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Les solutions « naturelles » contre la toux
Phytothérapie, aromathérapie, dispositifs médicaux, d’autres produits non médicamenteux prennent en charge la toux. Nos explications pour optimiser leur délivrance et l’accompagner de conseils adéquats.
Quelles plantes utiliser ?
• Si la toux est sèche. Il s’agit principalement des plantes à mucilage telles bouillon-blanc, mauve, guimauve, coquelicot ou encore lichen d’Islande, dont les propriétés émollientes calment l’irritation des voies respiratoires, et des plantes antispasmodiques : thym, serpolet, lierre grimpant, notamment.
• Dans le cas d’une toux grasse. Les principales plantes expectorantes, aidant à fluidifier les sécrétions et favorisant l’élimination du mucus et des glaires, sont la réglisse, également antispasmodique, le lierre grimpant, le marrube blanc, le thym, l’eucalyptus, l’origan, l’érysimum, le grindélia les bourgeons de pin ou de sapin argenté, le baumier de Tolu.
• En cas de toux mixte. Certaines plantes ont à la fois des propriétés antispasmodiques et mucolytiques : lierre grimpant, thym, plantain, pin sylvestre.
• Sous quelles formes ? En infusion (feuilles, fleurs) ou décoction (racines), gommes à sucer (Solens Guimauve, Mélange Pectoral, Réglisse…), dans des dispositifs médicaux pour certaines plantes (Grintuss, Belivair Toux, Humer Toux…), dans des médicaments pour le lierre grimpant (Prospan, Lierre grimpant Cooper…) ou le baumier de Tolu (dans Phytotux, Stodal…).
• Quelles précautions ? À doses importantes et au long cours, la réglisse peut favoriser une hypertension artérielle et des troubles cardiaques en raison de la présence de glycyrrhizine. Le marrube blanc et le bouillon-blanc sont déconseillés avant 12 ans ; pas d’utilisation par prudence au cours de la grossesse.
Quand recommander l’extrait d’Helix pomatia ?
L’hélicidine, dans le sirop Hélicidine, est une mucoglycoprotéine extraite d’Helix pomatia L., l’escargot de Bourgogne. C’est un antitussif d’action périphérique aux propriétés bronchorelaxantes. Il peut être proposé dans la toux sèche dès 2 ans. Faute de données, à éviter en cas de grossesse et d’allaitement.
Quelles huiles essentielles sont intéressantes ?
• Pour la toux grasse : notamment l’huile essentielle d’eucalyptus radié ou de romarin 1,8 cinéole, par voie orale, 1 à 2 gouttes 3 fois par jour ou par voie cutanée.
• Pour la toux sèche : en particulier l’huile essentielle de cyprès à raison de 2 gouttes 3 fois par jour par voie orale, ou de sapin de Sibérie avec 1 goutte 3 fois par jour par voie orale.
• Anti-infectieux et décongestionnants. Thym, serpolet, niaouli, myrte, pin sylvestre… sont utilisées aussi d’une manière générale au cours des pathologies hivernales pour leurs propriétés anti-infectieuses et décongestionnantes des voies respiratoires.
• Sous quelles formes ? En unitaire, ou dans des formules en association entre elles ou à des plantes (Olioseptil Gélule Bronches, Sirop Bronchosec Phytosun arôms, Sirop Hiver Pranarôm, Dual aux essences Confort Respiratoire Naturactive…), en inhalation sous la forme de fumigation ou en application cutanée sur le thorax ou les bronches (Vicks Vaporub, Resp OK Puressentiel…).
• Quelles précautions ? Pas d’utilisation en cas d’asthme, d’antécédents de convulsion, au cours de la grossesse ou de l’allaitement.
→ En unitaire, quelle que soit la voie d’administration, pas avant 7 ans en automédication.
→ Pour les spécialités par voie orale : à partir de 3 ans selon les références.
→ Fumigation : pas avant 12 ans.
→ Application cutanée : à partir de 3 ans ; prudence avant 7 ans.
Et les dispositifs médicaux ?
