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Urgences toxicologiques : allô le 15 ?

Publié le 19 avril 2003
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Comment gérer les appels téléphoniques ? Comment se positionner dans la chaîne du secours ? Comment prendre en charge une intoxication à l’officine ou à proximité immédiate ? Autant de points évoqués lors du Rendez-vous Formation « Le pharmacien face aux urgences toxicologiques ».

Lorsque l’équipe officinale est confrontée à une telle demande, elle a l’obligation légale de prendre en charge le problème. En clair, il faut appeler soi-même les secours, sous peine d’être condamnable. Des renseignements indispensables sont à recueillir : identité, adresse précise, codes d’accès, étage, numéro de téléphone de contre-appel, type d’intoxication (nature du toxique, dosage, quantité ingérée réelle ou supposée, horaire de prise, état clinique de la personne, poids et âge de la victime). Rappeler à la victime ou au témoin de l’intoxication de laisser la ligne téléphonique libre pour les équipes de secours.

Si la victime est dans la pharmacie et que vous suspectez des troubles de la conscience, mettez-la en position latérale de sécurité.

Face à une intoxication sans conséquence (cendres, colle blanche, engrais pour plantes d’appartement sans pesticide, pâte à modeler, sciure, liquide réfrigérant d’anneau de dentition, dessiccant, encre, gouache…), rassurez et conseillez de mieux ranger ces produits à l’avenir. La conduite est la même devant l’ingestion d’un médicament pour peu que la quantité avalée soit encore dans la zone thérapeutique. En revanche, si le produit est toxique, branle-bas de combat.

Frédéric Lapostolle, anesthésiste-réanimateur au SAMU 93, a fait voler en éclat une idée reçue en recommandant d’appeler directement le 15 plutôt qu’un centre antipoison. « En appelant le SAMU, votre interlocuteur sera un médecin qui vous fournira une réponse clinique. Naturellement, l’expertise du centre antipoison est irremplaçable pour connaître la composition des produits protégés par le secret industriel, mais une fois prévenu, le SAMU contactera lui-même le centre antipoison ! »

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Trois derniers conseils : ne faites ni boire, ni vomir la victime et n’administrez pas d’antidote sans l’avis du médecin régulateur du SAMU. A bon entendeur… SAMU !