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La vigne rouge
Alors que la plupart des vignes prennent une belle couleur jaune à l’automne, certaines se teintent de rouge, révélant leur teneur en anthocyanes, utiles pour soulager les troubles de la circulation, notamment les problèmes de jambes lourdes.
Quelle est cette plante ?
La vigne rouge est une vigne cultivée classique (Vitis vinifera, sous-espèce sativa) qui a la particularité de prendre une belle coloration rouge à l’automne, contrairement aux cépages les plus courants, dont les feuilles sont jaunes. Plusieurs cépages, dits « tinctoriaux » (Vitis vinifera var. tinctoria), peuvent être employés pour leurs propriétés circulatoires : Alicante, Gamay teinturier… C’est un arbrisseau ligneux et sarmenteux à tiges grimpantes qui s’accrochent à leur support via des vrilles et dont les feuilles sont en général légèrement velues sur leur face inférieure.
Une sous-espèce de vigne sauvage (Vitis vinifera sous-espèce sylvestris), aussi appelée lambrusque, est encore présente à l’état naturel dans certaines forêts alluviales françaises et prend également une teinte rouge à l’automne. Relativement rare, elle est protégée en France.
• Où la trouver ? La vigne rouge utilisée en phytothérapie est cultivée dans certains vignobles viticoles. On la retrouve en particulier dans le Midi, le Val de Loire et le Beaujolais.
• Quand la récolter ? La vigne rouge est récoltée à l’automne, lorsque les feuilles sont bien rouges, après le ramassage des raisins.
• Où est-elle vendue ? La feuille de vigne rouge est inscrite à la liste A des plantes médicinales mais elle a été libérée du monopole pharmaceutique. Elle est donc en vente libre.
Quels sont ses usages ?
En phytothérapie
• Utilisation : la vigne rouge est principalement employée pour ses propriétés circulatoires et veinotoniques dans des pathologies telles que les jambes lourdes, les varicosités, les symptômes de la crise hémorroïdaire, ainsi que les troubles liés à la fragilité capillaire, comme les ecchymoses ou les pétéchies. En renforçant le tonus de la paroi des veines, elle favorise le retour veineux. En diminuant la perméabilité capillaire, elle atténue la fuite d’eau au niveau tissulaire, contribuant à réduire les œdèmes des membres inférieurs. En favorisant la circulation au niveau capillaire, la vigne rouge soulage le syndrome de Raynaud et les acrocyanoses, caractérisés par un bleuissement et une sensation de froid en raison d’un trouble de la circulation des extrémités.
• Partie utilisée : la feuille, récoltée à l’automne lorsqu’elle a pris une belle couleur rouge bordeaux.
• Principes actifs : c’est la richesse en polyphénols, en particulier en anthocyanes, jusqu’à 0,3 %, qui lui donne ses propriétés veinotoniques. Les flavonoïdes et les tanins, appartenant à la même famille, contribuent également à ses propriétés.
• Posologie recommandée.
→ Adultes.
Tisane : réaliser une infusion pendant 10 minutes de 5 à 10 g de feuilles pour une tasse de 150 mL, à prendre deux fois par jour. Dans le cas des jambes lourdes, un traitement s’envisage pendant au moins quatre semaines. Il faudra consulter en l’absence d’amélioration après deux semaines d’utilisation.
Poudre : de 270 à 350 mg de poudre de feuilles, trois à cinq fois par jour.
Médicaments à base de plantes : Antistax en comprimés dosés à 360 mg d’extrait sec de vigne rouge, à raison de 1 à 2 comprimés par jour.
Usage externe : la vigne rouge s’emploie par voie externe, notamment contre les troubles hémorroïdaires, sous la forme d’extraits mous aqueux dispersés dans une base pour crème (280 mg d’extrait mou pour 10 g). Appliquer en couche fine une à deux fois par jour. L’usage externe peut être préconisé en complément de l’usage oral.
→ Enfants.
L’utilisation de la vigne rouge n’est pas recommandée chez l’enfant, essentiellement par manque de données cliniques mais ils ne sont en général pas ou peu concernés.
• Contre-indications et précautions d’emploi : la vigne rouge ne présente pas de contre-indications particulières si ce n’est la nécessité de consulter un professionnel de santé en l’absence d’amélioration des symptômes au bout d’une à deux semaines. Elle peut s’utiliser chez les femmes enceintes, qui souffrent souvent de troubles circulatoires durant la grossesse. En raison de la richesse en tanins, des phénomènes de gastralgies sont possibles chez des personnes particulièrement sensibles.
