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Tout savoir sur l’automesure tensionnelle

Publié le 19 avril 2003
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Dans quelques années, il n’est pas impossible que l’on demande au médecin de ne plus prendre la tension artérielle au cabinet », a déclaré le Dr Nicolas Postel-Vinay (hôpital européen Georges-Pompidou). Rien n’est plus variable que la pression artérielle (émotion, température…), et la mesure unique au cabinet médical ne reflète pas forcément le niveau tensionnel basal du patient (effet « blouse blanche ») ou une HTA résistante. De plus, la mesure ambulatoire de la pression artérielle est un meilleur facteur prédictif du risque cardiovasculaire.

Pour éduquer vos patients à l’automesure, incitez-les à utiliser un appareil validé par l’Afssaps*, de préférence avec brassard (responsable de moins d’erreurs). Conseillez, après un repos de 5 minutes (et jamais après un malaise, ni une émotion), 3 mesures le matin et 3 mesures le soir, espacées de 1 minute, 5 jours consécutifs. Les résultats sont notés sur un cahier avec la date et l’heure.

En automesure à domicile, les normes tensionnelles sont 135-85. Les contre-indications à l’automesure : une circonférence du bras supérieure à 33 cm (il n’y a pas de validation officielle des brassards larges), les troubles du rythme, les enfants ainsi que les patients trop obsédés par leurs résultats. Et le Dr Postel-Vinay de conclure : « Ces mesures doivent être faites au repos et au domicile. Pas en pharmacie. » Rappelons que 350 000 autotensiomètres sont vendus chaque année en France.

* Liste des appareils validés de l’Afssaps sur http://www.afssaps.sante.fr ou sur http://www.automesure.com.

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