Les produits sous forme de statut de dispositif médical (voir Lexique) utilisés dans la toux sont à base de glycérol, d’extrait de guimauve, d’acide hyaluronique ou de complexes moléculaires végétaux : polysaccharides ou résines issus de l’écorce de mélèze, plantain, réglisse…
• Quel mécanisme d’action ? Ils visent à créer sur les muqueuses respiratoires une barrière filmogène qui protège des agents irritants tout en hydratant les muqueuses. Certains sont associés à du miel, parfois à des extraits de thym ou encore à de la propolis. Beaucoup revendiquent une action sur la toux sèche et la toux grasse.
• Sous quelles formes ? En sirop (Sirop Toux sèche et grasse Phytosun arôms, ArkoToux, Drill Calm et Petit Drill, Humer Toux, Clariver Toux, Belivair Toux…), spray buccal (Hexatoux…), comprimés à sucer (Activox Maux de gorge Toux sèche…).
• Quelles précautions ? En principe, les dispositifs médicaux (DM) doivent être dépourvus d’action pharmacologique. Par prudence, mieux vaut respecter les précautions qui découlent de la présence de certains composants : réglisse, propolis déconseillée en cas d’allergie aux produits de la ruche…, et pas d’utilisation au cours de la grossesse.
Quelles modalités d’emploi ?
• Vérifier la teneur en alcool pour certains sirops, chez l’enfant en particulier.
• En automédication, limiter la durée du traitement à 5 jours pour les huiles essentielles, 7 à 10 jours pour les plantes et les DM.
• Recommander de ne pas manger ni boire après les prises pour une meilleure action locale.
À partir de quel âge recommander ces formules ?
Certains dispositifs médicaux sont destinés aux nourrissons dès l’âge de un mois. Cependant, la toux est un réflexe naturel de défense de l’organisme qui doit être respecté, en particulier chez les nourrissons chez qui son efficacité n’est pas encore optimale. Dans ce contexte, vouloir l’entraver ou la faciliter par des fluidifiants peut être plus néfaste que bénéfique. Pour cette raison, tous les médicaments antitussifs et fluidifiants sont contre-indiqués avant l’âge de 2 ans. Seules des mesures hygiéno-diététiques simples sont recommandées pour améliorer le confort du nourrisson : désobstruction rhino-pharyngée en cas d’encombrement nasal, aussi souvent que nécessaire ; hydratation régulière et limitation de la température de la chambre à 19-20 °C ; éviction de l’exposition au tabac.
Et en cas de grossesse ?
Faute d’évaluation, les plantes ne sont pas recommandées. En cas de toux grasse, si un fluidifiant est nécessaire, l’acétylcystéine peut être privilégiée. Selon le centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT, www.lecrat.fr), la codéine et le dextrométorphane sont les antitussifs les mieux connus et à privilégier si besoin chez la femme enceinte, quel que soit le terme de la grossesse.
Quand orienter vers une consultation médicale ?
• Seules les toux aiguës évoluant depuis moins de 3 semaines peuvent être prises en charge à l’officine. Quel que soit l’âge ou le contexte, recommander un avis médical en cas de terrain asthmatique, de fièvre élevée ou persistant plus de 48 heures, ou encore de difficultés respiratoires.
• Une toux isolée, sans cause apparente, quinteuse et à prédominance nocturne persistant plus d’une semaine doit faire suspecter une coqueluche et recommander un avis médical.
Info +
→ Selon le Code de la santé publique, on entend par dispositif médical « tout instrument, appareil, équipement, matière, produit à l’exception des produits d’origine humaine… dont l’action principale voulue n’est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme ».
Étiologies de la toux
La toux constitue un mécanisme réflexe de défense du tractus respiratoire. Elle peut être sèche ou grasse (productive) en présence de sécrétions muqueuses. Au-delà de 6 à 8 semaines, on parle de toux chronique.
Origine virale le plus souvent.
La toux est souvent liée à une infection respiratoire virale : rhino-pharyngite, bronchite, trachéite… Elle est alors bénigne et guérit spontanément en quelques jours ou semaines, notamment chez l’enfant.
Autres causes : facteurs environnementaux (tabagisme, poussières, substances irritantes…), infection bactérienne (coqueluche…), allergie respiratoire ou asthme, reflux gastro-œsophagien (toux nocturne ou en période postprandiale), cardiopathie, toux productive chronique (BPCO…), médicaments (IEC, thérapies inhalées…), origine psychogène.
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