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Le bolet satan

Publié le 11 juillet 2015
Par Yolande Gauthier, Pauline Michel, Alexandra Blanc et Sylviane Le Craz
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Le bolet satan (Boletus satanas, Bolétacées) peut être toxique en raison de la présence d’une glycoprotéine, la bolesatine. Cru, il est responsable moins de 2 h après l’ingestion de troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales). Ces symptômes bien supportés par un adulte en bonne santé disparaissent en 24 h à 48 h. Le traitement est symptomatique mais une hospitalisation est parfois nécessaire si l’intoxication survient chez une personne fragile (jeune enfant, personne âgée…). Même après une cuisson prolongée, sa consommation reste déconseillée. Le bolet satan porte un chapeau glabre de 20 à 30 cm de diamètre, hémisphérique au début, plus ou moins bosselé avec une marge lisse. Sa couleur varie du blanc sale à grisâtre, nuancé de teinte olivâtre à la fin. Il porte des tubes jaunes puis orange à rouge vif virant au bleu au toucher. Son pied est trapu et très ventru, pourvu d’un fin réseau rouge. La chair est blanchâtre à jaunâtre mais bleuit à la coupe. A l’exhalaison, ce champignon révèle une odeur fétide d’abord discrète puis désagréable. Présent du début de l’été jusqu’au début de l’automne, il se rencontre sous les arbres feuillus (chênes, châtaigniers, hêtres) des bois clairs et le long des lisières (terrains calcaires). Il est souvent confondu avec de nombreuses espèces bleuissantes telles que le bolet blafard et le bolet à pied rouge, tous deux pourvus d’un chapeau plus foncé.

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