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- L’huile de krill
Qu’est-ce que c’est ?
Le krill ou Euphausia superba est une petite crevette au corps translucide que l’on trouve essentiellement dans les eaux froides de l’Antarctique.
C’est une source de nourriture pour les baleines, phoques, manchots et animaux marins.
L’huile de krill utilisée dans les compléments alimentaires est obtenue par extraction du crustacé.
Quelles sont ses particularités ?
• La teneur en acides gras oméga-3 de l’huile de krill (en particulier l’acide eicosapentaénoïque et l’acide docosahexaénoïque) est importante mais un peu plus faible que celle des huiles de poisson. En revanche, dans l’huile de krill, ces acides gras se trouvent principalement sous forme de phospholipides, ce qui semble améliorer leur biodisponibilité dans l’organisme.
• L’huile de krill se distingue aussi des huiles de poisson par sa richesse en astaxanthine : ce puissant antioxydant de la famille des caroténoïdes (à l’origine de la coloration rouge caractéristique de la carapace des crustacés) contribuerait à préserver l’intégrité des acides gras oméga-3 et jouerait un rôle dans les mécanismes anti-inflammatoires.
Quelles sont ses propriétés ?
• Action anti-inflammatoire : plusieurs études cliniques ont montré l’intérêt de l’huile de krill pour améliorer les signes cliniques liés à l’arthrose, notamment la douleur et la raideur des articulations. Un essai clinique a été mené sur des personnes souffrant de troubles cardiovasculaires, de polyarthrite rhumatoïde ou d’arthrose et présentant des signes d’une inflammation chronique (taux de protéine C réactive augmenté). Au cours de l’étude, les patients ont cessé les anti-inflammatoires qu’ils prenaient habituellement. Au bout de 30 jours, les résultats indiquent que le taux de protéine C réactive avait diminué d’environ 30 % chez les patients ayant pris de l’huile de krill (300 mg par jour) alors qu’il avait augmenté dans le groupe « ? placebo ».
• Métabolisme lipidique : l’huile de krill contribuerait à diminuer le taux de cholestérol et le taux de triglycérides sanguins. D’une manière générale, les études réalisées sur les huiles de poisson montrent que l’acide eicosapentaénoïque semble être le composant qui agit sur le taux de triglycérides. Une étude suggère également qu’il pourrait améliorer l’efficacité des statines dans l’insuffisance coronarienne.
• Syndrome prémenstruel et dysménorrhée : les résultats d’un essai clinique suggèrent que l’huile de krill contribuerait à soulager la dysménorrhée et les manifestations du syndrome menstruel (troubles de l’humeur…) de façon plus efficace que les huiles de poisson.
• Autres : des études chez l’animal indiquent que l’huile de krill pourrait avoir un intérêt dans certains troubles psychiques (dépression, troubles bipolaires…) : les phospholipides permettraient aux acides gras oméga-3 de traverser la barrière hématoencéphalique.
Quelles sont les apports recommandés ?
L’apport alimentaire quotidien d’oméga-3 conseillé est de 120 mg chez les hommes et 100 mg chez les femmes (davantage au cours de la grossesse et de l’allaitement). Dans les essais cliniques, l’huile de krill a été utilisée à des doses allant jusqu’à 3 g par jour (500 mg apportant environ 75 mg d’acide eicosapentaénoïque et 45 mg d’acide docosahexaénoïque) : aucun effet indésirable n’a été décrit.
Quels sont ses atouts ?
Le krill est consommé depuis longtemps dans certains pays d’Asie (surtout le Japon) et en Russie.
Quelles précautions ?
A des doses importantes, des nausées et une diarrhée sont possibles. Les acides gras oméga-3 sont susceptibles d’allonger le temps de saignement.
À RETENIR
• Les études sur l’huile de krill sont encore peu nombreuses mais encourageantes.
• Les compléments alimentaires renfermant de l’huile de krill sont actuellement proposés dans le but d’améliorer le confort articulaire et/ou de contribuer au maintien du taux de cholestérol.
• L’huile de krill est déconseillée aux personnes allergiques aux fruits de mer.
• Elle doit être utilisée avec prudence chez les patients sous anticoagulants.
Sources : « Le Guide des compléments alimentaires », Editions du Vidal, 2008 ; www.efsa.europa.eu, « Sécurité de l’extrait lipidique d’Euphausia superba en tant que nouvel ingrédient alimentaire » ; www.passeportsante.net ; Ierna et al., « BMC Musculoskeletal Disorders » 2010, 11 : 136.
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