• Associations : la feuille de vigne rouge peut être employée en phytothérapie conjointement avec d’autres plantes, afin d’exercer des activités complémentaires au niveau de la sphère veineuse : feuille de myrtillier (Vaccinium myrtillus), d’hamamélis (Hamamelis virginiana), de noisetier (Corylus avellana), de ginkgo (Ginkgo biloba), parties souterraines de petit houx (Ruscus aculeatus), graine de marron d’Inde (Aesculus hippocastanum)…
Cyprès toujours vert et jambes lourdes
En complément d’une action veinotonique interne, le phénomène de jambes lourdes peut être soulagé par une action externe sous la forme de massages, avec une huile végétale dans laquelle seront diluées une ou plusieurs huiles essentielles aux propriétés circulatoires. L’huile essentielle de rameaux et de feuilles de cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens) est l’huile essentielle majeure des troubles circulatoires.
→ Adultes.
Huile essentielle : réaliser une dilution de 60 gouttes d’huile essentielle de cyprès toujours vert pour 50 mL d’une huile végétale fluide et pénétrante telle que noyau d’abricot et sésame. On pourra ajouter 30 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée pour une sensation rafraîchissante et un léger effet vasoconstricteur. Masser les jambes en partant du pied et en remontant jusqu’au haut des cuisses pour aider au retour veineux, une à deux fois par jour, de préférence en fin de journée, sans dépasser sept jours. Ne pas utiliser chez la femme enceinte ni en cas de troubles épileptiques.
Une alternative peut être envisagée en mélangeant 2 gouttes d’huile essentielle de cyprès toujours vert et 2 gouttes d’huile de menthe poivrée dans l’équivalent d’une cuillère à soupe de gel d’aloe vera, à employer de la même manière que l’huile de massage.
• Contre-indications et précautions d’emploi : en raison de sa composition (pinène, delta-3-carène), l’huile essentielle de cyprès est relativement sensible à l’oxydation. Il est donc important de respecter la date limite d’utilisation et de la conserver à une température modérée et à l’abri de la lumière car les produits de dégradation peuvent être responsables d’effets sensibilisants au niveau cutané. En raison d’un effet oestrogénique suspecté, l’huile essentielle de cyprès toujours vert est contre-indiquée en cas d’antécédent personnel ou familial de cancer hormono-dépendant et chez la femme enceinte ou allaitante. Il existe deux huiles essentielles de cyprès toujours vert, l’huile essentielle de rameaux et feuilles et l’huile essentielle de bois. Il faudra bien prêter attention à l’organe distillé ainsi qu’à l’espèce car certaines présentent des contre-indications plus importantes.
L’essentiel
Les feuilles de vigne rouge sont utilisées pour soulager les troubles circulatoires :
→ jambes lourdes ;
→ varicosités ;
→ crise hémorroïdaire ;
→ fragilité capillaire : ecchymoses, pétéchies.
Adultes
Tisane : infusion (10 min) de 5 à 10 g de feuilles par tasse, 2 fois par jour.
Poudre : de 270 à 350 mg de poudre de feuilles, 3 à 5 fois par jour.
Médicament à base de plantes : Antistax (360 mg d’extrait sec de vigne rouge). 1 à 2 comprimés par jour.
Usage externe : crème (280 mg d’extrait mou de vigne rouge pour 10 g). Appliquer en couche fine 1 à 2 fois par jour.
Enfants
Utilisation non recommandée par manque de données cliniques.
Contre-indication et précautions d’emploi en cas de :
→ Fragilité gastrique.
En complément, l’huile essentielle de rameaux et feuilles de cyprès toujours vert peut aider à soulager localement les jambes lourdes.
Adultes
Huile essentielle : massage des jambes avec une dilution de 60 gouttes d’HE de cyprès toujours vert et 30 gouttes d’HE de menthe poivrée dans 50 mL d’huile végétale. 1 à 2 fois par jour, maximum 7 jours.
Contre-indication et précautions d’emploi en cas :
→ de mauvaise conservation : risque d’effet sensibilisant cutané ;
→ d’antécédent personnel ou familial de cancer hormono-dépendant ;
→ de grossesse et d’allaitement.
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