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- La baie de myrtille
Qu’est-ce que c’est ?
• La myrtille est un sous-arbrisseau de la famille des Ericacées à feuilles coriaces et plates. Ses tiges mesurent 20 à 60 cm de hauteur. La myrtille est abondante à l’état sauvage dans les sous-bois des montagnes. En France, c’est en Ardèche que sa culture est la plus répandue.
• Il existe plusieurs centaines de variétés de myrtilles. C’est le fruit de Vaccinium myrtillus L. qui est utilisé en phytothérapie et inscrit à la Pharmacopée européenne. Il s’agit d’une baie globuleuse, bleue à maturité, charnue, à surface pruinée (pellicule blanche). Sa pulpe fraîche est rouge foncé et légèrement acidulée (contrairement à d’autres variétés américaines à chair blanche présentes dans le commerce). Son diamètre est compris entre 4 et 10 mm.
Quelles sont ses utilisations ?
• En France, pour un usage en phytothérapie, les baies de myrtilles sont disponibles sous forme d’extrait fluide ou de gélules d’extrait sec. Les baies séchées peuvent aussi être utilisées en tisanes.
• La myrtille est le plus souvent utilisée per os comme antioxydant et pour améliorer l’acuité visuelle nocturne ou encore ralentir le vieillissement oculaire et l’apparition de pathologies telles que la cataracte ou la DMLA.
• Elle peut aussi être utilisée contre les diarrhées aiguës ou pour améliorer la microcirculation dans les troubles capillaires et veineux. Par voie locale, elle peut soulager l’inflammation légère des muqueuses buccale et pharyngée.
Quels sont ses composants ?
• Lorsqu’elle est mûre, la baie de myrtille est riche en flavonoïdes, antioxydants. Elle contient notamment 10 % de tanins catéchiques et des anthocyanosides.
• Sa teneur en vitamine C est en moyenne de 20 mg pour 100 g (la plupart des fruits en renferment 5 à 15 mg). Elle contient également de la vitamine E, plusieurs vitamines du groupe B et de petites quantités de provitamine A. La baie est riche en potassium.
• La Pharmacopée européenne stipule qu’en tant que matière première, le fruit mûr séché doit contenir au minimum 1 % de tanins exprimés en pyrogallol, et le fruit mûr frais ou congelé, 0,3 % d’anthocyanosides exprimés en chlorure de 3-glucoside-cyanidol.
Quel est son mode d’action ?
• Les flavonoïdes contenus dans la baie sont de puissants antioxydants qui préservent le collagène en piégeant les radicaux libres, d’où son utilisation en prévention du vieillissement oculaire. Par ailleurs, les anthocyanes ont une affinité particulière pour une zone de l’épithélium pigmentaire de la rétine responsable de l’adaptation visuelle lumière/obscurité ; plusieurs études effectuées à petite échelle sur l’homme ont conclu à un effet positif sur l’acuité visuelle nocturne.
• Sa teneur en tanins lui confère son activité antidiarrhéique.
• Les anthocyanosides sont considérés comme « vitaminiques P », d’où leur action positive en cas de troubles capillaires et veineux. Ce sont également ces molécules qui confèrent à la myrtille ses vertus régénérantes des muqueuses.
• La baie de myrtille serait également capable d’inhiber sélectivement la croissance de pathogènes gastro-intestinaux tels que les salmonelles ou les staphylocoques en s’opposant à leur adhérence aux épithéliums.
A quelles doses la consommer ?
L’extrait sec se consomme per os, en gélules, à raison de 400 mg par jour, la poudre de baies à raison de 4 g plusieurs fois par jour et l’extrait fluide à raison de 1 à 5 g/jour.
Quels sont ses inconvénients ?
Il convient de ne pas conseiller la baie de myrtille chez les patients traités par antiagrégants plaquettaires du fait d’une potentielle augmentation du risque hémorragique.
LA FEUILLE
• La feuille de myrtille (Vaccinium myrtillus L.) est également utilisée en phytothérapie et inscrite à la Pharmacopée européenne.
• Elle contient de la glucoquinine, une molécule ayant une parenté chimique avec l’insuline, qui lui confère des propriétés hypoglycémiantes.
• Elle est le plus souvent administrée en tisanes.
Sources : S. Bidot-Maurant, Les myrtilles, NAFAS, vol. 5., n° 3, juin 2007 ; M. Wichtl, R. Anton, « Plantes thérapeutiques. Myrtilli fructus siccus », Tradition, pratique officinale, science et thérapeutique, 2e édition, Tec & Doc/EM Inter, 2003, pp. 411-413 ; R. A. Moyer & al., « Anthocyanins, phenolic and antioxydant capacity in diverse small fruits », J. Agric. Food Chem, 2002, vol. 50, 519-525 ; laboratoire Pierre Fabre ; Passeportsante.net ; Nutra News, 01/04/2001.
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