- Accueil ›
- Conseils ›
- Santé naturelle ›
- Salut les coprins !
Salut les coprins !
Formes insolites, couleurs étonnantes, jeux de lumière et de transparence, lieux de pousse inattendus… Les champignons n’ont pas que des qualités gustatives. La preuve par l’image avec une sélection de photos tirées du dernier ouvrage de Benoît Peyre, mycophile et photographe.
Sources : « Chapeau bas. Le monde insolite des champignons », de Benoît Peyre (Editions Delachaux et Niestlé) ; « Mille et Un Champignons », de Pierre Roux (Edition Roux) ; « Champignons Magazine » ; site http://mycorance.free.fr.
Tête-à-tête sylvestre
Palabre, parade amoureuse, intimidation… tout est possible entre ce marasme androsace de 3,5 cm et son voisin le lichen. Son pied ressemble à un crin de cheval et son chapeau à un parachute.
Féerie turquoise
La pézize turquoise adore les branches pourries des bois de feuillus, et notamment de chênes. Elle est malheureusement difficile à observer car elle se cache souvent sous la litière ou se développe sur la face inférieure du support, à l’abri de la lumière vive. Si vous tombez en forêt sur une branche teintée bleu-vert, c’est le résultat d’une colonisation par la pézize turquoise.
Le coprin d’abord
Il est midi et demi, en plein été. Ce coprin impatient de 6 cm a, selon le photographe, profité de l’humidité de la rivière toute proche ou de l’écoulement d’une pluie d’orage pour surgir au centre de ce chemin marneux.
Mycène d’horreur
C’est le printemps, au coeur d’une forêt de sapins de Douglas. Sur un arbre pourrissant, une colonie de spinelles en fuseau, microchampignons de 6 à 8 mm terminés par un sporange noir, se repaissent d’une mycène d’une dizaine de centimètres. Sans pitié.
Lépiote bien élevée
Cette jeune coulemelle de 26 cm qui se lance vers le ciel déploiera bientôt son large chapeau. Elle a réussi à échapper aux prédateurs dans ce milieu ouvert, en l’occurrence un pacage de graminées et de fleurs. Mais pour combien de temps encore ? C’est maintenant qu’elle est la plus savoureuse (les chapeaux jeunes, avant ouverture, et bien cuits sont assez bons), avec son odeur de noisette ou de beurre fondu. Evitez toutefois l’absorption de spécimens se développant au bord des routes, même s’ils sont tentants !
Vil champignon
Il s’agit bien d’un champignon et non d’un batracien en tenue de camouflage. Dissimulé dans la mousse de l’été finissant, ce bolet à chair jaune, qui mesure ici 6 cm, est une espèce très difficile à déterminer. Pas si frustrant dans la mesure où il s’agit d’un comestible médiocre.
Gaz à tous les étages
Au coeur de l’automne, sous des conifères, la blancheur de ces craquantes vesses-de-loup perlées captivent. Facilement reconnaissables à leur absence de pied (ou du moins d’un pied et d’un chapeau séparés), leur nom signifie littéralement « pet de loup » car, en vieillissant, elles se transforment en sacs remplis d’une poussière brune. De vrais petits volcans à la pression !
Qui l’eût cru ?
En ce petit matin d’été, un trésor orangé sort de terre. Ces deux bébés amanites des Césars feront bientôt le bonheur culinaire de leur cueilleurs. Excellents comestibles, ils sont, avec les truffes du Périgord, les seuls champignons sauvages qu’il est possible de manger cru.
Dégustation ultraviolette
Le laccaire améthyste est un joyau. Il pousse de la fin de l’été au début de l’hiver dans les emplacements humides des bois de conifères et de feuillus. C’est un bon comestible, à la saveur douce (on ne consomme généralement pas son pied, car trop fibreux), mais les confusions possibles avec deux espèces toxiques inciteront à la prudence et il convient de ne ramasser que des améthystes bien violettes !
Soleil d’automne
Ce fort imposant tricholome décoré ne mesure en fait que 4 cm de haut ! Il trône ici sur une branche morte d’épicéa. Et il a dû y rester car il n’est pas comestible !
Clairière de corail
Une châtaigneraie l’été. Une clavaire élégante s’épanouit tel un corail caressé par le courant. Ce champignon d’un beau rose saumon ne mesure que 7 cm de haut. Il forme des « buissons » d’une dizaine de centimètres de hauteur mais peut atteindre 30 cm. Quoique peu toxique, la clavaire provoque des diarrhées tenaces.
Ciel un satyre !
On pensait jadis que le satyre puant était le fruit de l’union entre le diable et des sorcières lors d’une nuit de pleine lune… et qu’il avait bien entendu des vertus aphrodisiaques. Normal, avec son port de phallus dressé. Le satyre puant dégage une odeur fétide de viande pourrie à plusieurs mètres à la ronde et attire un nombre impressionnant d’insectes qui s’agglutinent sur son chapeau pour se régaler de sa glèbe (matière verdâtre recouvrant le chapeau), entièrement consommée dans le cas présent.
Le Microcosmos des champignons
Il est tout frais, il sent le sous-bois et nous donne une folle envie d’enfiler les bottes pour partir en cueillette. Chapeau bas. Le monde insolite des champignons*, premier beau livre de photographies consacré aux champignons, nous les présente comme nous ne les avons jamais vus tant les couleurs sont incroyables, les formes extravagantes et les localisations parfois improbables. Saison après saison, tous les aspects de la vie des champignons sont donnés à lire au lecteur, y compris les dictons qui leur sont liés et les relations qu’ils entretiennent avec les animaux des sous-bois.
L’auteur, Benoît Peyre, est géographe de formation et mycophile passionné. Chargé de mission au Comité départemental des chambres économiques de la Corrèze, il a pour tâche de concilier économie et tradition du champignon et de développer des activités autour de ce thème. Il vient également de publier son premier roman.
Si vous êtes intéressé par ses photos pour des expositions ou simplement pour l’acquisition d’un tirage papier, vous pouvez le contacter au 05 55 23 70 76 ou au 06 87 98 05 10.
* Editions Delachaux et Niestlé, 37 euros.
Publicité
- Un patient a entendu dire qu’il pouvait désormais prendre son comprimé de Lévothyrox le soir au coucher. Est-ce vrai ?
- Alerte aux méningites : vérifiez le statut vaccinal des patients
- L’ordonnance d’une patiente souffrant d’une sinusite aiguë
- [VIDÉO] Accompagner le patient parkinsonien à l’officine
- Eau oxygénée boriquée au Formulaire national
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)