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Médicaments au volant : Des triangles de signalisation beaucoup plus précis qu’avant

Publié le 1 octobre 2005
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Trois pour le prix d’un. Les laboratoires ont jusqu’en août 2006 pour remplacer le pictogramme apparu en 1999 sur les boîtes de médicaments. Jaune, orange ou rouge, les trois nouveaux pictogrammes se veulent plus précis. Ils signalent aux usagers si un médicament nécessite, lors de la conduite d’un véhicule (à quatre ou deux roues), de simples précautions d’emploi, l’avis d’un professionnel de santé ou si prendre le volant est totalement déconseillé.

Un médicament sur deux est concerné par cette mesure. Le très drastique symbole rouge est présent sur 15 % de ces spécialités (neuroleptiques et anxiolytiques par voie parentérale, hypnotiques, anesthésiques généraux, collyres mydriatiques et cycloplégiques), le reste se répartissant à parts égales entre des triangles à fond orange et jaune. A cet effet, l’Afssaps a rédigé une mise au point (« Médicament et conduite automobile ») envoyée à toutes les officines.

Selon une enquête menée par le Cespharm et l’Afssaps sur 401 clients d’officine dont 88,5 % conduisent régulièrement, 76 % concèdent que le pictogramme représente une information importante. Mais aussi que le modèle actuel offre une clarté insuffisante conduisant à des attitudes extrêmes comme ne pas tenir compte du risque (12 %) ou préférer conduire plutôt que de prendre le médicament (7 %). Deux patients sur trois considèrent donc que l’évolution des pictogrammes va apporter une information plus complète qui pourrait conduire 60 % des utilisateurs à adopter une attitude différente. Cependant, le nouveau dispositif d’alerte ne dispensera pas d’une information de la part de, devinez qui, les pharmaciens bien sûr ! Voilà qui tombe plutôt bien puisque l’arrivée des nouveaux triangles de signalisation coïncide avec la mise à disposition dans les officines de brochures patients rappelant les règles de bonne conduite.

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