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- L’arnica
Qu’est-ce que c’est ?
• En Europe, les deux espèces d’arnica utilisées en phytothérapie sont Arnica montana (arnica des montagnes) et Arnica chamissonis, à qui la pharmacopée allemande attribue les mêmes propriétés thérapeutiques et dont l’exploitation s’est développée suite à la raréfaction de l’espèce montana sauvage, menacée du fait de son succès. Il s’agit d’une plante herbacée vivace originaire des régions montagneuses d’Europe et du sud de la Russie. Trois autres espèces poussent en Amérique du Nord : Arnica fulgens, A. sororia et A. cordifolia.
• L’arnica appartient à la famille des Astéracées. La plante est duveteuse et ses tiges mesurent 20 à 50 cm de haut. Ses fleurs sont jaunes avec un capitule en forme de marguerite.
• Les sommités fleuries d’arnica séchées sont utilisées en phytothérapie après macération conformément à la Pharmacopée française. Selon les besoins, il peut arriver que la plante entière ou le rhizome soient aussi exploités.
Quelles sont ses utilisations ?
• En phytothérapie, l’arnica est communément utilisée localement pour traiter les ecchymoses, les œdèmes, les contusions, les douleurs musculaires et articulaires, les inflammations buccales ou laryngées, les furoncles, les piqûres d’insectes et la phlébite superficielle.
• La plante est le plus souvent employée sous forme de teinture, de crème, de gel, d’onguent ou de compresses imbibées.
Quels sont ses composants ?
Les principales molécules responsables de l’activité thérapeutique de la plante par voie externe sont :
– les lactones sesquiterpéniques et l’hélénaline à l’origine des vertus anti-inflammatoires de l’arnica,
– les flavonoïdes qui pourraient également y contribuer.
L’arnica contient aussi des dérivés de la coumarine réputés pour leur effet anticoagulant.
A quelle dose la conseiller ?
• Pour le traitement des hématomes, œdèmes, contusions, arthralgies, myalgies, piqûres d’insectes et phlébites :
– infusion pour compresses : infuser 2 g de fleurs séchées dans 100 ml d’eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Laisser refroidir et appliquer plusieurs fois par jour une compresse imbibée de cette infusion sur la zone à traiter ;
– teinture (1 : 10 dans éthanol à 40 %) : diluer 1 partie de teinture dans 3 à 10 parties d’eau. Appliquer une compresse imbibée plusieurs fois par jour sur la zone à traiter ;
– onguent contenant 20 % à 25 % de teinture ou 15 % d’huile d’arnica (une partie de fleurs pour cinq parties d’huile végétale) : appliquer plusieurs fois par jour sur la partie atteinte.
• Inflammation buccale ou laryngée : diluer 1 partie de teinture dans dix parties d’eau. Utiliser cette solution plusieurs fois par jour pour rincer la bouche ou en gargarisme. Ne pas avaler.
Quels sont ses avantages ?
L’arnica peut être utilisée chez les jeunes enfants à condition qu’il n’y ait pas de risque d’ingestion par mise à la bouche de la zone traitée.
Quels sont ses inconvénients ?
• En phytothérapie, l’arnica ne peut être utilisée que par voie externe :
– ne pas appliquer sur les plaies ouvertes ;
– l’arnica peut provoquer des dermatites (du fait de la présence de lactones), en particulier lors d’application sur une peau lésée ;
– en utilisation buccale : ne pas avaler la solution.
• Possibilité d’allergie croisée avec les autres Astéracées (marguerite, Echinacées, pissenlit, souci…).
• La présence de coumarine peut potentiellement déséquilibrer un traitement par antivitamine K. L’arnica doit donc être évité chez les patients sous AVK, pourtant sujets aux ecchymoses.
POURQUOI ÉVITER LA VOIE ORALE ?
L’administration per os d’arnica est réservée aux globules et aux granules homéopathiques (indications plus larges qu’en phytothérapie). Les lactones sesquiterpéniques de la plante sont en effet cytotoxiques et cardiotoxiques par voie orale à dose allopathique. Ils peuvent être à l’origine de vertiges, de céphalées, de vomissements, de troubles digestifs, respiratoires et vasomoteurs.
Sources : Organisation mondiale de la santé, « Selected monographs on selected medicinal plants (Flos Arnicae) », pp. 77-87 ; www.passeportsante.net ; « Revue Weleda » n° 122 ; AVK control’.
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