés. Le mode d’emploi de ces derniers est similaire aux autres tulles.

– Les hydrogels

Occlusifs, semi-perméables, ils sont constitués d’un gel associant glycérine et eau dans une matrice polymère insoluble. Ils diminuent aussi la douleur liée à la brûlure.

– Les pansements en polyuréthanne

Souples et fins, il sont intéressants pour les brûlures d’un site de flexion ou des plis. Ils peuvent rester en place de un à sept jours.

POUR APPROFONDIR : Les différents degrés d’une brûlure

La gravité des brûlures dépend de différents paramètres : la surface atteinte, la localisation, la profondeur, l’âge du patient…

On distingue trois degrés.

– Premier degré

Il correspond à une brûlure superficielle de l’épiderme, couche la plus externe de la peau. Rouge, sans cloques, douloureuse, elle correspond au banal coup de soleil.

– Deuxième degré

Il se distingue du premier par la profondeur et l’existence de cloques emplies de liquide clair.

Si la brûlure n’atteint pas le derme, on parle de brûlure du deuxième degré superficiel. Le plancher de la cloque est alors rouge et la douleur très forte.

Le deuxième degré profond est beaucoup moins douloureux mais les cloques présentent un plancher blanchâtre. Dans la mesure où le derme est atteint, la brûlure laisse une cicatrice parfois indélébile.

– Troisième degré

Il correspond à une brûlure de la totalité de l’épaisseur de la peau. Grave, profonde, elle lèse les vaisseaux sanguins, les nerfs ainsi que les muscles. Les cloques ont laissé place à une nécrose adhérente qui ne peut pas conduire à une cicatrisation. La seule solution : une greffe cutanée, pratiquée après avoir chirurgicalement retiré la zone nécrosée.

COMMUNIQUEZ ! ANTISEPTIQUES ET PANSEMENTS

DES IDÉES DE VITRINES

Qui d’entre vous ne conseille pas au moins une fois par jour un antiseptique et des pansements ? Combien sont amenés à administrer fréquemment les premiers soins à un patient blessé ou brûlé ? Enfin, quel patient n’a pas dans son armoire à pharmacie le kit de base pour les premiers secours ? Bref, s’il y a bien une vitrine qui peut intéresser tout le monde, c’est celle des antiseptiques et des pansements.

Réalisation : 2 heures

Les fournitures

– Planche à repasser

– Fer à repasser

– Vélo d’enfant

– Accessoires de rasage

– Miroir

– Papier Canson saumon beige

– Papier crépon blanc

– Feutre type marqueur

– Scotch

– Carton plume pour les panneaux

Les slogans

– « Un bobo, pansez à la pharmacie ! »

– « Il y a mille raisons d’avoir des pansements à la maison »

– « A chaque situation son pansement »

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Antiseptiques et pansements : la force du facing

Le marché des antiseptiques et pansements à l’officine souffre face à la grande distribution. Pour reconquérir ce marché, optez pour une démarche offensive.

Les bonnes associations

Le merchandising du rayon « premiers soins » est primordial et les études menées par les laboratoires et les marques présentes en grande distribution le prouvent : chaque fois qu’un produit bénéficie d’un merchandising offensif par rapport à ses concurrents, il gagne des parts de marché. Tout client est un acheteur potentiel de produits de ce rayon, mais il vient rarement dans ce but. Pansements et antiseptiques font partie des achats de mémorisation.

Placez les produits avec AMM derrière le comptoir avec un large facing et faites un lien direct entre eux et les pansements sans AMM. Cela sera facilité par les comptoirs éclatés qui permettent l’usage d’un meuble de transition dédié aux pansements.

Si cette option n’est pas envisageable, on peut placer les pansements dans une zone chaude de l’espace public de façon à optimiser leur visibilité par un meuble à quatre niveaux au moins, en association avec les produits désinfectants et asséchants hors AMM.

Gardez un facing important toute l’année (40 % des ventes sont réalisées sur la saison automne-hiver).

Misez sur la qualité

Tirez parti de vos atouts, à savoir la qualité et la spécificité de vos produits. Proposez une gamme complète à forte notoriété et une marque complémentaire. Communiquez de façon explicite sur les réglettes (« Pour protéger » pour les pansements de premiers soins, « Pour traiter » pour les pansements spécifiques, « Pour désinfecter » pour les antiseptiques) et grâce à l’agencement, même dans votre meuble. Ainsi, placez en haut de rayon les produits pour les premiers soins. Réservez un niveau aux bandes à découper, un autre aux pansements prédécoupés et un ou deux pour les pansements spécifiques (ampoules, durillons, brûlures…).

Les produits antiseptiques occupent également tout un niveau. Prévoyez une étagère d’animation à changer tous les deux mois (la trousse de secours l’été, les ampoules au printemps…).

En collaboration avec Joëlle Hermouet, auteur de l’ouvrage « Le Médicament familial », éditions Liaisons.

LES MOTS POUR CONVAINCRE : Chassez trois idées fausses

Tout le monde croit savoir traiter les petites blessures de tous les jours, mais les habitudes ont la vie dure, surtout quand elles sont liées à des souvenirs d’enfance.

1. « Je veux un flacon d’alcool à 90°. »

L’alcool à 90° n’est pas un bon antiseptique. Cette vérité scientifique aura peu de poids face à la certitude de votre client. Le jeu des questions-réponses est imparable.

