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Trois questions à… Thierry Husson

Publié le 15 septembre 2001
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Quelle est la place prise par la contraception d’urgence ?

A présent, à l’AFC, nous n’avons plus de consultation spécifique à ce sujet. La contraception d’urgence a pour but de réduire le nombre de grossesses non désirées. Nous n’avons pas encore de données, mais il est certain que l’accès libre à la pilule du lendemain, efficace dans huit cas sur dix, a permis de diminuer le nombre de grossesses, qui n’est pas forcément associé à une réduction des IVG, et d’orienter les patientes vers une démarche contraceptive plus efficace. Or cette libéralisation risque de causer la démobilisation des médecins dans leur discours de prévention. Le pharmacien doit conseiller la contraception d’urgence lors de tout rapport sexuel pas ou mal protégé en association au préservatif jusqu’au retour des prochaines règles. Si celles-ci tardent, un test de grossesse et une consultation s’imposent.

L’évolution croissante du tabagisme féminin influence-t-elle la prescription des pilules ?

Il faut éviter de fumer. Un comité de consensus a défini qu’en dessous de 35 ans, il n’y a pas de contre-indication à une contraception estroprogestative. Chez les fumeuses de plus de 35 ans, le choix s’oriente vers une contraception progestative, de même chez une jeune fille qui fumerait deux paquets par jour.

Dans quels cas donne-t-on une pilule combinée normodosée ?

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Ces pilules ne sont pratiquement plus prescrites, sauf chez les patientes sous traitement inducteur enzymatique, en cas de saignements sous minipilules ou comme contraception d’urgence.