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- L’HE de katrafay
Qu’est-ce que c’est ?
• L’HE de katrafay est obtenue par distillation de l’écorce de Cedrelopsis grevei (anciennement nomméKatafa crassisepalum). Liquide limpide de couleur jaune clair à orangé, son odeur est boisée et légèrement balsamique.
• Elle contient principalement des sesquiterpènes aux squelettes variés, mais tous issus de la cyclisation d’une unité farnésyldiphosphate. Leur proportion varie sensiblement selon l’origine de l’arbre. On distingue un chémotype riche en alphacopaène et en ishwarane, un sesquiterpène assez rare (13 à 23 % de l’HE), tandis que d’autres sont plus riches en composés à squelette eudesmane ou cadinane. Tous contiennent des proportions variables d’alphabisabolol* et de bêtacaryophyllène (jusqu’à 10 % de l’HE).
Où en trouve-t-on à l’état naturel ?
• Le katrafay pousse dans les forêts denses mais sèches du sud et de l’ouest de Madagascar.
• Cet arbuste au port élancé appartient à la famille des Rutacées, comme les Citrus. Il mesure entre 2 à 5 mètres de hauteur et peut parfois atteindre 15 mètres. La couleur de son écorce, rugueuse et crevassée, varie de gris à brunâtre. Très utilisée en médecine traditionnelle en particulier comme stimulant sexuel, elle fait figure de panacée à Madagascar.
Quelles sont ses propriétés ?
• Les sesquiterpènes sont des phytoalexines, lesquelles défendent la plante contre les agressions des micro-organismes. Ils ont pour la plupart des propriétés antifongique, antibactérienne et/ou antivirale.
• L’alphabisabolol est un anti-inflammatoire largement utilisé. Le bêtacaryophyllène, agoniste des récepteurs cannabinoïdes périphériques CB2, est antalgique et anti-inflammatoire. Les activités biologiques des autres constituants sont peu étudiées, mais l’HE est employée par voie externe dans les indications suivantes :
– stimulant physique et psychique, notamment à la suite d’une maladie infectieuse ou d’un accouchement (à éviter pendant l’allaitement) ;
– rhumatismes, arthrose, tendinites, arthrite, migraine ou mal de gorge, pour son effet antalgique et anti-inflammatoire ;
– varices, jambes lourdes, œdème, crise hémorroïdaire ;
– allergies cutanées, eczéma, psoriasis ou toute forme de prurit, par son effet antiprurigineux et antihistaminique.
• Par ailleurs, on lui confère des vertus antiséborrhéique et antipelliculaire au niveau du cuir chevelu (l’ishwarane a des propriétés antifongiques in vitro). Elle est aussi proposée pour lutter contre la cellulite et les rides.
Quelles sont les doses efficaces ?
L’HE de katrafay est utilisée principalement par voie externe. 1 à 5 gouttes d’HE sont diluées dans la même quantité d’huile végétale, dans une petite quantité de crème ou de baume et appliquée jusqu’à 3 fois par jour sur les inflammations articulaires et musculaires. Pour son action stimulante, 10 gouttes sont ajoutées dans 30 ml d’huile végétale de noisette. Le mélange est appliqué en massage le long de la colonne vertébrale.
Quels sont ses avantages ?
L’HE de katrafay est très bien tolérée par voie externe. Son usage est possible lorsque les AINS sont contre-indiqués.
Quels sont ses inconvénients ?
Son usage est déconseillé chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 7 ans. Chez le sujet à tendance allergique, appliquer au préalable une petite quantité au niveau du pli du coude 48 h avant utilisation pour vérifier l’absence de réaction indésirable.
* Voir fiche Ingrédient du « Moniteur » n° 2892.
CE QU’IL FAUT RETENIR
• Utilisée par voie externe, diluée dans une huile végétale, une crème ou un baume.
• Stimulante physique et psychique.
• Anti-inflammatoire et antalgique, elle peut être utilisée en association avec l’HE de gaulthérie* qui contient du salicylate de méthyle.
• Utile en cas de dermatose, de problème de circulation, de cellulite…
* Voir fiche « Ingrédient » du « Moniteur » n° 2918.
Sources : M. Faucon, Traité d’aromathérapie scientifique et médicale, éditions Sang de la Terre/Médial, 2012 ; A. Zhiri, D. Baudoux, M. L. Breda, Huiles essentielles chémotypées, éditions Inspir, 2009 ; P. Franchomme, D. Pénoël, L’Aromathérapie exactement, édition Roger Jollois, 2001, www.mon-aromatherapie.com.
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