Vous : « Vous l’utilisez pourquoi ? »

Votre client : « Pour les petites blessures et pour nettoyer le thermomètre. »

Vous : « Pour désinfecter le thermomètre, c’est effectivement très bien. En revanche, contre les petites blessures je peux vous proposer des antiseptiques plus efficaces que l’alcool, également incolores et qui en plus ne piquent pas. »

Il est essentiel d’associer à la proposition un « plus » (« ne pique pas ») et de montrer le produit conseillé.

2. « Je voudrais un antiseptique X et un antiseptique Y. »

L’usage en même temps de deux antiseptiques est inutile voire dangereux.

A ne pas faire : alarmer votre client (« Vous savez que cela peut être dangereux d’utiliser deux antiseptiques en même temps ? »), il risquerait de le considérer comme une agression.

A faire : susciter la question, sans donner mauvaise conscience.

Vous : « Vous ne les utilisez pas en même temps, n’est-ce pas ? »

Votre client : « Si, pourquoi, c’est dangereux ? »

Vous : « Parfois, oui, mais surtout c’est inutile. Les antiseptiques que nous conseillons sont particulièrement efficaces. »

3. « Donnez-moi du Mercurochrome pour l’éraflure de mon fils. »

Il y a les fans d’antiseptiques colorés. Pour eux, la couleur et elle seule signe la guérison. On peut lutter contre ce préjugé en adoptant la stratégie de la « fausse adhésion ».

Vous : « Ah ! la nostalgie de l’enfance… Mais, vous savez, il est préférable d’utiliser un antiseptique incolore. En effet, en colorant la plaie, on complique réellement son examen, surtout si elle est déjà infectée. » En donnant l’impression d’adhérer à la demande du patient, vous pouvez conduire votre client à changer d’avis.

DOCUMENTEZ-VOUS

INTERNET

CNHFI

http://www.cnhfi.org/RTA/BR.htm

Ce site médical international comporte des recommandations sur la prise en charge des brûlures du premier et deuxième degré. Il dépasse donc le cadre strict de l’exercice officinal et explique plus précisément les différents types de brûlures cutanées ainsi que leur traitement.

On peut y trouver un paragraphe détaillé sur les greffes de peau.

Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales

http://www.ccr.jussieu.fr/cclin

Le Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales de l’interrégion Paris-Nord propose un rapport sur les antiseptiques et désinfectants datant de 2000 (rubrique « Recommandations – guide »). On y apprend à différencier les produits et à mieux les utiliser : spectre d’activité, mode d’emploi, nature des plaies à traiter.

LIVRES

Les pansements

Nelly Lenfant et Nicole Trocmé, éditions Maloine

Ce livre recense pratiquement tous les produits disponibles à l’officine. Pour chacun, une fiche détaillée précise la composition, le mode d’utilisation, les indications et contre-indications, les risques et si le pansement est remboursé ou non. L’intérêt de cet ouvrage va au-delà de ces notions puisque les auteurs décrivent aussi les différents types de plaies et leurs traitements. Seul bémol pour le conseil, la part prépondérante faite aux pansements de prescription au détriment des produits conseil.

Pansements et cicatrisation

« L’actualité documentaire », OCP Documentation

Ce dossier s’articule autour de quatre parties : un rappel sur les différentes plaies chroniques et aiguës, les familles de pansements avec répertoire alphabétique des différentes références remboursées ou non, des conseils sur les soins des plaies, des informations sur le positionnement réglementaire des pansements, sur la nomenclature et la prise en charge ou non par la Sécurité sociale. Un ouvrage pratique au comptoir, à l’image des autres titres de la collection.

Les hydrocolloïdes

Ce sont les chefs de file des pansements de la cicatrisation en milieu humide. Ils absorbent l’exsudat et constituent un gel humide et antalgique. Ce gel néoformé maintient un équilibre thermique, un milieu humide et un pH favorables à l’action des macrophages et des polynucléaires neutrophiles, à la biosynthèse du collagène et à la migration des kératinocytes. De plus, il diminue les phénomènes de macération. Tout concourt donc à la réépidermisation de la zone traitée. Attention cependant à ne pas appliquer les hydrocolloïdes si la plaie est infectée, s’il s’agit de brûlures du troisième degré ou si l’on observe un eczéma dans la région périlésionnelle !

Les pansements doivent rester en place deux à trois jours et ne se retirent que s’il apparaît des fuites, s’ils sont saturés ou lorsque l’on soupçonne un risque d’infection. Ils peuvent se conserver lors de bains ou de douches.

Une simple précaution avant et après la pose : les chauffer à l’aide de la paume de la main pour ramollir le gel.

C’est une urgence médicale !

Si le patient présente un ou plusieurs des signes suivants, une consultation médicale s’impose.

-#gt; Plaie profonde.

-#gt; Fièvre et/ou douleur intense.

-#gt; Coupure dont la taille est supérieure à la moitié de la paume de la main.

-#gt; Griffure ou morsure d’animal.

-#gt; Plaie dégageant une odeur nauséabonde ou avec perte de substance.

-#gt; Plaie chronique ou datant de plus de 8 à 12 heures et non désinfectée.

-#gt; Plaie touchant une personne immunodéprimée ou présentant un diabète sévère.

-#gt; Affection oculaire, des paupières ou profonde du cuir chevelu.

-#gt; Risque de lésion tendineuse, nerveuse ou musculaire.

-#gt; Coupure par des objets rouillés ou souillés.

-#gt; Atteinte artérielle ou veineuse.

-#gt; Présence de corps étrangers difficilement extractibles.