Le pollen

Qu’est-ceque c’est ?

• Semence mâle produite par les étamines des fleurs, le pollen est constitué d’une multitude de grains jaunes à bruns et mesurant entre 2 et 200 µm selon l’espèce florale (20 à 40 µm en moyenne).

• Cette poussière s’accumule sur les abeilles lorsqu’elles butinent. Elle est ensuite regroupée au niveau des pattes postérieures des insectes sous forme de pelotes pour être rapportée à la ruche à des fins alimentaires.

Comment est-il obtenu ?

• Récoltées directement de la ruche par les apiculteurs, les pelotes sont ensuite triées, séchées et vendues telles quelles. Elles peuvent également être réduites en poudre (vrac, capsules ou comprimés).

• Certains fabricants récoltent le pollen directement au niveau des fleurs. Le produit obtenu présente l’avantage de ne renfermer que le pollen d’une espèce végétale particulière ou d’un groupe d’espèces choisies.

De quoi se compose-t-il ?

Le pollen d’abeille est composé de 30 % à 50 % de glucides (saccharose, glucose, fructose et divers polysaccharides : amidon, pectine, cellulose, lignine…), de 25 % à 30 % de protéines et d’acides aminés, de 1 % à 20 % de lipides (acides oléique, linoléique, linolénique et arachidonique). S’y ajoutent des vitamines (C, D, E, groupe B et provitamine A) et des minéraux (calcium, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore, silicium, soufre…), ainsi que de faibles quantités d’antioxydants (caroténoïdes, polyphénols, lutéine, zéaxanthine, rutine) et de substances immunostimulantes. Les pelotes renferment également des enzymes : amylases, invertases…

Quelles sont ses propriétés et ses utilisations ?

Différentes propriétés sont attribuées au pollen : augmentation des performances physiques et intellectuelles, stimulation de la mémoire des personnes âgées, traitement des allergies saisonnières, diminution des troubles de la ménopause ainsi que ceux de la prostate, régénération des tissus cutanés et des phanères, stimulation de l’appétit…

Quelle est son efficacité ?

• Peu d’études soutiennent réellement ces allégations. Il a toutefois été démontré qu’un extrait de pollen a pu réduire les bouffées de chaleur associées à la ménopause. Une méta-analyse a également conclu que les hommes souffrant de troubles de la prostate et consommant du pollen de fleur de seigle se lèvent moins souvent la nuit pour uriner. Les propriétés du pollens dépendent surtout de sa composition et donc de sa provenance entomologique et géographique.

• Les doses consommées vont de 15 à 20 g (1 cuillère à soupe bombée) par jour en cure de 2 à 3 mois. Les pelotes doivent être mâchées ou dissoutes dans du miel par exemple.

Quels sont ses atouts ?

C’est un produit naturel.

Quels sont ses inconvénients ?

• Bien qu’il ne s’agisse pas de pollens anémophiles responsables d’allergies saisonnières ou pollinoses (dont les symptômes n’apparaissent qu’après contact des grains de pollen sur les muqueuses respiratoires), il est plus prudent de débuter la prise de pollen alimentaire avec des doses réduites et de surveiller ses réactions, notamment chez les personnes sensibles.

• L’usage sécurisé du pollen chez les femmes enceintes ou allaitantes n’est pas établi.

• En raison de ses propriétés immunostimulantes, le pollen pourrait interférer avec les médicaments immunosuppresseurs.

• Les autres effets indésirables du pollen sont les maux de tête et de ventre, les nausées et la diarrhée.

• Le pollen doit être conservé à l’abri de l’humidité et de la chaleur.

Sources : « Pollen », Le guide Vidal des compléments alimentaires, www.eurékasanté.fr ; T. Cherbuliez, R. Domerego, L’apithérapie – Médecine des abeilles, éd. Amyris, 2012 ; D^r A.Becker, Apithérapie : les produits de la ruche pour le bien-être et la santé (hors-série), 2012 ; P. Lefrançois et F. Ruby, « Pollen », www.passeportsanté.net ; J. Millet-Clerc, « Intérêt médical et cosmétique des produits de la ruche : cire, gelée royale, mile et pollen », La Phytothérapie européenne, n° 49, mars-avril 2009.

CE QU’IL FAUT RETENIR

• Peu d’études ont exploré les propriétés du pollen.

• Rester prudent chez les personnes sensibles aux allergies saisonnières, ainsi que chez la femme enceinte ou qui allaite (par manque d’études).